tag:blogger.com,1999:blog-18725445372996869642024-03-04T15:01:18.530+01:00vu de mauritanieMohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.comBlogger1393125tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-20131660817348651362024-03-04T15:00:00.000+01:002024-03-04T15:00:25.549+01:00BCM : De nouvelles mesures pour assainir le système des transactions<p><b><span style="font-size: x-large;">L</span></b><i style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">e Gouverneur de la Banque Centrale
de Mauritanie vient de lancer deux nouveaux actes sur la voie des réformes
entreprises depuis quelques temps en vue d’organiser, de réguler voire de
surveiller en temps réel les transactions financières via les nouveaux moyens
de paiement électronique dans notre pays.</i></p><p><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i><br /></i></span></p><p><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i><br /></i></span></p><p><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhu9JW6ZfbildoDYNbbri7fU8sRkohmyMlStYMYxc57zD7kY1uCGo0QwUm54RRMs4HgCepMvTi9NmW8xRN77oB3IXR8EBN3EMyc6SbH3orxUSTiEUmGOPfAhmsUuSLwXHQ4ZVWrHmnIxqSjVh-x-Z549Fn7-YCwH9MY1PC-NLnwGQ_QnKNfNg639bYc/s475/Mohamed%20Lemine%20Ould%20Dhehby.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="475" data-original-width="410" height="337" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhu9JW6ZfbildoDYNbbri7fU8sRkohmyMlStYMYxc57zD7kY1uCGo0QwUm54RRMs4HgCepMvTi9NmW8xRN77oB3IXR8EBN3EMyc6SbH3orxUSTiEUmGOPfAhmsUuSLwXHQ4ZVWrHmnIxqSjVh-x-Z549Fn7-YCwH9MY1PC-NLnwGQ_QnKNfNg639bYc/w311-h337/Mohamed%20Lemine%20Ould%20Dhehby.jpg" width="311" /></a></div><br /><i><br /></i><p></p><p class="MsoNormal"><br /></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Sujet à de nombreuses critiques pour
l’absence supposée d’outils efficaces de contrôle de ces transactions, parfois
pour la nouveauté que constitue ces nouveaux moyens de paiement au sein de
l’écosystème financier, notre pays met les bouchées doubles pour renforcer le
dispositif réglementaire et technique et rassurer ainsi nos partenaires. Qui
plus est, l’un des premiers soucis des autorités a été – est encore –
d’améliorer la gestion des flux financiers et de développer les outils aidant à
leur traçabilité. Dans un contexte mondial marqué par l’explosion des chiffres
concernant le blanchiment d’argent sale provenant d’activités illicites voire
criminelles, le contrôle et la transparence sont une exigence pour tous les
pays particulièrement les plus faiblement outillés pour faire face aux flots
incessants d’activités dangereuses et transnationales.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Deux instructions viennent d’être
signées par le Gouverneur Mohamed Lemine Ould Dhehbi dans le but de réorganiser
le système de transactions financières. Ces instructions (10/GR/2024 et
11/GR/2024) révisent et améliorent la réglementation relative aux transactions
mobiles à travers les comptes de paiement appelés Wallet ou des comptes
bancaires traditionnels.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Notre pays a connu une explosion
d’acteurs financiers dédiés à l’offre de services rapides de paiements et de
transferts de fonds. Comme souvent, ces acteurs ont rapidement dépassé les
planchers fixés par la réglementation pour hisser le niveau de leurs transactions
au niveau de celles des organismes financiers à part entière.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Si au début les limites étaient
fixées à 6000 MRU pour les paiements et à 30000 MRU pour les retraits, ces
comptes ont fini par faire faire transiter les centaines de millions dans des
transactions dont l’objet n’est pas toujours suffisamment identifié et par des
personnes dont le KYC (connaître son client) l’est parfois moins. C’est ainsi
que les limites fixées par instruction 02/GR/2022 ont vite été désuètes. Ce
dépassement des seuils<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ouvre la voie à
toutes les anomalies y compris la confusion entre les activités sur un compte
conçu pour faciliter les paiements de factures et ne nécessitant aucune mesure
particulière parce que ne présentant pas de risque sécuritaire, et un compte
bancaire traditionnel qui exige une grande rigueur dans l’identification du
propriétaire et le suivi de ses transactions.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Dans la perspective de l’adoption de
ces comptes par de nouveaux opérateurs notamment dans les télécommunications,
les paiements innovants ou les Fintechs nouvellement agréés, la nouvelle
instruction 11/GR/2024 vient renforcer ce dispositif en élevant les limites
transactionnelles et en simplifiant les procédures de vérification de
l'identité du client (KYC), dans le but d'élargir l'accès aux services de
paiement tout en assurant un niveau élevé de sécurité et de conformité
réglementaire.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Contrairement aux comptes bancaires
classiques, qui offrent une gamme complète de services incluant l'épargne et le
crédit, les comptes de paiement se spécialisent dans l'orchestration des
transactions de la vie quotidienne, offrant ainsi une solution souple et
facilement accessible pour répondre aux besoins financiers immédiats des
utilisateurs. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">La gestion électronique des comptes
bancaires traditionnels introduit le concept d’«opération bancaire digitale»
qui désigne la transaction opérée à travers toute plateforme numérique ou le
mobile et qui se base sur un compte bancaire ouvert exclusivement auprès d’une
banque.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">L’instruction 10/GR/2024 adapte la
réglementation aux nouvelles donnes des transformations exponentielles de
l’outil technique tout en préservant la mission qui est celle d’encadrer les
opérateurs pour se conformer aux normes de sécurités, de conformité et
d’efficacité requises pour protéger les intérêts des utilisateurs et raffermir
la confiance dans le système financier national. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Ces deux instructions répondent à un
double objectif. D'une part, elles renforcent les mesures de sécurité et de
conformité réglementaire, en exigeant des informations détaillées sur les
revenus des clients et en optimisant les applications bancaires mobiles pour
prévenir les abus et garantir la sécurité des transactions. D’autre part elles
visent à simplifier l'accès aux services financiers, en établissant des règles
claires et des limites transactionnelles adaptées aux besoins des utilisateurs,
tout en ouvrant la voie à l'intégration de nouveaux acteurs dans l'écosystème
financier, tels que les sociétés de télécommunications, les fintechs et les
établissements de paiement nouvellement agréés. Du reste, les limites ne sont
en aucun cas en porte à faux avec l’objectif d’inclusion financière car les
revenus modestes s’y prêtent naturellement à merveille. Ces limites
n’encourageraient pas non plus l’utilisation du cash car cette dernière est
réglementée et fait l’objet de restrictions rigoureuses.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">D'autre
part, ces réformes s'inscrivent dans un contexte plus large d'assainissement du
secteur financier, reflétant la détermination des autorités à accompagner
l'innovation tout en préservant la stabilité et l'intégrité du système
financier mauritanien. En somme, ces textes réglementaires marquent une étape
cruciale vers un système financier plus inclusif, transparent et sécurisé,
capable de répondre aux attentes des utilisateurs modernes et de soutenir le
développement économique du pays.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Ould Oumeir<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-76849023550049996412024-03-01T14:15:00.005+01:002024-03-01T14:15:39.849+01:001er mars 2019-1er mars 2024: Promesses tenues<p><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Le Président Mohamed </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ould</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> Cheikh El </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ghazouani</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> n’avait pas promis la rupture d’avec le monde d’avant. Il n’avait pas non plus parlé de faire le procès de ceux qui avaient dirigé le pays et qui s’étaient rendu coupables de fautes. Il n’avait absolument pas joué sur la facilité de promettre monts et merveilles pour s’attirer la sympathie des électeurs. </span></span></p><p class="s2" style="font-size: 18px; line-height: 21.6px; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;"><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Le candidat Mohamed </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ould</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> Cheikh El </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ghazouani</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> s’était engagé à mettre ses compétences, son expérience et tout son être au service de la Mauritanie et des mauritaniens pour apporter une pierre à l’édifice de construction nationale et</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">«réparer</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">» ce qui doit l’être. Sans fracas.</span></span></p><p class="s2" style="font-size: 18px; line-height: 21.6px; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;"><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Le 1</span></span><span class="s4" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 7px; line-height: 8.4px; vertical-align: super;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 12.6px;">er</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> mars 2019, il donn</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">ait </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">à sa candidature un sens neuf et une forme nouvelle.</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> L</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">’organisation</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> de l’événement est marquée par la présence de la famille y compris la mère du candidat et la future première dame. Une</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> «intimité</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">» dont la mise en exergue permet de créer une affinité certaine avec le candidat tout en découvrant les pans cachés de sa personnalité et qui </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">incarnent une sociabilité qui est l’une de ses promesses dévoilées ce jour-là.</span></span></p><p class="s2" style="font-size: 18px; line-height: 21.6px; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;"><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Si nous avons connu des présidents distants voire indifférents parfois même rebutants, voici le temps de celui qui fera preuve d’empathie, d’accessibilité et d’humilité pour utiliser un mot qui fait référence à une valeur quelque peu oubliée.</span></span></p><p class="s2" style="font-size: 18px; line-height: 21.6px; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;"><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Celui qui </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">utilise</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> la première personne</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> du singulier</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> – d’habitude à ce niveau le nous l’emporte sur le </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">je</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> – parle de valeurs d’équité, de justice, de partage, de tolérance, de mesure, d’abnégation… Tout en reconnaissant le travail accompli par ceux qui l’ont précédé et dont il excuse les manquements éventuels, il s’engage à faire de son mieux</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> en soulignant que pour lui,</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">«</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">l’engagement</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> a un sens</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">»</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">. Une formule qui sonnera comme la marque d’une grande intelligence de ce dont nous av</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">i</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">ons besoin dans l’immédiat : d’un homme qui recrée le lien qui doit nourrir la relation</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> entre le politique et son public et auquel nous pouvons croire ou au moins avoir confiance. Pour cela, le candidat Mohamed </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ould</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Cheikh El </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ghazouani</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> a bien gagné son pari au cours de cette première sortie. La suite confortera la promesse.</span></span></p><p class="s2" style="font-size: 18px; line-height: 21.6px; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;"><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">De l’apaisement de la scène à la normalisation des rapports entre acteurs, la société ira au rythme du</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> «marabout</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">» qui entend recouvrer ce que les </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">dérèglements</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> climatiques, sociaux et économiques ont enseveli sous un linceul fait de sables mouvants où la débâcle général</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">e </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">a sonné le glas d’un système de valeurs nourri par la sobriété</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> et une perception infiniment universaliste de l’humaine condition.</span></span></p><p class="s2" style="font-size: 18px; line-height: 21.6px; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;"><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">La moralisation de la parole et de l’action devait</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> «réparer</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">» ce qui s’est cassé en nous du fait du prince. Cela commençait par la recherche d</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">’une</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> convergence qui devait aboutir à la proclamation solennel du Pacte républicain </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">conçu pour </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">être le socle sur lequel se construira l’avenir d’un pays réconcilié grâce notamment à l’éclosion d’un nouveau contrat social</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> et d’un système politique</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> «moins</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> onéreux»</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> traduisant la volonté du «vivre ensemble» et du destin commun d’une Nation à la croisée des chemins</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">.</span></span></p><p class="s2" style="font-size: 18px; line-height: 21.6px; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;"><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">La caution morale du bienfondé du projet politique est apporté</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">e</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> par l’implication de deux grandes figures de l’opposition traditionnelle. Certains y verront une tentative de la part du Rassemblement des forces démocratiques et de l’Union des forces du progrès de reprendre le train qu’ils ont dû quitter après leur débâcle lors des dernières élections législatives et locales. En réalité, il s’agissait là d’un projet du Président </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ould</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> Cheikh El </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ghazouani</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> qui a su reprendre l’ensemble des revendications de la classe politique sérieusement </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">préoccupée par l’avenir commun. Le RFD de Ahmed </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ould</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> Daddah et l’UFP de Mohamed </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ould</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Maouloud</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"></span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">font bien partie cette catégorie</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> «sans</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> peur et sans reproche» quand il s’agit de servir la Mauritanie. Leur onction est largement suffisante </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">pour attester </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">de la noblesse des intentions. Le contenu est quant à lui </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">inclusif et reflète les intentions originelles exprimant la convergence générale. L’une des forces de l’homme est bien d’irradier sur son environnement</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> pour </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">donner en exemple</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> cette attitude qui mélange la bienveillance du Shaykh vis-à-vis de ses disciples à la rigueur du leader qui impose sa démarche à ses collaborateurs. Les premiers peuvent se sentir abandonnés </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">à </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">un moment </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">ou </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">à un autre, mais ils persistent à croire que leur héros ne peut</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> «être</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> possédé». Du coup l’inquiétude est surtout relative à la mise en œuvre du projet initial, celui de 2019. Un projet qui passera nécessairement de l’état d’un engagement personnel à celui d’une vision partagée, la plus inclusive possible.</span></span></p><p class="s2" style="font-size: 18px; line-height: 21.6px; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;"><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Grâce au leadership clairvoyant et volontariste, le Président </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ould</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> Cheikh El </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Ghazouani</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> a pu traverser une forte zone de turbulence marquée par les crises sanitaire</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> (COVID19)</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">, économique </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">(conséquences de la guerre en Ukraine) </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">et politique</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> (dossier de la décennie)</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> qui ont nécessité de grands sacrifices. Il a pu éviter le pire pour notre pays. Le pire c’est ce que vivent certains de nos frères dans notre voisinage immédiat de divisions, de violence, de manque de perspective, d’instabilité, d’insécurité…</span></span></p><p class="s2" style="font-size: 18px; line-height: 21.6px; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;"><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">Il nous reste beaucoup à faire face aux déchirures dans l’espace sahélo-saharien et aux conséquences des bouleversements du monde</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> notamment en Palestine occupée. Nous devons nous préparer pour occuper une place dans le système international en construction. Notre destin dépendra de la détermination à continuer le projet qui a bénéficié d’un élan consensuel, du courage dont nous ferons </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">preuv</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">e pour transcender les </span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">crainte</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;">s</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> de l’inconnu</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> et de la lucidité</span></span><span class="s3" style="font-family: "Calibri Light"; font-size: 12px; line-height: 14.4px;"><span class="bumpedFont15" style="font-size: 1.5em; line-height: 21.6px;"> suffisante pour comprendre que l’avenir appartient à la jeunesse.</span></span></p><p class="s2" style="font-size: 18px; line-height: 21.6px; margin-bottom: 0px; margin-top: 0px;"><span style="line-height: 21.6px;"> </span></p>Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-38441838475253502012024-02-23T12:58:00.003+01:002024-02-23T13:07:44.852+01:00<p><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 14pt; line-height: 19.9733px; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Horizon second mandat :</span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 14pt; line-height: 19.9733px; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">En avant toute !</span></b></p></div><p><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"></span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><br /></span></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><br /></span></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><br /></span></b></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjOCDgWuLiYZWmBlg3OmyYjR40XUN5ZQkDPOX_lWWbv-we_XndAeBVXYrvgRktn0RjoetCFpEuUkJOzdsZPB6FYtghuOljeSnOrOZ4_KF-BGscQZcfiYrm6DnEvkWKBSDv5vpI-KZ4m5ymAmRu2-yw08MVJr4mZ3vsS_0Xc5pqiw96fPkuMUKKqfOo/s4603/Distribution%20Cartes%20D'Assurances%20Maladies%20au%20Profit%20des%20Menages%20Pauvres%20.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2995" data-original-width="4603" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjOCDgWuLiYZWmBlg3OmyYjR40XUN5ZQkDPOX_lWWbv-we_XndAeBVXYrvgRktn0RjoetCFpEuUkJOzdsZPB6FYtghuOljeSnOrOZ4_KF-BGscQZcfiYrm6DnEvkWKBSDv5vpI-KZ4m5ymAmRu2-yw08MVJr4mZ3vsS_0Xc5pqiw96fPkuMUKKqfOo/s320/Distribution%20Cartes%20D'Assurances%20Maladies%20au%20Profit%20des%20Menages%20Pauvres%20.jpg" width="320" /></a></span></b></div><b><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 14pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvb7bQhKGU_BHxW1Wqm3je0wQhUVhwmY9_SxYUTYHnCRM9oyK6o8LBLTQAbzgEzUzDd1dXMD1xlj6muRjC8EL5nTNbJ5Rk0OL8p2GDk-3OoFasTDI4r83tOc4bxv9iavPgDIWD6MlMI6PJONv9vL_SOLkPreRLHd-5BfH83B1p8qZdkR9yb_GlBhp1/s4446/Toujours%20plus%20proche.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3204" data-original-width="4446" height="231" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvb7bQhKGU_BHxW1Wqm3je0wQhUVhwmY9_SxYUTYHnCRM9oyK6o8LBLTQAbzgEzUzDd1dXMD1xlj6muRjC8EL5nTNbJ5Rk0OL8p2GDk-3OoFasTDI4r83tOc4bxv9iavPgDIWD6MlMI6PJONv9vL_SOLkPreRLHd-5BfH83B1p8qZdkR9yb_GlBhp1/s320/Toujours%20plus%20proche.jpg" width="320" /></a></div><br /></span></b><p></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><b><i><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Février 2019, la Mauritanie est gagnée par la
frénésie de l’attente d’une campagne électorale dont tous les contours
restaient inconnus. Même le candidat du pouvoir restait un inconnu. La crainte
d’une tentation de faire passer l’idée d’un troisième mandat était très forte…<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><b><i><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Les choses se précipitent et le ministre de la
défense se porte candidat… ce qui rassurait une population qui s’est déjà
exprimée sur la personne.<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><b><i><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Cinq ans après, le «candidat du consensus» doit
se lancer dans la course de la présidentielle 2024. Comment peut-il convaincre
qu’il est reste le meilleur d’entre tous ? Devra-t-il appuyer sur le
bouton reset pour annoncer le projet qu’il va lancer pour avoir le soutien
populaire requis ? Se contentera-t-il de reprendre les fondamentaux de son
projet, de renforcer le camp des loyaux inconditionnels ?<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><b><i><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Analyse.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span><o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman", serif; line-height: 107%;"><b><span style="font-size: large;">Q</span></b><span style="font-size: 12pt;">uand il annonce sa candidature le 1</span><sup style="font-size: 12pt;">er</sup><span style="font-size: 12pt;"> mars
2019, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould Cheikh El Ghazouani est loin
d’être un inconnu du grand public. Celui qui a dirigé la sûreté nationale après
avoir été l’un des principaux artisans du changement du 3 août 2005, puis
l’Armée, est connu pour avoir joué le rôle de «régulateur» dans un système
construit sur des relations empestées par les clivages et le radicalisme dans
les attitudes.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Avec lui, la sécurité et la défense ont connu une
révolution aussi bien dans la réorganisation que dans l’équipement et la
formation. Ce qui a permis de faire face aux périls d’alors avec notamment la
maitrise de l’environnement sécuritaire de la Mauritanie partie pour être le
maillon faible d’une zone sahélo-saharienne en prise à de nombreuses menaces.
«L’exception mauritanienne» a été bâtie sur un solide socle construit sous le
commandement du Général Ould Cheikh El Ghazouani. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Malgré l’atmosphère faite de craintes, d’agressions et de
vindictes verbales, le chef militaire a su garder son calme et est même devenu
une sorte de «mur des lamentations» vers lequel affluent toutes les victimes de
la mal gouvernance du moment. Il réconforte, corrige s’il y a lieu, réconcilie,
soutient et rassure. Tout en préservant les relations qui le lient avec le
Président Mohamed Ould Abdel Aziz, son compagnon d’il y a longtemps. Nous
saurons plus tard que ce dernier ne connaissait de lui que la seule face qui
lui convenait visiblement : celle du «marabout» qui se confond avec
«mollesse, laisser-aller, paresse, insouciance…» qui, dans l’esprit de Ould
Abdel Aziz sont les attributs de tout marabout.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">En fait, quand on refait le film des événements, on se
rend facilement compte que «le Maitre des horloges» n’était pas celui que l’on
croyait. La nomination du Général Ould Cheikh El Ghazouani fraichement
retraité, au poste de ministre de la Défense, a été l’occasion pour des
milliers de citoyens mauritaniens d’affluer vers sa maison située dans
l’enceinte même de l’Etat Major général des Armées, comme pour prêter
allégeance à celui qu’ils espéraient déjà voir candidat alors qu’il était
encore un chef militaire. Ce mouvement de foules sans précédent a duré trois
jours. Préparant ce thème de campagne qui se résume ainsi : «le candidat
du consensus». Le discours du 1<sup>er</sup> mars est venu rassurer sur les
préjugés favorables qui ont accompagné sa candidature et qui vont se
concrétiser dès les premières semaines de son accession au pouvoir.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><b>Convergences</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Lancer le chantier politique au lendemain de la
nomination d’un gouvernement qui avait toute la latitude d’exercer dans le
cadre général des engagements du Président consignés dans le document
Ta’ahoudaty. Première démarche : apaiser les relations voire les
normaliser. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Le Président Ould Cheikh El Ghazouani rencontre les chefs
politiques, d’abord de l’Opposition en commençant par ceux qui s’étaient
présentés contre lui. Cette pacification de la scène est vite décriée plus ou
moins ouvertement par les caciques du système Ould Abdel Aziz qui tient encore
le pays. D’ailleurs, l’ancien président ne tarde pas à rentrer avec la ferme
intention de tout renverser : le parti UPR (Union pour la République) au
pouvoir en reprenant sa direction et même le pouvoir en tentant la reprise en
main des affaires. D’où l’urgence de procéder au toilettage du parti au
pouvoir. Suivra une procédure parlementaire qui devait fatalement aboutir à la
procédure judiciaire qui a duré un peu plus de trois ans. Empêchant le nouveau
pouvoir de se concentrer sur l’essentiel.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Une autre grande crise devait intervenir pour détourner
les efforts et peser lourdement sur le mental : la pandémie du COVID19.
Même si cette pandémie a détruit des vies, elle a permis d’alerter rapidement
sur l’état calamiteux de notre système de santé et de parer au plus pressé. Ce
qui a été rondement mené dès les premiers mois de la pandémie. Mais plus
important pour le pays et pour la société, l’engagement très solennel du
Président Ould Cheikh El Ghazouani a permis de réconcilier «l’Etat bienveillant»
avec ses citoyens. C’est bien l’Armée nationale qui a pris en charge la
distribution des aides aux plus démunis : pour la première fois de
l’histoire du pays, les populations recevaient une aide de l’Etat sans qu’on
leur demande une contrepartie (adhésion à un parti, participation à une
manifestation de soutien, voter en faveur d’un candidat déterminé…). Un «petit»
geste qui prend l’allure d’une «révolution».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">La guerre en Ukraine a eu des conséquences
catastrophiques sur les pays comme le nôtre. Les déséquilibres économiques
qu’elle a engendrés avec notamment les dysfonctionnements dans la production de
céréales et surtout dans les circuits d’approvisionnement, ont pesé sur les
économies les plus faibles et ont révélé la fragilité de leurs structures ainsi
que leur dépendance très forte. Le Président Ould Cheikh El Ghazouani en a tiré
la leçon en décrétant que la sécurité alimentaire est l’un des fondamentaux de
«la sécurité nationale».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Trois crises – politique, sanitaire et économique – qui
ont au moins «modéré» le rythme des transformations promises à l’avènement du
pouvoir le 1<sup>er</sup> août 2019. Obligeant parfois à composer, souvent à
une «trop» grande prudence et toujours à chercher à subir le moins les effets
du choc en cherchant des équilibres sans provoquer de rupture.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><b>Divergences</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani réussit à donner l’image
de l’homme politique qui prend en compte les attentes des populations. Le
chantier social est rapidement lancé à travers l’Agence nationale de solidarité
appelée Taazur pour garder ce fondement philosophique du nouveau pouvoir qu’est
le partage. Tout comme «Al inçaf» entre dans la vision du Président qui entend
ainsi cultiver la valeur de l’équité dans le partage du bien national. L’une
des grandes réussites de ce mandat aura été le volet social pour ce qu’il a
apporté aux plus démunis en termes d’aides directes et indirectes et surtout de
couverture sanitaire qui tend aujourd’hui vers l’universalité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Mais le souci d’inclusivité visant à embarquer toutes les
classes politiques dans cette œuvre de construction, va créer des problèmes sur
lesquels vont surfer les plus caciques des opposants. En effet, les «hommes du
passé» emmèneront avec eux leurs querelles et leurs ressentiments accumulés au
cours de leurs précédents exercices. Très rapidement, des clivages vont
apparaitre au sein de l’équipe gouvernemental : le premier Premier
ministre se crée un clan et cible le cabinet présidentiel, puis certains des ministres
supposés être ses collaborateurs. C’est de cette situation qu’hérite son
successeur et dans laquelle il va nager. Ces clivages s’intensifient avec
l’entrée dans la sphère gouvernementale de personnalités à très grandes
ambitions. Cette réhabilitation-promotion de certains acteurs controversés et
très décriés pour avoir été des figures de proue de «la décennie des affaires»
va faire craindre le pire aux premiers soutiens du Président Mohamed Ould
Cheikh El Ghazouani.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">D’abord parce qu’il s’agit du retour en force de fortes
têtes ayant parfois été tout durant l’époque jugée devant les tribunaux et
considérées comme l’antithèse de la nouvelle gouvernance. Ce qui menace le
projet initial et met en péril le soft power qui est la marque déposée du
Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Effectivement, la violence verbale qui
fait rage sur les réseaux sociaux est bien le fruit de ces clivages qui ne
peuvent s’expliquer que par les réminiscences d’un passé construit sur
l’exclusion et nourri de vulgarités et de règlements de compte insidieux. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Ensuite parce que l’élection présidentielle en vue cache
l’essentiel et peut donc donner des idées aux plus audacieux quant à la
perspective de 2029. Pour beaucoup d’entre les acteurs politiques, l’échéance
de 2024 annonce celle de 2029 qu’il faut donc préparer dès à présent.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Aussi la plupart des acteurs sont restés prisonniers des
enjeux locaux. C’est pourquoi ils s’occupent plus de leurs cousins, de ceux de
leur environnement immédiat que de la gestion globale de leurs départements.
Incapables qu’ils sont d’incarner la première volonté du Président qui est
celle de l’inclusion. Aussi bien au niveau du gouvernement que celui du parti
(Insaf), les premiers responsables ont été incapables de transcender leurs
«environnements réduits» pour voir la Nation dans sa globalité et incarner le
projet défini dans «Mes Engagements».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><b>Relancer le projet</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">A plusieurs reprises, le Président s’est exprimé
solennellement pour rappeler à ses hommes les principales orientations. Les
discours de Wadane, de Tichitt, de Djewol, des anniversaires de l’indépendance,
ou ceux à l’occasion de sorties de promotions des grandes écoles… ces multiples
sorties ont sonné comme un rappel à l’ordre. Mais la résistance au changement
et aux réformes est restée forte, très forte. Par paresse peut-être, par
malveillance parfois et souvent par incompétence, les premiers concernés – membres
du gouvernement ou des instances dirigeantes du parti au pouvoir – ont refusé
de servir le projet de refondation d’un système porteur de valeurs. Le déni de
responsabilité a finalement eu raison de la moralisation du système de
gouvernance que le Président a continué de promouvoir.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Même si la dernière année d’un mandat ne peut être celle
du travail, il y a lieu ici de relancer le projet initial en renouant avec le
volontarisme originel. Avec le Pacte républicain signé entre certains partis
d’opposition et le ministère de l’intérieur, il faut construire le futur pacte
social et politique dans lequel tous les mauritaniens se reconnaitront. La
réforme de l’éducation doit annoncer des choix forts pour le futur proche
notamment en termes de formation et de construction d’une identité mauritanienne
authentique et résolument tournée vers l’avenir. Les réalisations dans les
domaines de la santé, des secteurs productifs et des infrastructures doivent
être audités et mises en exergue pour en faire le socle de développement qui
ouvrira la voie à l’émergence et confortera la résilience. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Cela ne doit pas nécessiter d’appuyer sur le bouton reset
pour réinitialiser le projet, mais un sérieux coup de barre pour redresser le
navire et accélérer le rythme de la marche sur la voie du progrès.</span></p>Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-60982014309050131292024-02-18T20:50:00.001+01:002024-02-18T20:50:31.069+01:00<p><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><b>Union Africaine <br /></b></span></p><p><span style="font-family: "Times New Roman", serif;"><b><span style="font-size: large;">La Mauritanie à
l’épreuve du continent</span></b></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDZ7ePhiPT8R9SM957ACgQ2E2o7V0jaYSPMuCc2brbUwi81AECVX77pBWJuqtQ1SPP5YMrqXX7MVbNM9AmbxfaNrhP9RPT-M1U9By4oTEkBDEwGUF5-xzI_UOf1Oxxi5CGL73jG64GREfqVdFJUDASzDAE0qFeNOkVEBmsy3h_g0hj1lzoRdlKIFbL/s1400/PR%20UA%201.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="630" data-original-width="1400" height="157" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDZ7ePhiPT8R9SM957ACgQ2E2o7V0jaYSPMuCc2brbUwi81AECVX77pBWJuqtQ1SPP5YMrqXX7MVbNM9AmbxfaNrhP9RPT-M1U9By4oTEkBDEwGUF5-xzI_UOf1Oxxi5CGL73jG64GREfqVdFJUDASzDAE0qFeNOkVEBmsy3h_g0hj1lzoRdlKIFbL/w331-h157/PR%20UA%201.jpg" width="331" /></a></div><b><p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><b><br /></b></span></p>C</b>e n’est pas la
première fois que notre pays se retrouve propulsé au-devant de la scène
continentale en assurant, pour une année, la présidente tournante de l’Union
Africaine. Mais cette fois, la présidence de l’UA nous tombe dans les bras dans
des circonstances particulières.<o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Elle est
d’abord le fruit d’un consensus solennellement exprimé par les pays de
l’Afrique du nord à un moment où il est pratiquement impossible de faire
converger ces pays vers une décision commune. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Elle est aussi
un «coup de chance» pour la Mauritanie qui entend reprendre l’une de ses
vocations originelles qui consistait à être «le trait-d’union» entre le nord et
le sud du Sahara. A un moment où cette vocation sera certainement l’un des
éléments de langage de la future campagne présidentielle.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Elle est
surtout un moment d’accomplissement qui arrive après quelques grandes émotions
vécues par les Mauritaniens (parcours de l’équipe nationale de football dans la
dernière CAN notamment) et à un tournant dans le projet de société et de
gouvernance lancé le 1<sup>er</sup> août 2019 par le Président Mohamed Ould
Cheikh El Ghazouani.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Quelles
attentes et quelles opportunités s’ouvrent devant le pays à cette
occasion ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><b>Lucidité dans
le discours</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">En se référant
à feu Moktar Ould Daddah, le Président Ould Cheikh El Ghazouani, nouvellement investi
par ses pairs à la tête de l’Union Africaine, rappelait sans doute le poids de
l’Histoire et la grandeur de la mission qui incombe à l’organisation en ces
temps où la morosité semble dominer.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Inspiré comme à
son habitude, il soulignait que le Président Ould Daddah «croyait en la nécessité
de promouvoir l’action africaine commune, fermement convaincu que son pays (la
Mauritanie, ndlr) qui constitue un lien historique et culturel, entre le sud et
le nord du continent, devait être l’un des piliers de cet édifice africain
naissant».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Où en est
l’UA ? certes l’Agenda 2063 ambitionne d’arriver à «une Afrique intégrée
et prospère, gouvernée pacifiquement, dirigée par ses citoyens, et une force
dynamique sur la scène internationale». Mais l’organisation panafricaine est
loin de satisfaire les attentes de ses peuples.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">La situation de
pauvreté dans laquelle vivent les peuples du continent en général contraste
scandaleusement avec les potentialités du continent. Richesses du sous-sol et
halieutiques, abondance de sources d’énergie renouvelable, dynamisme de la
démographie, position géopolitique… tout concourt à faire du continent une
promesse permanente de futur. Ce qui est loin de changer le présent.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Le manque
d’éducation, de démocratie, l’exclusion, l’iniquité dans le partage des
ressources, la mauvaise gouvernance du potentiel sont autant de causes
d’instabilité endémique voire structurelle. Cette mauvaise gouvernance est à
l’origine des guerres civiles, des rébellions, des coups d’Etat et de la
propagation du crime organisé sur notre continent.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">«Notre
continent abrite plus de 50% de l’extrême pauvreté dans le monde, possède 25%
des terres arables mondiales et ne contribue qu’à 10% de la production agricole
mondiale, ce qui menace de continuer à détériorer sa sécurité alimentaire»,
reconnait le nouveau Président de l’UA. Les images se succèdent de jeunes
africains fuyant leurs terres d’origine pour des raisons économiques,
climatiques, sanitaires, ou politiques, souvent à cause de la conjugaison de
tous ces facteurs.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><b>Promesses
d’avenir</b><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Si, à un moment
les regroupements régionaux ont été perçus comme solution en perspective d’une
intégration africaine plus large, nous en sommes aujourd’hui à les regarder se
décomposer l’un après l’autre. L’une des premières préoccupations du nouveau
Président en exercice de l’UA sera certainement d’endiguer le phénomène et de
ramener l’unité sur la base du partage et de la tolérance. Les questions de
savoir que fera-t-on du G5 Sahel, ou comment éviter la dislocation des
organisations régionales comme la CEDEAO, comment rapprocher les pays du
Maghreb, régler les différends de la Corne de l’Afrique, arrêter les
changements anticonstitutionnels du pouvoir.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Dans une étude
publiée à l’occasion de la tenue du 37<sup>ème</sup> sommet de l’UA,
l’organisation internationale Crisis Group explique la nécessité d’agir vite et
fermement pour résoudre les multiples conflits qui ravagent actuellement le
continent et prévenir ceux qui sont latents. Pour ce faire, l’organisation
déclare qu’en 2024 «</span><span lang="fr-MR" style="color: #14262b; font-family: "Times New Roman",serif; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">l’UA devrait explorer de nouvelles façons de traiter
les crises de gouvernance ; s’engager pour sauver le Soudan ;
résoudre les conflits en Éthiopie et stabiliser la RDC ; maintenir ouverts
les canaux diplomatiques dans le Sahel central ; mettre le conflit
anglophone du Cameroun à l’ordre du jour ; réactualiser son partenariat
avec la Somalie et contribuer à préparer le Soudan du Sud pour les élections</span><span lang="FR" style="color: #14262b; font-family: "Times New Roman",serif; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">»</span><span lang="fr-MR" style="color: #14262b; font-family: "Times New Roman",serif; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="color: #14262b; font-family: "Times New Roman",serif; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Chercher des solutions
multilatérales aux crises et aux menaces est aussi une nécessité à l’heure où
le monde, particulièrement le continent, est traversé par le repli sur soi des
Etats au nom d’un souverainisme désuet et dangereux. Mutualiser les ressources et
les compétences en matières de partenariats techniques et financiers extérieurs
est aussi nécessaire pour accéder aux financements peu onéreux et réaliser les
projets structurants, y compris ceux qui visent l’exploitation commune des
ressources naturelles. L’exemple de l’exploitation gazière dans le bassin
sénégalo-mauritanien doit faire école.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="color: #14262b; font-family: "Times New Roman",serif; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">L’UA verra s’ouvrir devant elle l’occasion
de participer au forum du G20 qui rassemble les plus grandes économies du
monde. En septembre prochain, la nouvelle présidence ne manquera de présenter
un plaidoyer voire un plan de financement au profit des pays du continent. Si
le maintien de la paix dans le monde, la lutte contre la pauvreté, et si la
peur de l’immigration sont des préoccupations réelles pour le monde riche, il
va falloir faire un effort supplémentaire pour aider les pays à prendre en
charge leurs populations et éviter les grands bouleversements. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="color: #14262b; font-family: "Times New Roman",serif; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Apaiser les tensions, rapprocher
les points de vue pour préparer l’avènement d’une nouvelle équipe en 2025. En
effet, le sommet prochain doit élire un nouveau président de la Commission de
l’UA à la place du tchadien Moussa Faki Mahamat, du vice-président et des six
commissaires dont celui Paix et Sécurité, toujours objet de forte concurrence
entre nos deux grands voisins immédiats du Maghreb (Maroc et Algérie).</span><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">La nouvelle
présidence tournante aura pour tâche d’insuffler un engagement plus fort des
dirigeants et des Etats pour soutenir l’organisation d’une part sur le plan
politique et d’autre part sur l’aspect financier. En effet rien que les
opérations de maintien de la paix sont supportées à 25% par l’UA (les 75% sont
supportés par l’ONU). <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: major-bidi; mso-bidi-theme-font: major-bidi; mso-hansi-theme-font: major-bidi;">Le Président
Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani arrive à la tête de l’UA à un moment crucial
pour le monde arabe. La guerre de destruction menée par Israël à Gaza et dans
les Territoires occupés de Palestine, exige de notre pays un effort
supplémentaire en vue d’assurer à la cause palestinienne, arabe en général, le
soutien des frères africains. C’est cela qui avait donné un sens à la
présidence mauritanienne sous feu Moktar Ould Daddah et qui avait permis à la
Mauritanie de jouer pleinement son rôle d’interface entre ses deux versants
africain et arabe.</span></p>Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-76665721593102406022020-03-02T09:11:00.001+01:002020-03-02T09:11:25.372+01:00Coronavirus & Consorts<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6.0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
coronavirus – dénommé désormais COVID19 – fait des ravages. La peur voire la
terreur accompagnant les épidémies s’intensifie. Dans un Monde déjà affecté par
les plaies causées par les dérèglements climatiques, économiques et sociaux, la
méfiance est à son paroxysme. Cette maladie impose une sombre atmosphère où
l’individualisme se confond fatalement avec l’égoïsme, parce qu’elle engendre
le réveil des instincts primitifs et des replis mortifères. Il en naît une
sorte de chao dans l’intelligence des choses et dans les comportements des
moins audacieux qui y voient l’«opportunité» de se défaire de toutes les
réserves morales qui régulent leurs propos et leurs actes. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6.0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Dans
notre espace, l’effet de l’épidémie – pandémie – est là : la culture des
clivages, des sectarismes, l’appel aux instincts primaires dans les «identités
meurtrières», l’excès dans les paroles dites souvent sans discernement, la
violence dans les actes irréfléchis… cela arrive quand la Raison dérive.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6.0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quoi
qu’on dise cependant, rien ne justifie cette hystérie qui se déchaîne à travers
les réseaux sociaux, par messages audio, visuels (et audiovisuels) si ce n’est
l’incompétence et la mauvaise foi.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6.0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">L’incompétence
parce qu’il s’agit du refus d’imaginer un monde meilleur, de le proposer
ensuite de façon intelligible et acceptable pour la plupart d’entre nous. Une
incompétence qui délégitime les revendications parfois les plus «normales»
parfois les plus «justes». Une incompétence qui pousse à choisir la paresse
comme attribut de la démarche suivie. Réduisant le champ de l’intelligence au
strict appel au premier degré du sens, celui qui marque la régression de
l’humaine condition.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6.0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
mauvaise foi sert à couvrir l’incapacité à produire un discours rationnel, un
plaidoyer puissant développant un argumentaire imparable. La force de la vérité
s’inscrit toujours dans la justesse des propos. La mauvaise foi est aussi une
parade au refus de reconnaître les manquements du passé récent, «les absences»
répétées sur le champ de bataille quand ce ne sont pas les complicités avec les
forces réactionnaires et maléfiques qui ont fait peser une chape de plomb sur
cet espace d’infinies plénitudes. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6.0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">L’incompétence
et la mauvaise foi empêchent certains parmi nous de voir tous ces feux au vert.
Ils préfèrent alors freiner des quatre fers au risque de causer des
embouteillages et des accidents constituant ainsi des goulots d’étranglement
dans la marche inexorable du Progrès.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6.0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Non !
Non ! et non !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6.0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
Mauritanie d’aujourd’hui a besoin de consolider le front intérieur. Les Mauritaniens,
plus que par le passé, doivent se donner la main pour préserver ce climat de
sérénité où les promesses d’une équité sont réelles, où une gouvernance neuve
et nouvelle s’installe, et où il fait mieux de vivre quelles que soient par
ailleurs les appréhensions que nous pouvons avoir les uns et les autres.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6.0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
rendez-vous de l’Etat de droit, de la citoyenneté solidaire, de la justice
sociale vivante, de la tolérance active, de la culture innovante et productive,
bref le rendez-vous de la Modernité dans tous ses états ne peut être gagné que
si nous avons conscience du moment et de son caractère exceptionnel.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 6.0pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
rupture avec le passé pesant – et clivant – commence par le rejet des discours
haineux, la condamnation des relents racistes et des revendications sectaires
(ethnicistes, tribalistes et/ou régionalistes).<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" dir="RTL" style="direction: rtl; margin-bottom: 6.0pt; text-align: left; unicode-bidi: embed;">
<span dir="LTR" style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La refondation exige le
calme parce qu’elle a besoin de savoir raison garder. Elle a besoin de chacun
de nous pour endiguer «les inspirations contagieuses» du moment, celles qui,
comme le coronavirus (Covid19), semblent s’étendre inexorablement, produisant
une atmosphère chaotique où la musique est un bruit, où les mots sont des
flèches empoisonnées, où le dialogue est une cacophonie.<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" dir="RTL" style="direction: rtl; margin-bottom: 6.0pt; text-align: left; unicode-bidi: embed;">
<br /></div>
<div align="right" class="MsoNormal" dir="RTL" style="direction: rtl; margin-bottom: 6.0pt; text-align: left; unicode-bidi: embed;">
<span dir="LTR" style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Ould Oumeir </b><o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" dir="RTL" style="direction: rtl; margin-bottom: 6.0pt; text-align: left; unicode-bidi: embed;">
<span dir="LTR" style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><i><b>(Horizons quotidien du
2 mars)</b></i></span></div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-72185407210194066862019-05-09T12:35:00.001+00:002019-05-09T12:35:20.491+00:00PRESIDENTIELLE 2019 : Un cycle politique qui n’en finit pas de finir<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i><b>Nous
arrivons évidemment à la fin d’un cycle politique qui a commencé à la veille de
l’indépendance nationale et qui a survécu jusqu’à présent aux multiples
bouleversements que le pays a connus. Le système politique mauritanien est en
train de muter pour donner, espérons-le, quelque chose de neuf et de nouveau.
De «neuf» dans la forme et de «nouveau» dans le contenu.</b></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; line-height: 115%;"><b>S</b><span style="font-size: 12pt;">i
l’on prend comme référence le Congrès d’Aleg de 1957, on peut considérer que la
première phase de ce cycle a été la plus longue parce qu’elle s’estompe avec la
libéralisation de l’espace politique public qui a donné les partis (1991). <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Cette
phase se caractérise par le monopole exercé par l’Autorité publique sur la vie
politique et, conséquence de cette mainmise, l’obligation pour les voix «discordantes»
à s’exprimer dans la clandestinité. Les outils et supports de cette expression
sont le tract, le graffiti, les chants anonymes, la mobilisation «au noir»… ce
qui a donné les groupuscules politiques qui ont animé les frondes des années
60, 70 et 80 : les nationalistes arabes et/ou négro-africains, les
gauchistes d’obédience communiste (staliniens, maoïstes, trotskistes…), les
islamistes… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">C’est
l’époque de la floraison des courants monolithiques qui ont imprégné la scène
et qui ont fini par en être l’idéologie nourricière. Le travail politique s’est
alors limité à une lutte frénétique pour la proximité du pouvoir. Le jeu
consistait à approcher, pour les manipuler, les apparatchiks du pouvoir en
place. Et pour ce faire, œuvrer pour éloigner voire éliminer toute velléité
concurrente. Le rapport violent de la relation entre acteurs est né de cette
volonté de tout prendre à soi en excluant – en «mettant hors d’état de nuire» -
tout autre acteur politique concurrent. Chaque mouvement a ainsi participé à la
répression des autres en la justifiant et même en jouant le rôle de l’indic. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quand
survient la démocratisation en 1991, les mouvements et groupuscules sont tous
passés par la case de victime d’une répression et par celle de commis de
l’appareil répressif. La scène publique était devenue un champ de recyclage
d’anciens prisonniers torturés qui reprenaient du service, le temps de se
venger sur les autres en manipulant l’Appareil d’Etat. C’est d’ailleurs parmi
les acteurs politiques – les leaders et activistes de mouvements clandestins –
que se recrutaient les hommes de renseignements. Cela permettait à l’Appareil
de suivre «de l’intérieur» et aux mouvements d’investir les officines pour
pouvoir les manipuler.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
naissance des partis, conséquence de l’ouverture politique imposée par la situation
internationale, devait aboutir à la disparition progressive des méthodes et des
logiques qui ont marqué les trente premières années de la République. Une
période de transition va suivre caractérisée par la cohabitation entre le
système totalitaire et ses méthodes et une démocratie limitée à l’existence de
partis politiques réduits à des faire-valoir pour un régime qui ne lâche
finalement rien. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les
dérives autoritaires laissent des blessures profondes : 1989, 1990 et 1991…
avec leur lot de tristesse, de massacres, de déportations et d’emprisonnements…
La démocratisation, loin de régler les contentieux, donne raison aux
expressions extrémistes avec la naissance des discours particularistes se
basant sur l’instrumentalisation des tares sociales (esclavage) et des
injustices nés des exactions commises durant les années de braise (89-91).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les
acteurs politiques, adeptes du «tout ou rien», adoptent le boycott comme forme
de résistance. Ce qui contribue à les marginaliser et consacre la fin du
processus de démocratisation. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
blocage, la détérioration des conditions de vie des populations, l’échec
évident des programmes d’ajustement dont l’expression marquante fut
l’utilisation excessive des faux chiffres par le pouvoir, la destruction des
mécanismes traditionnels de solidarité sociale, le dressement des communautés
les unes contre les autres, la promotion des particularismes, la privatisation
des biens communs au profit d’une minorité qui a fini par «acheter» (s’approprier)
le pays, et, plus grave, la fragilisation de l’Appareil de défense et de
sécurité qui a provoqué l’attaque de Lemghayti signe précurseur d’un
effondrement planifié par le régime en place… tout cela va justifier –
amplement justifié – le coup d’Etat d’août 2005.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
période de transition (2005-2007) devait servir à asseoir un système politique
nouveau, mais les résistances de l’ancien monde ont obligé à passer par les
secousses qui ont suivi : la fronde de 2008 puis le coup d’Etat, la
logique de confrontation qui a marqué les dix dernières années, les boycotts et
les participations ratées, les déchirures au sein des formations politiques…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce
parcours cahoteux pour les acteurs politiques va leur imposer de subir le cours
des événements sans jamais réussir à le changer, même pas à l’influencer.
L’Opposition avait fini par parier sur le troisième mandat. Préférant mobiliser
autour de cette éventualité au lieu de préparer l’échéance. Incapable
d’identifier ce qui peut l’unir, elle est réduite aujourd’hui à aller en rang
dispersé.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Le plus grand des partis d’opposition,
Tawassoul, a choisi le candidat par défaut après avoir refusé le principe de la
candidature de l’intérieur de l’opposition. Pari risqué quand on sait que
l’aventure va nécessairement prendre la forme d’une réhabilitation d’un passé
par le biais du recyclage de ses hommes. Elle comporte aussi des risques pour
ce parti qui se retrouve à la manœuvre dans cette opération de lifting. Le
candidat du parti Tawassoul aujourd’hui incarne tout ce que les militants de ce
parti prétendaient combattre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">L’Union
des forces du progrès (UFP) réussit à légitimer l’absorption de l’héritage du
Président Ahmed Ould Daddah et à s’allier ainsi au Rassemblement des forces
démocratiques (RFD) à un moment où les deux partis venaient d’accuser un retard
substantiel par rapport à Tawassoul notamment. Le boycott systématique des
dialogues et des scrutins a affecté l’exercice politique et l’influence
populaire des deux partis. En se lançant, comme ils l’ont fait, à l’aventure,
les deux partis risquent leur survie : au cas où ils arrivent derrière le
candidat de Tawassoul et/ou celui de Sawab/Ira, c’est une fin assurée qui
attend cet attelage qui fait oublier, le temps d’une campagne, tout ce qui a pu
opposer ces deux formations.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
mariage contre-nature entre IRA et les Baaths de Sawab est une troisième
variante des déviances qui caractérisent l’espace politique traditionnel et qui
ne sont finalement que le signe précurseur d’un effondrement programmé. Même si
le candidat Biram Ould Abeid peut se prévaloir d’être le premier candidat à
s’être déclaré, le refus de ses compagnons de l’adopter comme «candidat
principal de l’Opposition» en fait déjà l’expression d’un marginalisme évident.
Le discours populiste aidant, le candidat Ould Abeid est condamné à jouer
contre tous pour se présenter comme la promesse d’avenir. Tout dépend de
comment va-t-il trouver le point d’équilibre entre le discours violent et
revanchard et l’attitude raisonné de l’homme d’Etat rassurant pour une bonne
partie de la population.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
y a enfin, la candidature de Kane Hamidou Baba qui se présente comme étant «le
candidat des communautés négro-africaines». Avant de créer son Mouvement pour
la Refondation, il avait été un soutien inconditionnel du Président Ahmed Ould
Daddah qu’il a suivi de l’Union des forces démocratiques (UFD), à UFD/Ere
nouvelle puis au RFD qu’il a quitté au lendemain du coup d’Etat du 6 août 2008
qu’il avait soutenu avant de se porter candidat en juillet 2009.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Certains
observateurs estiment qu’il va pêcher dans le même électorat que convoitent les
candidats Mohamed Ould Maouloud (UFP/RFD) et Biram Ould Abeid. D’autres
rappellent plutôt son résultat en 2009 quand il a eu 11.568 voix soit 1,49% des
suffrages exprimés arrivant 7<sup>ème</sup> après Mohamed Ould Abdel Aziz
(52,58%), Messaoud Ould Boulkheir (16,29%), Ahmed Ould Daddah (13,66%), Mohamed
Jemil Mansour (4,76%), Ibrahima Moctar Sarr (4,59%) et Ely Ould Mohamed Val
(3,81%).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Jusqu’à
présent les «aventures» électorales ont été «passées» au registre des «pertes
et profits». Ce qui explique le comportement quelques fois «incalculé», pour ne
pas dire «irréfléchi», des acteurs politiques constamment à la recherche de la
confrontation sans prise en compte du rapport de force sur le terrain.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Cette
fois-ci, ceux parmi eux qui auront perdu la bataille devront se résoudre à
quitter définitivement la scène politique. Ils ne pourront point s’accrocher au
sempiternel argument de «la manipulation des élections».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Aucun
de ceux qui se présentent aujourd’hui face au candidat de la Majorité, ne
survivra au temps de l’échéance. Seul le candidat Biram Ould Abeid pourra faire
partie du paysage futur, s’il réussit à gagner ce pari de la modération et donc
de «l’utilité» pour une cause unanimement prise en compte, y compris par le
candidat Mohamed Ould Ghazouani qui lui a consacré une partie de son discours.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Tous
les autres mènent ici leur dernière bataille. C’est la survie des partis qui
est ici en jeu. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><o:p><br /></o:p></span></div>
<br /></div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-5192524700669769182019-01-23T19:39:00.003+01:002019-01-23T19:39:36.749+01:00"Mon" Président à moi<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="97r4q-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="97r4q-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span style="font-family: inherit;"><b>Parler de Mohamed Ould Abdel Aziz n’est pas chose aisée. Plus difficile encore d’en dresser le portrait. L’homme est méconnu. Tout comme le politique. Alors que son parcours dérange, ses manières dérangent… ce qui en a fait un malaimé. </b></span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="duh0h-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="duh0h-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="duh0h-0-0" style="font-family: inherit;"><br data-text="true" /></span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="egfrr-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="egfrr-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="egfrr-0-0" style="font-family: inherit;"><b>En juin 2003</b>, j’ai rencontré pour la première fois Mohamed Ould Abdel Aziz, à l’époque lieutenant-colonel, commandant le Bataillon de la sécurité présidentielle (BASEP). Il venait de vivre la dure épreuve du putsch du 8 juin. Il fut – je l’avais écrit à l’époque – l’élément moteur de l’échec de ce coup qui a coûté cher au pays (17 morts dont Mohamed Lemine Ould Ndeyane, chef d’Etat Major à l’époque). Son bureau portait encore les stigmates de la folle entreprise : vitres brisées, murs perforés, impacts de balles partout… de quoi se dire que le commandant du BASEP avait été un objectif. </span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="9fual-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="9fual-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="9fual-0-0" style="font-family: inherit;"><i>«Tu sais, si ce type (Ould Taya, ndlr) ne tire pas la leçon de ce qui vient de se passer, le pays risque d’aller à la dérive»</i>. C’est à peu près ce que le colonel Ould Abdel Aziz m’avait dit en me racontant le retour épique de l’équipe à la présidence après plus de 24 heures passées soit en combattant (pour lui) soit en se terrant dans le camp de Garde (pour le Président et sa suite). Ce n’était pas facile pour un officier de l’époque de tenir de tels propos devant un inconnu qui plus est un journaliste.</span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="1v4em-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="1v4em-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="1v4em-0-0" style="font-family: inherit;"><b><br /></b></span></div>
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="1v4em-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="1v4em-0-0" style="font-family: inherit;"><b>Le 28 janvier 2006</b>, au Palais des Congrès, feu le colonel Eli Ould Mohamed Val vient de pérorer sur le vote blanc, le présentant comme une troisième voie pour éviter les candidats civils. La salle est estomaquée. Le colonel Ould Abdel Aziz, toujours commandant du BASEP, se lève. Je lis la fureur sur son visage. Il ajuste sa tenue et se rend immédiatement à son QG. Il ordonne le déploiement de ses unités. Il me parlera plus tard d’une «tentative de coup» sur le processus de la part de son cousin, président du CMJD. </span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="8sspi-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="8sspi-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="8sspi-0-0" style="font-family: inherit;"><i>«Un officier n’a que sa parole à donner et nous nous sommes engagés à mener un processus qui doit nécessairement aboutir à une élection libre. Ni prolongation de la transition, ni entorse au processus ne seront permises»</i>. Fermeté et engagement pour faire respecter le chronogramme décliné à la suite des journées de concertations.</span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="16s1v-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="16s1v-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="16s1v-0-0" style="font-family: inherit;"><b><br /></b></span></div>
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="16s1v-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="16s1v-0-0" style="font-family: inherit;"><b>Juin 2008</b>, je suis appelé par la présidente effective de la cellule de communication de la Présidence. Elle veut discuter de la situation politique du pays, me faire comprendre ce qui se passe. A l’expression de son visage, je vois que les choses se corsent. Comme je suis à la présidence, je vais voir le Général Mohamed Ould Abdel Aziz – devenu chef du cabinet militaire du Président.</span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="78c01-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="78c01-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="78c01-0-0" style="font-family: inherit;"> <i>«Tu vois comment la cellule de communication instrumentalise la presse contre moi</i>, me dit-il en exposant des articles truffés d’insultes à l’égard de sa personne et de ses alliés. <i>Je peux te dire qu’il n’y aura pas un coup d’Etat, que ce qui sera entrepris respectera la Constitution</i>». J’en déduis que la crise est profonde. Je vais dans le bureau de Boydiel Ould Hoummoid, fraichement nommé ministre secrétaire général de la présidence. Je lui fait part de mes inquiétudes et lui expose ma lecture : son prédécesseur, et globalement l’entourage civil du Président Ould Cheikh Abdallahi, a engagé un bras de fer avec l’aile militaire du pouvoir, une démarche suicidaire et dangereuse pour l’équilibre du pays et pour la démocratie, j’interpellais en lui sa sagesse et son non engagement dans cette querelle pour essayer de recoller ce qui peut l’être. </span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="29no6-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="29no6-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="29no6-0-0" style="font-family: inherit;">Suivront les événements que l’on sait : tentative de régler le différent par députés interposés, offensive de l’aile civile du pouvoir, limogeage de tous les chefs militaires en pleine nuit et coup d’Etat du 6 août.</span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="nhoc-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="nhoc-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="nhoc-0-0" style="font-family: inherit;"><b><br /></b></span></div>
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="nhoc-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="nhoc-0-0" style="font-family: inherit;"><b>Octobre 2008</b>, je suis convoqué à la présidence. Le Général Ould Abdel Aziz semble serein malgré toutes les menaces qui pèsent sur son pouvoir : refus de la communauté internationale de le reconnaitre, contestations intérieures et essoufflement du pays qui vit sous la menace de l’instabilité depuis quelques mois. Il parle des Etats généraux de la démocratie. Je lui dis qu’ils ne signifieront rien si l’opposition n’y participe pas. </span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="f3svr-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="f3svr-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="f3svr-0-0" style="font-family: inherit;"><i>«Elle va y participer. Nous ne ferons aucune démarche politique qui n’inclut pas tous les acteurs ou en tout cas la majorité d’entre eux. Même s’il y a des élections, ce ne sera qu’avec tout le monde»</i>. </span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="2u3dr-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="2u3dr-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="2u3dr-0-0" style="font-family: inherit;"><b><br /></b></span></div>
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="2u3dr-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="2u3dr-0-0" style="font-family: inherit;"><b>Janvier 2011</b>, nous revenons d’un voyage en Afrique du Sud quand je suis reçu en cabine première par le Président de la République. Nous parlons de la situation en général et j’arrive à provoquer une discussion autour du dialogue espéré entre le Pouvoir et l’Opposition. </span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="7i2mn-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="7i2mn-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="7i2mn-0-0" style="font-family: inherit;">«<i>Rien, absolument rien, ne doit rester tabou et tout ce qui sera décidé sera appliqué dans les délais impartis</i>». Je ne peux m’empêcher de soulever la question des limites que doit prendre la réforme constitutionnelle envisagée. Est-ce qu’elle va toucher les articles limitant les mandats ?</span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="8dda-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="8dda-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="8dda-0-0" style="font-family: inherit;">«<i>Non ! Ce n’est pas notre objectif. Ceci dit, si de l’autre côté, on essaye de faire sauter le verrou de l’âge, je ne vois pas pourquoi les nôtres n’auront pas le droit de soulever cette question</i>». Un an plus tard, il renouvelle en ma présence la même détermination sur la question. Puis une autre fois en février 2013. J’écris alors un texte avec pour titre : <b>«2019, c’est déjà demain»</b>. J’entreprends aussi une démarche en vue de sensibiliser les grands acteurs de la scène politique sur l’importance de ce rendez-vous qui doit nécessairement constituer une alternance même mécanique à la tête du pouvoir… </span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="73dfu-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="73dfu-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="73dfu-0-0" style="font-family: inherit;">Des moments qui résument pour moi cette personnalité : le franc-parler, la fermeté, la témérité et la détermination. Des qualités autrement perçues par ses détracteurs qui voient en lui un homme «introverti», «emporté», «rustre» et «méprisant». Oubliant que cet homme-là les a menés en bateau jusque-là.</span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="9jj6p-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="9jj6p-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="9jj6p-0-0" style="font-family: inherit;">D’abord pendant la première transition en les emmenant, pour la plupart, à voter Ould Cheikh Abdallahi, un candidat sorti d’on ne sait où. Ensuite en 2008, en jouant l’ordre constitutionnel pour dénoncer le retour en force du système décrié de l’avant août 2005. En les amenant plus tard à signer l’Accord de Dakar et à organiser conjointement des élections où il s’est présenté comme le promoteur du changement contre une alliance contre-nature entre soutiens et opposants de l’ancien régime. </span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="9ggbk-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="9ggbk-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="9ggbk-0-0" style="font-family: inherit;"><b><br /></b></span></div>
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="9ggbk-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="9ggbk-0-0" style="font-family: inherit;"><b>Aujourd’hui </b>encore, il a porté un coup majeur à ses détracteurs qui lui ont toujours dénié la faculté de discerner ce qui est bien pour lui, pour son peuple et pour son pays. Ceux-là ont véhiculé l’image d’un dictateur sans foi ni loi.</span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="3spht-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="3spht-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="3spht-0-0" style="font-family: inherit;">Et voilà que par le renouvellement solennel de sa volonté de respecter la Constitution après tant de tumulte, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz dément tous les pronostics et détruit les préjugés entretenus à coup de rumeurs imbéciles.</span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="5put2-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="5put2-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="5put2-0-0" style="font-family: inherit;">L’officier qui a libéré le pays du joug d’une médiocratie assassine en août 2005, qui a refusé d’abdiquer en 2008, est l’homme qui a pris sur lui le devoir de remettre le pays sur les rails.</span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="9o819-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="9o819-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="9o819-0-0" style="font-family: inherit;">Après dix ans de construction et de refondations, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz accepte de diriger un passage de témoin, une alternance pacifique et, quelque soit celui qui lui succédera, une normalisation voire une stabilisation du système politique mauritanien. </span></div>
</div>
<div class="" data-block="true" data-editor="176op" data-offset-key="fq9di-0-0" style="background-color: white; color: #1d2129; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; white-space: pre-wrap;">
<div class="_1mf _1mj" data-offset-key="fq9di-0-0" style="direction: ltr; font-family: inherit; position: relative;">
<span data-offset-key="fq9di-0-0" style="font-family: inherit;">C’est possible. Mais seulement si l’ensemble des acteurs regardent le moment présent comme une nouvelle opportunité de convergence…</span></div>
</div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-36523805905709399062018-11-19T20:29:00.002+01:002018-11-19T20:29:30.817+01:00Editorial 761<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
décor est planté. Ou presque. Le dispositif mis en place par le Président
Mohamed Ould Abdel Aziz pour préparer l’échéance de 2019 semble prendre forme.
Il s’articule autour de ses hommes de confiance, ceux qui ne peuvent être
soupçonnés d’arrivisme, d’opportunisme ou de fausse loyauté, ceux qui ont fait
leurs preuves en tout : efficacité, constance, fidélité, dévouement…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
composition du nouveau gouvernement annonce à peu près de quoi demain sera
fait. Nettement rehaussé par la présence du Chef d’Etat Major des Armées, le
Général Mohamed Ould El Ghazwani comme ministre de la défense, ce gouvernement
semble être celui de la consolidation de l’existant tout en incarnant l’espoir
d’une reprise en main. Laquelle commence par l’apaisement des relations.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Finies
les querelles qui ont rongé le système ces deux ou trois dernières années.
Finie la tension permanente avec les protagonistes traités en ennemis et non en
partenaires.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
mise en place de la nouvelle Assemblée nationale avait déjà permis de hisser à
sa tête Cheikh Ould Baya, le député de Zouerate et ancien président de
l’Association des Maires de Mauritanie. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Homme
de confiance, Ould Baya croit profondément aux vertus du dialogue, mieux, à la
nécessité et à la possibilité de convergence en matière politique. Le processus
de désignation de son bureau, mais aussi celui de la mise en place du conseil
régional du Tiris Zemmour et du Conseil municipal de Zouerate, ont donné la
preuve de ce souci, constant chez lui, de chercher le consensus surtout quand
il est possible. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
pièce manquante du puzzle est l’instance dirigeante du parti Union pour la
République qui tient son congrès dans la deuxième moitié de décembre prochain.
Mais on peut dire dès à présent que le décor planté jusque-là, est celui qui va
permettre d’apaiser les rapports, de les normaliser et pourquoi pas de faire
converger l’ensemble des acteurs politiques pour permettre un tan soit peu de
sérénité…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
Mauritanie qui parait aujourd’hui un pivot de stabilisation du Sahel, est un
pays fragile. Sur le plan intérieur, l’échec patent des politiques à proposer
et/ou à accompagner, les secousses récentes et anciennes, les tares sociales
structurelles, les déficits de gouvernance accumulés, bref… le lourd héritage
des décennies d’errements a traumatisé les acteurs les empêchant de réfléchir,
de se projeter pour anticiper. Ils se sont contentés de courir après les
événements sans pouvoir jamais rattraper le temps et les occasions perdus.
Résultat : une société émiettée et une élite déresponsabilisée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Sur
le plan régional, la Mauritanie est entourée de problématiques dont le
débordement ici est un risque énorme. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Au
nord, le conflit du Sahara qui bout constamment. Avec lui la question des
Bidhanes au Maroc, de la succession en Algérie, de la stabilisation en Libye… A
l’est et au sud-est, l’Azawad et la question peule qui créent l’environnement
propice au développement et à l’implantation des groupes extrémistes religieux
et ethniques. Au sud, les convulsions qui frappent de temps en temps des pays
et des sociétés qui, comme nous, ne sont pas encore arrivés à leurs points
d’équilibre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les
richesses, gaz et pétrole, qui s’annoncent sont certainement des facteurs
aggravant pour ce qu’ils attirent de convoitises. Nous oublions souvent que les
quantités annoncées nécessitent une ressource humaine (savoir-faire,
technicité…) que nous n’avons pas mais que tous les autres ont. Nous oublions
aussi que la présence de grandes sociétés multinationales (Majors, comme on
dit) est nécessairement une menace sur la souveraineté et même sur la cohésion
des pays où les richesses sont exploitées.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">C’est
seulement quand on aura jaugé et jugé ces menaces que nous comprendrons que
«quelque chose» peu être fait. Que «quelque chose» doit être fait.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pour
consolider le front intérieur en répondant aux attentes légitimes et dont
l’expression peut (ou pas) comporter quelques exagérations. Les populismes se
nourrissent sur l’incompétence des acteurs. La meilleure façon de leur barrer
la route, est de traiter sereinement et intelligemment les revendications.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pour
renforcer le statut de la Mauritanie comme pôle de stabilisation et comme
élément facilitateur dans une région en pleine ébullition. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">2019
est un rendez-vous crucial. En décidant de respecter son serment et de se
conformer aux dispositions de la Constitution en matière de mandats, le
Président Mohamed Ould Abdel Aziz permet d’ouvrir une nouvelle fois, la porte
de l’espérance avec en prime la possible expérience d’une alternance au pouvoir
annoncée. Cela rapportera mieux et plus à la Mauritanie que le gaz, le pétrole
et que tous les métaux précieux du monde. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Inchaa
Allah</span></div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-56258134245846140332018-11-19T20:28:00.000+01:002018-11-19T20:28:05.688+01:00Portrait : Qui est Mohamed Ould El Ghazwani ?<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal">
<b>Le Général de Division Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed</b> est
aussi à l’aise dans ses habits civils que dans la tenue militaire. Sa carrière
militaire devait nécessairement être couronnée par cette consécration au
ministère de la défense. Il est ainsi le premier militaire à occuper le poste
depuis le temps du Comité militaire de Salut national qui a dirigé le pays de
1979 à 1992.</div>
<div class="MsoNormal">
Quand ils ont provoqué la chute du régime de Ould Taya le 3
août 2005, les deux jeunes colonels avaient imposé le principe de ne confier
aucun poste ministériel à un militaire. Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould
Cheikh Mohamed Ahmed (El Ghazwani) donnaient ainsi le la d’une vision marquée
par une profonde aspiration au changement. Même quand il y eut l’intermède du
Haut Conseil d’Etat (2008-2009), le gouvernement est resté entièrement civil. Y
compris le portefeuille de la défense qui revint au moment de la transition du
gouvernement d’union nationale à une personnalité du Rassemblement des forces
démocratiques, feu Yedali Ould Cheikh. Le caractère très conciliant du Général El
Ghazwani devait permettre de passer l’épreuve d’une cohabitation annoncée
pourtant difficile sinon impossible.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>Le Marabout chef de Bataillon</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Né en 1956 à Boumdeid, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed est
le petit-fils d’un moine érudit de la confrérie El Ghodhf qui se distingue par
le désintéressement des choses du «monde Ici-bas» et par une dévotion complète
à la suprématie absolue du Créateur. Une vision qui se traduit par l’ancrage de
valeurs comme la modération, l’abnégation, l’humilité et le sens du partage et
de la solidarité.</div>
<div class="MsoNormal">
Rien ne le prédestinait au métier des armes, lui qui a reçu
un solide enseignement religieux, digne du milieu dans lequel il est né. Le
Coran, puis les abécédaires de l’enseignement dispensé dans les plus grandes
Mahadras et auprès des grands érudits de l’époque. L’ouverture d’esprit de son
père, vénéré parmi les siens, lui ouvre la voie de l’école moderne. Il obtient
son baccalauréat en 1977 à Rosso et s’engage sous les couleurs de l’Armée
nationale le 15 octobre 1978. Le pays n’est pas encore sorti de la guerre du
Sahara et l’Armée n’est pas encore ce débouché fatal pour ceux qui ambitionnent
peu ou prou de peser sur le devenir du pays. Pour rappel, Mohamed Ould Abdel
Aziz a rejoint les rangs en mars 1977. Autant dire que les deux hommes qui
seront le tandem d’après, font partie de la génération de jeunes attirés par le
métier et non par la soif du pouvoir. Les années qui suivront verront les
groupuscules politiques infiltrer le corps de l’Armée pour faire main basse sur
le pouvoir. Ils ne font pas partie de ceux-là.</div>
<div class="MsoNormal">
Ils appartiennent forcément à des générations d’officiers
qui n’ont pas été impliqués dans le 10 juillet 1978 et qui n’ont donc pas eu à
porter de responsabilité quelconque dans la gestion catastrophique du pouvoir
par les militaires du Comité militaire de redressement national (CMRN) puis du
Salut national (CMSN). </div>
<div class="MsoNormal">
C’est à l’Académie Royale de Mekhnès que les deux hommes se
rencontrent et s’apprécient. Des points communs : la réserve et le sens du
devoir. </div>
<div class="MsoNormal">
Revenu en Mauritanie, Ould El Ghazwani commande des unités
opérationnelles un peu partout dans le pays. C’est en 1987 qu’il connaît sa
première grande promotion. En effet il est nommé alors aide de camp du Chef
d’Etat. En 1989, au lendemain des événements, il fait partie de la délégation
qui accompagne le Président Ould Taya en Irak pour sceller l’alliance entre les
deux régimes de l’époque. A l’intérieur du pays, Ould Taya avait engagé une
chasse aux Baathistes, sur le plan de la diplomatie, le régime de Baghdad
devenait son parrain. L’homme n’était pas à une contradiction près.</div>
<div class="MsoNormal">
Première conséquence de ce voyage : l’Irak offre une
unité de blindés à Ould Taya. C’est son aide de camp qui est choisi pour faire
un stage de formation sur l’utilisation de ces blindés. Tout en étant en Irak
pour cela, Ould El Ghazwani n’est remplacé au poste d’aide de camp qu’en 1992,
au lendemain de son retour. Il est chargé alors de monter l’unité des blindés
qui fera partie du dispositif de sécurité du Président. Il s’agit du fameux
Bataillon des Blindés (BB). C’est lui naturellement qui le dirige, même s’il
est secondé par un proche du Président qui ne semble avoir confiance totalement
qu’à ses proches. </div>
<div class="MsoNormal">
Il effectue plusieurs stages dont une formation à l’Ecole de
guerre en Jordanie mais reste commandant du BB. En juin 2003, il est là-bas
quand éclate la mutinerie du 8 juin. Quelques officiers avaient mis la main sur
le commandement du BB pour exécuter un complot finalement mal préparé et mal
exécuté.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>Un officier républicain</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
A son retour, il quitte le BB qui ne redeviendra jamais ce
qu’il fut : une unité d’élite. Mohamed Ould El Ghazwani est nommé plus
tard directeur du deuxième Bureau de l’Armée, celui des renseignements
militaires. Il y arrive alors que ce bureau était gangrené par la délation et
l’inefficacité. Il essaye de restaurer le système de renseignements militaires.
