mercredi 26 octobre 2011

Réhabiliter la Cour des comptes


On ne peut pas nier que c’est pendant ces deux ou trois dernières années que la Cour des comptes a produit des documents rendus publics en grande pompe. Mais on ne peut que noter que c’est bien sous l’insistance des partenaires au développement notamment des Allemands que cela s’est fait. Le secrétaire général a beau se donner, il ne peut impulser une énergie qui n’existe nulle part ailleurs dans les bureaux de ce «grand machin». D’ailleurs on s’endort facilement quand on entre dans les locaux, dès les couloirs. Tellement cela ronronne.
Pendant ce temps, l’Inspection générale d’Etat (IGE) qui a tout pris à la Cour des comptes occupe la une. Sans le mériter. Mais la masse de travail, la publicité faite autour et surtout l’incidence immédiate sur la prise de décision par les autorités concernées font que le travail de l’IGE est plus évident que celui de la Cour. Est-ce pour cela que les bailleurs pensent désormais abandonner la Cour pour l’Inspection ? Certainement.
C’est le moment de revoir probablement le dispositif de contrôle dans notre pays. Le revoir pour concentrer les moyens sur l’une des institutions en la dotant de tous les attributs et de tous les pouvoirs nécessaires pour lui faire jouer ce rôle qu’on attend depuis le début de la guerre contre la gabegie. Au moment où l’on assiste à la mise en œuvre de la nouvelle législation sur les marchés, il est utile et opportun de repenser le système de contrôle.
A propos de marché, je viens d’apprendre que ISKAN, la société née de la fusion entre la SOCOGIM et la société d’aménagements, a mis en vente un terrain lui appartenant et qui se trouve à côté de la direction de la lutte contre les crimes économiques et la fraude financière (c’est peut-être pas le nom exact de la direction). Un terrain à l’ouest du ministère des femmes, au nord du ministère de la communication. Ce terrain proposé à un milliard il y a quelques années, aurait été vendu à 150 millions. Sans appel d’offres, sans publicité bien sûr… si cela est juste – pourquoi ce ne le serait pas ?-, le commissariat tout proche devrait être sollicité au plus vite… si cela est faux – pourquoi ce le sera ?-, la direction de la société devrait le dire au plus vite.