samedi 27 avril 2013

La difficile construction du Maghreb

Il y a quelques jours, se tenait une nouvelle session de la Commission mixte de coopération entre le Maroc et la Mauritanie. La grande attente, c’était de voir levée l’obligation de visa pour les citoyens des deux pays. Même si de nombreuses avancées ont été faites avec la signature de plusieurs accords, il est resté comme un coût d’insatisfaction avec le maintien de l’obligation de visa pour le déplacement entre les deux pays. Il est cependant à noter que la porte est restée ouverte par le souhait exprimée par les deux parties d’y mettre fin. Peut-être que la visite prochaine du Président Ould Abdel Aziz au Maroc sera l’occasion de l’annoncer officiellement. Peut-être seulement.
Entre l’Algérie et le Maroc, aucune avancée ne semble pointer. Après avoir annoncé la réouverture prochaine des frontières fermées en 1994, les autorités algériennes sont revenues pour poser quelques trois conditions à cette ouverture.
Selon le site arabophone «Echourouq», trois conditions ont été énumérées par un responsable algérien dont le nom n’a pas été cité. Il s’agit de : "l’arrêt immédiat de la campagne de dénigrement médiatique, et la position hostile grandissante envers l’Algérie ; la coopération complète, pragmatique et efficiente en vue d’arrêter les attaques contre l’Algérie au sujet du trafic de drogue, et l’obligation pour le Maroc de reconnaître définitivement que l’Algérie a une position constante et irréversible envers l’affaire du Sahara occidental".
Dans une dépêche citée par le site mauritanien «maurisahel.com», il est rappelé que les propos du responsable algérien interviennent au lendemain des déclarations du ministre des Affaires étrangères marocain, Saâeddine Othmani, qui a dit "ignorer les raisons du maintien des frontières terrestres fermées entre l’Algérie et le Maroc depuis 19 ans", ajoutant que "s’il savait les vraies raisons, il en aurait précipité la solution".
Au sujet du blocage de l’Union du Maghreb Arabe, Othamani a souligné : "nous avons convenu avec l’Algérie de laisser de côté le conflit du Sahara occidental, et de développer nos relations, c’est ce qui était souhaité, mais nos accords n’ont pas été appliqués".
Est-ce possible ?