Mais il coïncide avec le procès de Wad Naga. </div>
<div class="MsoNormal">
Comme son alter ego, Mohamed Ould Abdel Aziz, commandant du
BASEP (bataillon de sécurité présidentielle), comme Cheikh Ould Baya commandant
alors la Marine, Mohamed Ould El Ghazwani refuse de verser dans le mauvais
traitement des officiers lors des enquêtes préliminaires. Les soldats,
sous-officiers et officiers parqués à l’époque dans une prison de fortune, se
souviennent encore de la diligence de ces jeunes officiers qui furent les
seuls, avec l’officier Mohamed Ahmed Ould Ismael à avoir risqué leurs carrières
en dénonçant les traitements subis par les prévenus putschistes.</div>
<div class="MsoNormal">
Plus tard, lors du procès de Wad Naga, le chef du Deuxième
Bureau et le commandant du BASEP joueront un rôle déterminant dans la
conclusion heureuse du verdict avec notamment l’absence de condamnation à mort.
</div>
<div class="MsoNormal">
Le 3 août 2005, son nom est le quatrième sur la liste du Comité
Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD). Après les colonels Eli Ould
Mohamed Val, Abderrahmane Ould Boubacar et Mohamed Ould Abdel Aziz. Mais cet
ordre ne trompe personne. Ce sont les cadets qui ont poussé les ainés à prendre
le train en marche. Ils croyaient avoir besoin de l’onction des gens du système
pour assurer un changement serein.</div>
<div class="MsoNormal">
Même sils avaient très bien entamé le processus de
changement en imposant un calendrier étalé sur 19 mois, les deux jeunes
officiers seront vite rattrapés par leur refus de rompre brutalement avec le
passé et ses hommes. </div>
<div class="MsoNormal">
L’évolution dans un milieu hostile va aiguiser en eux le
réflexe de survie qui nourrit le sens de l’initiative, mais surtout le sens du
destin commun. Les tentatives des uns et des autres de les séparer vont
justement produire l’effet contraire : après avoir été des compagnons
d’armes et des amis, ils deviennent des frères.</div>
<div class="MsoNormal">
Les épreuves vont se succéder pour rendre encore plus intense
la relation et le sens de la loyauté de l’un vis-à-vis de l’autre.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>Chef de guerre contre le terrorisme</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Relativement retiré de la scène publique, le Général Mohamed
Ould El Ghazwani prend la tête de la Direction générale de la sûreté nationale
(DGSN). Il réussit à mettre en valeur les compétences de l’encadrement de la
DGSN pour les mettre à profit dans la lutte contre le banditisme et le crime
transfrontalier. Sous son commandement, la police réussit à neutraliser les
cellules dormantes d’Al Qaeda, à démanteler les filières de trafic de drogue en
passe déjà de contrôler le pays et à restaurer la confiance entre la sécurité
nationale et le citoyen.</div>
<div class="MsoNormal">
En 2008, le Général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed est
nommé Chef d’Etat Major national, avant la restructuration qui en fera le Chef
d’Etat Major des Armées.</div>
<div class="MsoNormal">
C’est sous son commandement que la lutte contre les groupes
terroristes est véritablement engagée. La remise à niveau de l’Armée nationale
permet justement de promouvoir les compétences, de procéder aux recrutements
nécessaires, d’engager les dépenses et de les exécuter en vue de donner à notre
Armée nationale les moyens d’assurer la sécurité du pays. L’entreprise est
réussie et la Mauritanie échappe au destin que les Jihadistes avaient décidé
pour le Mali et la région en général. </div>
<div class="MsoNormal">
Véritable chef de guerre, il réussit à impulser le sens de
l’anticipation et de la prévention. Des attaques sont lancées contre l’ennemi,
dans le territoire qu’il s’est approprié. Faire changer la peur de camp,
mission réussie.</div>
<div class="MsoNormal">
Mais ses préoccupations militaires ne l’empêchent pas de
tisser de grandes relations stratégiques avec les partenaires de la Mauritanie.
Il comprend bien que la sécurité est un élément revalorisant de la diplomatie.
Le rapprochement avec la France, les Etats-Unis, les pays sahéliens, les
Emirats Arabes, l’Arabie Saoudite, s’est d’abord passé à travers la coopération
militaire. Ce qui donne au Général Mohamed Ould El Ghazwani une notoriété
internationale indéniable.</div>
<div class="MsoNormal">
Malgré ses élans de «guerrier», il a gardé ce fond culturel
de modérateur, de pacificateur. Cela se traduit par un sens aigu de l’écoute,
par un sentiment de «douceur» qui irradie sur l’environnement dans lequel il
évolue, par une franche empathie qui réconforte. </div>
<div class="MsoNormal">
Au-delà des supputations, sport favori sous nos latitudes,
l’entrée du Général de Division Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould El
Ghazwani dans la mouture gouvernementale est loin d’être une effraction. Elle
découle du déroulement naturel du processus qui doit rassurer, dès à présent,
sur l’avenir du pays.</div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-82401807901624502562018-11-19T20:25:00.004+01:002018-11-19T20:25:53.834+01:00Gouvernement : Petit changement, Grande évolution<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<b><i><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">On l’attendait depuis très longtemps. Cela n’est arrivé que la semaine
dernière. Quatre ministres sont partis, trois ont fait leur entrée. A première
vue, un petit changement, à y regarder de près une grande évolution.</span></i></b></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<b><i><span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Lecture.</span></i></b><span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Lundi 29 octobre, à la mi-journée, la Mauritanie apprend que l’ingénieur
Yahya Ould Hademine a finalement présenté la démission de son gouvernement au
Président de la République. L’événement, très attendu depuis quelques mois,
surtout depuis la mise en place du bureau de la nouvelle Assemblée nationale,
est de taille. D’ailleurs TVM l’annonce en urgence avant de diffuser la
déclaration du démissionnaire. Quelques phrases pour signifier toute sa
reconnaissance au Président qui lui a fait confiance et qui lui a permis de
participer à l’effort de construction nationale.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">C’est par la même TVM que nous confirmons aussi la nomination de son
successeur, Mohamed Salem Ould Bechir, jusque-là Administrateur-Directeur
général de la Société Nationale industrielle et minière (SNIM). Il aura 24
heures pour désigner son gouvernement. Mercredi 31 octobre, encore en milieu de
journée, l’annonce tombe.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Un gouvernement légèrement diminué avec deux départements en moins, soit 24
membres dont 7 femmes. Quatre personnes ont quitté le gouvernement pour laisser
entrer trois nouvelles figures.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pressenti Président du Conseil constitutionnel, Diallo Mamadou Bathia cède
sa place au Général de Division Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould El
Ghazwani qui devra visiblement cumuler son portefeuille ministériel avec sa
fonction de Chef d’Etat Major des Armées. Cette nomination surprend dans la
mesure où la Mauritanie n’avait plus eu de militaire à ce poste depuis 1992.
D’autant plus que les auteurs du coup d’Etat d’août 2005 s’étaient interdit de
nommer un militaire dans le gouvernement. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On peut affirmer à ce stade qu’elle permet au Général jusque-là
exclusivement occupé par sa mission militaire, au moins d’apparaitre
publiquement dans la tenue civile. Lui qui va à la retraite dans moins de deux
mois aura aussi à préparer sa relève à la tête des forces armées et de
sécurité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, Mohamed Lemine Ould Cheikh et Coumba Bâ
quittent aussi le gouvernement. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Au porte-parolat du gouvernement, Ould Cheikh est remplacé par Me Sidi
Mohamed Ould Maham, le président du parti Union pour la République (parti au
pouvoir). Ce choix trahit la volonté de se préparer à des batailles politiques
où la compétence en plaidoyer est demandée. Me Ould Maham qui a déjà fait ses
preuves au même poste, est un tribun de grande qualité. Son parcours lui a
permis de se frotter aux forces politiques en présence et sa parole peut
engager son gouvernement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Autre nouvelle figure, Mme Djindah Bal, une jeune battante appartenant à ce
microcosme des jeunes entrepreneurs férus de technologies nouvelles. A l’heure
des startups, elle est toute indiquée pour le département de la jeunesse et des
sports mal pourvu depuis quelques années.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les ministres (re)nommés ont soit gardé leurs départements, soit changé de
portefeuilles. C’est ainsi que Naha Mint Mouknass dont le parti (Union pour la
démocratie et le progrès) s’est imposé comme troisième force politique lors des
dernières élections, hérite de l’éducation nationale. Le secteur malade de l’absence
d’initiative et d’action. La dernière grande tentative de le réformer date du
passage de Mme Nebghouha Mint Haba (2007-2008). Depuis, on est revenu à la
gestion quotidienne des affectations et des établissements scolaires. Aucune
réforme n’a été engagée malgré la tenue des états de l’éducation. Le
prédécesseur de Mint Mouknass, Isselmou Ould Sidi El Moktar va au ministère de
l’hydraulique où l’attend le dossier de l’assainissement de Nouakchott mais
aussi celui de la gestion de l’eau dans un pays désertique où il faut trouver
des solutions pérennes aux problèmes d’approvisionnement des populations et des
industries.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Contrairement au secteur de l’éducation natinale, l’enseignement supérieur
a connu une grande réforme impulsée par le ministre Sidi Ould Salem, un
professeur d’université qui a eu le courage et la ténacité nécessaire pour
imposer une gouvernance toute neuve au département. Malgré l’hostilité
générale, Ould Salem a tenu. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Seyidna Ali Ould Mohamed Khouna retrouve le ministère de la Fonction
publique et de la Modernisation de l’administration auxquelles on a ajouté
l’emploi. Son passage précédent à la tête de ce département lui avait permis
d’introduire nombre de textes fondamentaux, notamment ceux sur l’adéquation de
la rémunération des fonctionnaires, de leurs statuts et de la gestion de leurs
carrières. Revenir pour compléter le travail accompli probablement par la
réforme des retraites.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Nani Ould Chrouqa quitte la pêche où il a pu impulser une stratégie basée
sur la gestion efficiente de la ressource, la maitrise des outils
d’exploitation et la création d’une infrastructure à même de permettre
l’intégration de l’activité dans le tissu économique. Le grand objectif de
cette stratégie est de faire profiter la Mauritanie de la nouvelle gouvernance
du secteur et son peuple des retombées de l’activité (emplois, profits,
transformation). Il va à l’urbanisme, véritable bombe sociale même si d’énormes
efforts ont été consentis par les pouvoirs publics pour atténuer les effets
d’une pression démographique sans précédent sur les milieux urbains.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il y a les ministres de la continuité, ceux qui sont restés là où ils
étaient. C’est le cas de Moktar Ould Diaye, le tout-puissant ministre de
l’économie et des finances qui survit à la campagne menée contre lui y compris
par ses collègues. Il devra défendre le budget qu’il a élaboré devant le
Parlement avant de l’exécuter dans les règles qu’il s’est fixé.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le cas aussi de Mohamed Ould Abdel Vettah qui reste aux mines, énergie et
pétrole. Ce jeune spécialiste en la matière, a pu convaincre de grandes
sociétés d’exploitation à venir investir ici. Il est aussi l’artisan de
l’accord entre le Sénégal et la Mauritanie en vue de l’exploitation du champ
gazier de Tortue-Ahmeyim. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Avec Amal Mint Maouloud, Ould Diaye et Ould Abdel Vettah sont aussi membres
de la commission chargée de redynamiser l’UPR et dont la mission ne se termine
qu’avec le congrès ordinaire de décembre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Un gouvernement politique si l’on veut. La nouvelle composition ne peut
échapper à la grille de lecture prenant en compte la présidentielle de 2019. Le
choix de Mohamed Salem Ould Bechir révèle un souci d’apaisement et
d’efficacité. Ce jeune technocrate, même s’il ne fera que ce qu’on lui
demandera de faire, n’est pas porté sur l’entretien d’atmosphère délétère pour
pouvoir se maintenir. Libéré des occupations politiciennes, sa mission sera
celle de travailler pour l’accomplissement d’une multitude de projets en
suspend.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Cap sur 2019 ? Ajouté à l’élection de Cheikh Ould Baya à la Présidence
du nouveau Parlement, la composition du nouveau gouvernement semble bien être
le prélude à une transition qui ne dit pas son nom.</span></div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-29275592032421489362018-10-03T13:10:00.004+01:002018-10-03T13:10:31.397+01:00Dans les dimensions d’un anachorète<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Vendredi,
jour saint. Dowchliya, un village paisible de la région de Mederdra.
Géographiquement et historiquement, cet espace est celui de l’Iguidi, célèbre
dans l’espace Bidhâne pour sa culture originale faite de synthèses et de
convergences qui ont marqué la terre et ses habitants.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ici,
la mesure, la pondération et l’abstraction relèvent de l’exercice humain au
quotidien. Ici, les «têtes bien pleines» sont souvent tout aussi «bien faites».
Ici, le Verbe et l’Idée ne font qu’un. Ici, les silences sont déjà une
expression complète et peuplent les non-dits pour mieux peser que les paroles…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">C’est
le temps des retours au bercail : vaches et chèvres accourent pour
retrouver leurs petits ; ailleurs, ces moments de retrouvailles se font
dans une cohue indescriptible. A Dowchliya, tout se passe dans le calme. Ni beuglement,
ni bêlements, ni mouvements brusques… comme si les animaux avaient adopté le
trait de caractère fondamental des gens de cet espace : le calme.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">A
l’entrée sud-ouest du village, la Miséricorde a enveloppé ce coin pour un
moment qui ne finit pas : «Lemrabott» Mahand Baba Wul Meyne sort de son
isolement, le temps de dispenser de précieux cours à une multitude de talibés
qui n’ont d’attention que pour lui. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
langue, les sciences religieuses, la rhétorique et les arts, la philosophie, la
Logique et son histoire, les préceptes élémentaires tout comme les plus
complexes… tout y est.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Mais
cela n’empêche nullement le Marabout Mahand Baba de recevoir ses visiteurs
venus parfois de très loin pour l’écouter, le voir et le solliciter. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Je
faisais partie de ceux-là ce vendredi…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">J’ai
toujours rêvé de rencontrer ce personnage hors norme. Mais j’ai toujours craint
de devoir répondre aux questions qu’il pose. Même si je me disais que le saint
homme ne pouvait mettre à mal ses visiteurs et qu’il s’agit probablement pour
lui de détendre l’atmosphère, de préparer l’interlocuteur à l’échange et de
donner une leçon de savoir-faire et de savoir-dire à l’impatient visiteur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pour
aller le voir je m’étais bien préparé. Tôt le matin, j’avais été à Melzem
Ezzriba où gît mon ancêtre Habiboullah Al Moukhar, plus connu sous le nom local
de «Haybellahi Ennal Mukhtaar». J’avais rempli une bouteille de sable qui
recouvrait la tombe en me promettant de le remettre au Marabout Mahand Baba si
l’occasion se présentait. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quand
nous arrivons, mes compagnons et moi, à Dowchliya, le Marabout Mahand Baba est
déjà entouré. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">D’abord
les talibés, hommes et femmes assis par terre, tous animés d’une ferveur toute
de douceur. Rien ici ne peut tendre vers l’extravagance, pas même le simple
enthousiasme. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ensuite
les visiteurs. La discussion est déjà engagée entre le Marabout et l’un de ses
visiteurs venus de loin. Autour de l’Emirat du Trarza, des grands faits d’armes
de sa résistance, des cimetières où sont enterrés ses illustres personnages,
des valeurs qui ont fait sa grandeur… ce n’est pas à un dialogue de sourd que
nous assistons mine de rien. C’est à un échange entre de grands esprits. Le temps
pour moi de confirmer que le Grand Oral que fait passer le Marabout à ses
visiteurs, est un exercice d’expression d’un moine qui a fait de sa vie un don
à Dieu. S’appropriant à jamais la félicité éternelle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
visage du Marabout est envoutant. Cet être qui parait frêle au premier regard,
habillé sobrement, assis à même le sable… cet être est d’une force
incommensurable. Il est en lui-même une sorte d’objection de conscience à
toutes les vanités humaines d’ici-bas. Sa voix vibre au rythme de son
environnement. Mais elle sonne comme un défi à la cacophonie et aux tumultes de
la Terre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
Marabout refuse tous les présents …sauf celui que je lui rapporte…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Je
m’en vais avec un sentiment de bonheur immense. Le bonheur d’avoir volé un
moment d’éternité et un espace d’immensité… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Al
Hamdu liLlah.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-85381452954020864202018-08-03T18:19:00.002+01:002018-08-03T18:19:30.273+01:0015 ans après le 3 août 2005 : Parcours plutôt réussi<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal">
<b><i>On est loin aujourd’hui du pays en proie à toutes les
crises (politique, économique, social, culturelle et morale) en août 2005. Un
grand chemin a été parcouru.</i></b></div>
<div class="MsoNormal">
<b><i>Dans un an autre président entamera un nouveau mandat
à la tête du pays. Tandis que Mohamed Ould Abdel Aziz profitera tranquillement
de la notoriété acquise tout au long d’un parcours atypique mais entrepreneur…<o:p></o:p></i></b></div>
<div class="MsoNormal">
<b><i>Qui est cet homme qui s’apprête à ouvrir la grande
porte de l’Histoire ? <o:p></o:p></i></b></div>
<div class="MsoNormal">
<b><i>Faire le portrait de Mohamed Ould Abdel Aziz n’est pas
chose aisée. Un homme timide et plutôt introverti, difficile à cerner et à
faire parler sur (de) lui-même. Mais le courage, voire la témérité – pour ne
pas dire le culot – de l’homme permet de suivre son parcours. Un parcours de
combattant qui ne manque pas de chance. <o:p></o:p></i></b></div>
<div class="MsoNormal">
<b><i>On sait cependant que la chance a besoin d’être
boostée pour ouvrir les portes de la vie… Rien de mieux que la détermination
pour pousser le destin…<o:p></o:p></i></b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Quand, dans la matinée du 3 août 2005, les Nouakchottois se
rendent compte que «<i>quelque chose est en train de se passer</i>», le colonel
Mohamed Ould Abdel Aziz est peu connu du grand public. Même si l’on a beaucoup
parlé de lui lors des deux tentatives de putsch de 2003 et 2004, comme le
principal élément ayant fait échouer ces tentatives de renversement. La
première en résistant farouchement aux assauts des mutins, la seconde en
réussissant à infiltrer les acteurs du complot fomenté depuis l’extérieur. </div>
<div class="MsoNormal">
Né en 1953 en Inchiri, il fait son entrée à l’Armée en mars
1977 alors que le pays est en pleine guerre. Très retiré, il gravit les
échelons pour se retrouver à la base de la création du Bataillon de la sécurité
présidentielle (BASEP). Timide et prudent, il ne se révèle au public qu’é
partir du 3 août 2005.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>A l’origine de la transition de 2005</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le 8 août 2005, alors que le Président du CMJD n’avait
toujours pas prononcé de discours, ni fait la moindre déclaration, c’est le
colonel Mohamed Ould Abdel Aziz qui prit l’initiative dans une interview à la
Voix de l’Amérique (reproduite intégralement dans la Tribune N°267 du 10 août
2005) dans laquelle il annonça avec une lucidité et une détermination évidentes
les intentions du CMJD. </div>
<div class="MsoNormal">
Après ces premiers moments, les déclarations et apparitions
publiques de Ould Abdelaziz se firent très rares. Cependant, l’influence du
Général sur l’armée mauritanienne et sur la vie politique du pays n’a cessé de
se renforcer au point que certains voient son empreinte partout. Il est à
l’origine de la réduction du mandat du CMJD de 24 à 19 mois, d’avoir fait
adopter le décret interdisant le comptage des votes blancs lors des
présidentiels de 2007, ainsi que le réaménagement de l’armée après les
limogeages de quelques Colonels dont Ould Boubacar et feu Ould El Alem. Ce
n’est, dit-on, qu’après s’être assuré de son appui, que le candidat Sidi Ould
Cheikh Abdallahi se présenta aux élections présidentielles. Secret et peu
bavard, Ould Abdel Aziz semble pourtant bénéficier d’un sens tout militaire de l’organisation
et d’un courage à toute épreuve. Avec son alter ego, Mohamed Ould Cheikh
Mohamed Ahmed (Ghazwani), c’est un duo battant qui va se retrouver sous les
feux de la scène après avoir longtemps hésité.</div>
<div class="MsoNormal">
D’ailleurs le fait que les noms des deux amis figurent en
troisième et quatrième places sur la liste du Comité militaire pour la justice
et la démocratie (CMJD) en 2005, ne trompe personne. Tous les observateurs
savaient que les véritables auteurs du changement du 3 août étaient ceux-là.
Ils semblaient avoir mûri leur action. La seule chose qu’ils avaient mal
appréciée est la force d’inertie de l’Appareil. Ils ont aussi sous-estimé la
capacité de nuisance des hommes de cet Appareil. C’est certainement cela qui
avait créé le malaise qui avait fini par s’amplifier devenant une crise
majeure. Et c’est certainement ce qui a donné de ces officiers une idée qui
n’était pas forcément juste. Le 6 août 2008, Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed
Ould Cheikh Mohamed Ahmed renversent le pouvoir civil pour reprendre le
processus enclenché en 2005.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>Résistances au changement annoncé</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ils traînent cependant plusieurs handicaps dont le plus
grave n’est certainement pas l’absence de reconnaissance internationale. En
fait, l’opinion a toujours jugé qu’ils étaient associés étroitement au pouvoir
durant ces quinze derniers mois. Leurs détracteurs sont nombreux :
caciques du régime Ould Taya qui les rendent responsables de leur fin, les
prétendants «naturels» à l’héritage de Ould Taya (politiques du PRDS,
Apparatchiks civils et militaires, vieille garde des comités militaires de
l’époque d’exception…), les opposants qui trouvent qu’ils leur ont volé leur
victoire en soutenant un candidat et leur discours de changement en l’adoptant…
Et vite ils sont perçus comme «les méchants». </div>
<div class="MsoNormal">
Ils ont eu à fournir d’énormes efforts pour inverser l’image
que l’opinion avait d’eux. Ils ont été les vrais auteurs du 3 août, alors que
la gloire est allée à leurs aînés. Le premier défi pour eux était de refaire
l’unité intérieure autour d’eux, de construire un front intérieur capable
d’accompagner leurs actions. </div>
<div class="MsoNormal">
Un putsch n’a jamais été une solution durable à une crise
politique. La vraie solution est l’ancrage de la démocratie et le renforcement
des institutions existantes. Il ne faut pas oublier que la cause première de la
situation qui suivra est l’interférence du CMJD dans le jeu politique de la
Transition. Un péché originel pour la jeune démocratie mauritanienne. Qui
expliquera le reste.</div>
<div class="MsoNormal">
La méconnaissance de l’espace politique et la «trop» grande
confiance placée dans le Président élu, véritable «poulain», les amènent à
baisser la garde un moment. Le bloc du nouveau pouvoir se fissure. A la
présidence se retrouvent quelques rebus du pouvoir civil d’avant juillet 1978,
et l’essentiel de la classe politique ayant exercé directement avec Ould Taya.
En somme tous les ennemis de ce que Ould Abdel Aziz a fini par incarner :
l’Armée et le changement. Raison d’une alliance objective entre les victimes du
coup d’Etat de juillet 1978 et celles de celui d’août 2005.</div>
<div class="MsoNormal">
Les manœuvres commencent. Première étape : s’approprier
la Présidence et pour ce faire évincer le Premier ministre Zeine Ould Zeidane
qui gênait à ce moment-là. Deuxième étape : nommer un chef de gouvernement
issu du sérail en constitution et ouvrir ce gouvernement à ceux de l’opposition
qui voudrait soutenir l’entreprise de déconstruction en contrepartie de
portefeuilles ministériels. Troisième étape : liquider les militaires et
s’en libérer définitivement. C’était compter sans le sens de la manœuvre et
l’intelligence politique des deux officiers concernés.</div>
<div class="MsoNormal">
La contre-stratégie se basait sur une déstabilisation
constitutionnelle. Mobiliser les élus de l’Assemblée d’abord pour voter la
défiance d’un gouvernement jugé incarnation du passé. L’aile politique joue et
perd. Inspiré par son nouvel entourage politique, le Président Ould Cheikh
Abdallahi descend dans l’arène pour défendre «son» gouvernement au lieu de
rester le modérateur du jeu d’influence.</div>
<div class="MsoNormal">
L’aile militaire a tout loisir à préparer un moment où ce
seront les élus qui viendront en grande majorité devant le Président lui
dire : «les élus du peuple vous retirent leur confiance». Ce qui augure
d’un scrupule certain. Nous en sommes à attendre l’issue politique d’une crise
politique somme toute normale dans une transition mal entamée en 2005.</div>
<div class="MsoNormal">
Survient le 6 août. Au petit matin, le Président Ould Cheikh
Abdallahi annonce le limogeage des cinq commandants de corps : Etat Major
de la présidence (Général Ould Abdel Aziz), Etat Major national (Général
Mohamed Ould Ghazwani), Gendarmerie (colonel Ahmed Ould Bicrine), Garde
nationale (colonel Felix Negri) et Sûreté nationale (colonel Mohamed Ould El
Hady).</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>Délégitimer pour construire</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
C’est le premier coup d’Etat que les Mauritaniens suivront
en direct. C’est sans surprise qu’on apprend que le chef de la nouvelle junte
n’est autre que le Général Mohamed Abdel Aziz, le plus proche des
collaborateurs du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Nous assistons ainsi aux
prolongations d’un match dont le coup d’envoi a été donné le 3 août 2005.</div>
<div class="MsoNormal">
Dans son édition N°408 (23 avril 2007), La Tribune
écrivait : «<i>Le symbole, en avril 2007, était fort. Le 10 juillet 1978,
Eli Ould Mohamed Val, était un jeune lieutenant en charge d’une unité sous les
ordres du commandant Moulaye Ould Boukhreiss. Ce dernier avait fait bouger ses
troupes en direction de Nouakchott. Si lui savait pourquoi, ses subordonnés
ignoraient tout de l’action.<o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNormal">
<i>C’est ce jeune lieutenant qui passera le pouvoir à l’un
des plus jeunes ministres du gouvernement civil renversé à l’époque. En effet
Sidi Ould Cheikh Abdallahi était, avec Ahmed Ould Daddah (son cadet), les plus
jeunes de l’équipe.<o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNormal">
<i>Les vrais auteurs de cette orchestration n’ont appartenu
ni au CMRN, ni au CMSN. Les colonels Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould
Ghazwani appartiennent à une génération d’officiers qui sont venus à l’Armée
pour le métier. Non pour le pouvoir. S’ils sont aux affaires, c’est bien pour
sauver une situation qui a failli les entraîner eux-mêmes. 19 mois pour
relancer l’espoir d’un ordre nouveau. Malgré les interférences du Conseil
militaire</i>».</div>
<div class="MsoNormal">
On découvre l’ampleur de l’incompétence politique de notre
encadrement national. </div>
<div class="MsoNormal">
Le Général Ould Abdel Aziz essaye d’abord d’engager avec lui
les acteurs politiques majeurs. L’idée d’un «Haut Conseil d’Etat» comprenant
cinq civils et cinq militaires, chargés de superviser la constitution d’un
gouvernement d’union nationale ayant pour mission de préparer et d’organiser
des élections est avancée. Elle est naturellement refusée par les grandes
figures politiques. On estime ici que les militaires sont assez faibles, que
leurs positions sont indéfendables. Surtout que les condamnations fusent de
partout.</div>
<div class="MsoNormal">
Le Front nationale pour la défense de la démocratie (FNDD)
est immédiatement constitué. Composé des partis Adil que dirigeait Yahya Ould
Ahmed Waghf, l’Alliance populaire progressiste (APP) du président de
l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir, l’Union des forces du Progrès
(UFP) de Mohamed Ould Maouloud, Tawassoul de Jemil Ould Mansour… En somme ceux
qui ont perdu le pouvoir veulent le reconquérir au nom de la restauration de la
démocratie. Même s’ils organisent une résistance interne, ils comptent plus sur
la pression extérieure. Et y croient plus.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>Conquérir par les urnes</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le HCE s’en va à l’intérieur expliquer ses faits. Les
missionnaires du FNDD vont à l’extérieur en quête d’une intervention pour
déboulonner les militaires. Le Rassemblement des forces démocratiques (RFD)
accompagne le «mouvement de rectification» dans un premier temps. Le nouvel
homme fort du pays avait déjà largement recruté dans les rangs du parti de Ould
Daddah. Son Premier ministre, la plupart de ses ministres sont issus de l’école
du parti.</div>
<div class="MsoNormal">
Il faudra attendre les Etats généraux de la démocratie pour
voir la rupture s’opérer. Les desseins du Général Mohamed Ould Abdel Aziz sont
de plus en plus clairs. L’exigence de non candidature des militaires ne risque
pas d’être adoptée par les EGD. Cela ne dérangera pas pour autant le Général
Ould Abdel Aziz qui décide d’accélérer le processus.</div>
<div class="MsoNormal">
Il descend lui-même sur le terrain et va à la conquête du
pouvoir par les urnes. Il fait un premier tour dans toutes les capitales
régionales.</div>
<div class="MsoNormal">
Le discours est le même : appel à combattre la gabegie
et les «moufsidine» (mauvais gestionnaires), à redistribuer les richesses, à
rendre au peuple ce qui lui appartient, à investir dans les infrastructures, à
faire des réalisations concrètes, à répondre aux attentes des populations… Pour
cela rompre les relations avec Israël. Un acte fondateur qui lui vaut le
soutien de pans entiers de la société politique. Mais aussi de nombreux pays
arabes.</div>
<div class="MsoNormal">
Multipliant ses sorties, le Général Mohamed Ould Abdel Aziz
ne manque pas d’occasion pour fustiger ses adversaires auxquels il fait porter
la responsabilité des dérives du passé. Selon lui, ceux qui s’opposent sont les
mêmes qui ont, par le passé, organisé le sac du pays. Ils ne peuvent prétendre
à aucun statut moral leur permettant de s’instituer «défenseurs de la
démocratie». Au terme de ses sorties, le Général Ould Abdel Aziz rappellera
toujours que "<i>les problèmes de la Mauritanie ne peuvent être résolus
qu'entre Mauritaniens, ceux qui vont à l'étranger mentir et prétendre à une
quelconque représentativité n'aboutiront à rien du tout</i>". Il ira
jusqu’à dire à l’adresse de ses adversaires en campagne à l’extérieur :
"<i>Les Européens ne votent pas en Mauritanie, ils ne s'y portent pas
candidat</i>". En face, Mohamed Ould Maouloud rétorque dans une dépêche de
l’AFP : "<i>la junte veut gagner du temps pour asseoir la dictature
militaire en utilisant les armes traditionnelles du pouvoir personnel, que sont
les intimidations, la répression et la falsification des faits</i>".</div>
<div class="MsoNormal">
A "Dar el Baydha" (quartier populaire de
Nouakchott), le Général Ould Abdel Aziz relèvera cette amère vérité : "<i>il
est inconcevable que la tonne d'eau continue d'être vendue dans ces
quartiers entre 2.000 et 2.500 UM, alors que son prix à Tevragh Zeina, où
vivent les gens aisées, varie entre 180 et 200 UM</i>". Le Général
n’hésitera pas à promettre que la situation va changer dans tous les domaines
qui intéressent directement la vie des populations (santé, éducation,
infrastructures). En affirmant qu’il a les moyens nécessaires pour honorer ces
engagements. Il a jugé que 5% de la population monopolisent les richesses du
pays, laissant l'écrasante majorité survivre dans la misère. Avant d’appeler
ceux qu’ils considèrent coupables de gabegie de cesser de voler le bien public
et de s'opposer à la volonté du peuple qui a accepté de les laisser impunis.
"<i>Ils demandent secours à l'extérieur et voyagent sans arrêt mais cela
ne résoudra aucun problème pour eux ; ils peuvent faire croire à l'étranger,
pendant un certain temps, qu'ils représentent quelque chose en Mauritanie, ils
seront démentis ; le temps prouvera qu'ils représentent seulement la gabegie</i>",
répète-t-il. "<i>Eux-mêmes savent cela et tout le monde les connaît par
leurs actes ; ils n'ont de liens avec les populations qu'en périodes
d'élections</i>".</div>
<div class="MsoNormal">
Il précise quelque part : «<i>Les contrôles lancés ces
derniers mois ont démontré que des centaines de millions ont été détournés</i>».
«<i>Nous sommes confus (Ehna Hayriin), nous ne savons pas si on doit envoyer
tout ce monde en prison</i>». Le problème de la Mauritanie, affirme-t-il, n'a
jamais été un problème de ressources mais plutôt un problème de gestion. "<i>Il
est vrai que les espoirs du peuple, fait remarquer le Chef de l'Etat, ont été
longtemps déçus par ceux qui avaient eu à gérer ses affaires. C'est pourquoi il
est temps que notre peuple prenne conscience de ses véritables intérêts et
place sa confiance en ceux qui la méritent. Nous avons le devoir de léguer aux
générations futures un Etat fiable fondé sur des bases saines et pérennes </i>".
C’était devant les populations de l’Aftout, le fameux triangle de la pauvreté.
La campagne était lancée. Ce que certains appelleront «le populisme du Général»
sera payant le moment venu. Le processus d’apaisement aussi…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<b>La difficile normalisation</b></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les négociations sont ouvertes. Le Sénégal propose sa médiation.
Cheikh Tidjane Gadio réussit là où Kadhafi a échoué. Le Général démissionne et
fixe une date pour l’élection présidentielle : 6 juin 2009. Pressions sur
tous les protagonistes politiques. Accord de Dakar. Rien ne semble perturber
les plans du Général. Pas même l’épisode de la panne de son hélicoptère en
plein désert. 24 heures sans nouvelles de lui et pourtant rien de son
dispositif n’est remis en cause. La cohésion du HCE est forte.</div>
<div class="MsoNormal">
C’est sans doute cette impression de diriger le pays et de
tenir les rennes du pouvoir. Autre atout fondamental dans la victoire
psychologique du futur candidat. Sa stratégie lui permet d’aller aux élections
comme candidat gagnant. A l’avance. Une situation unique. Surtout qu’il accepte
de confier les portefeuilles de l’intérieur, des finances, de la communication
et de la défense à l’opposition. Il peut prendre ce risque.</div>
<div class="MsoNormal">
Le 18 juillet 2009, c’est la consécration pour Ould Abdel
Aziz : il est élu à 52%. Mais les protagonistes politiques refusent de
reconnaître les résultats… Le Général devient le Président de la République
Mohamed Ould Abdel Aziz. Son expérience au cœur du pouvoir, puis à la tête de
l’Etat lui apprend à savoir sortir des situations les plus risquées. </div>
<div class="MsoNormal">
Juillet 2010, les grandes figures de son opposition acceptent
d’entrer dans un dialogue qui est subitement interrompu suite aux premiers
soubresauts des révoltes arabes. Mais ce qui s’annonce comme «un printemps
arabe» prend la forme de guerres civiles dans de nombreux pays, pour devenir
une entreprise de destruction systématique de ces pays (Libye, Syrie, Yémen…).
En Mauritanie, la faiblesse de l’engagement politique, la peur des risques mais
aussi l’existence de réelles avancées sur le plan des libertés (expression,
politique…) empêchent la révolution annoncée.</div>
<div class="MsoNormal">
Un premier dialogue permet en 2012 de normaliser une
situation politique enlisée. La série de dialogues va continuer sans jamais
inclure tous les acteurs. Les clivages sont puissants. Le radicalisme des
positions pousse les uns et les autres dans leurs derniers retranchements. Une
partie de l’opposition choisit le boycott sans réussir à inverser le rapport de
force. La stabilisation du pouvoir est effective. Tout comme la sécurisation du
pays.</div>
<div class="MsoNormal">
Sur le plan extérieur, les chefs d’Etats africains qui
menaçaient en 2009 d’intervenir pour le chasser du pouvoir, sont reçus par le
Président Mohamed Ould Abdel Aziz dans des sommets à Nouakchott. Il préside aux
destinées du Conseil Paix et Sécurité (CPS) de l’Union Africaine. Il dirige le
panel de chefs d’Etats chargés de régler des conflits comme ceux de la Libye et
de la Côte d’Ivoire. Il finit par présider l’Union africaine. Avant de
recevoir, à Nouakchott, le sommet de la Ligue arabe et celui de l’Union
africaine. Il réussit à faire de la Mauritanie un pôle de stabilité dans une
région en proie à de graves crises que l’insécurité permanente alimente. Quand
il est élu pour un deuxième mandat en 2014, Mohamed Ould Abdel Aziz a déjà fait
une Grande marche à la mesure de son pays.</div>
<div class="MsoNormal">
Quinze ans après le 3 août 2005, la Mauritanie reprend des
couleurs et peut envisager sereinement son avenir. Les élections en cours
préparent le tournant qui donne une dimension encore plus porteuse à la
démocratie mauritanienne : en 2019, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz
est au rendez-vous avec l’Histoire. En refusant de tomber sous la tentation
facile de garder le pouvoir, il a tenu à maintenir le cap des changements. Rien
ne l’oblige, sauf l’engagement moral de respecter son serment en se conformant
au texte fondamental de la Constitution.</div>
<div class="MsoNormal">
Une fois de plus, Mohamed Ould Abdel Aziz arrivera à bout de
ses détracteurs qui ne souhaitent qu’une chose : le voir s’accrocher au
pouvoir. Sous un prétexte ou un autre.</div>
<div class="MsoNormal">
La détermination de l’homme lui vaudra de forcer encore une
fois le Destin pour être célébré comme sauveur et pour entrer dans le panthéon
de ceux qui fondent les récits pour marquer l’Histoire.</div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-86891000358698871042018-08-03T18:16:00.001+01:002018-08-03T18:16:18.393+01:00CENI : La méthode Ould Bellal contre les péchés originels<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le
changement à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)
s’est imposé de lui-même. