jeudi 21 mars 2013

Le crash de trop


C’est le premier Tucano qui s’écrase depuis que ces «petits» (mais efficaces) avions de combat ont été introduits dans notre ciel. Très vite, l’Armée a rendu public un communiqué dans lequel elle a indiqué les circonstances du crash. Sans aller cependant dans les explications de l’accident. Une commission d’enquête a été nommée et on attendra certainement ses conclusions pour avoir la version officielle.
Mais d’après nos informations, l’avion qui revenait d’une révision normale, avait à son bord un pilote, le capitaine Ahmed Taleb Ould Aheimad, et un mécanicien, le sergent Boubacar Mbodje. Le premier était aux commandes, le second assis derrière lui, là où se trouvent aussi des manettes de commande de l’appareil. A un moment donné, le pilote a senti qu’il perdait le contrôle de l’avion qui tanguait dangereusement vers la gauche. Quand il fit part de la situation à son mécanicien, celui-ci lui déclara qu’il avait coincé son pied dans la manette de commande et qu’il n’arrivait plus à le retirer.
Le pilote s’empressa de dire au mécanicien de ne pas paniquer et de s’arrêter de bouger en attendant qu’il puisse redresser l’appareil. Peine perdue. Le stress était pesant. L’avion continuait de piquer à une vitesse trop forte pour permettre d’actionner l’éjection automatique qui nécessite un équilibre. Puis vint le moment de choisir : il fallait s’éjecter au plus vite. Le pilote a essayé en vain de faire éjecter le mécanicien, mais ses efforts furent vains. Il s’est finalement éjecter alors qu’il était déjà très proche du sol. Ce qui explique la force du choc. Le mécanicien a été malheureusement emporté par l’appareil dans sa chute. Tandis que le pilote a été récupéré en mauvais état, lui qui a tout essayé pour sauver son compagnon.
La commission d’enquête vient juste de commencer ses investigations, mais elle ne risque pas de trainer dans ses conclusions qu’elle doit nécessairement rendre publiques. En attendant, on peut dire que plus vite l’information réelle est donnée, mieux ça vaut pour la suite.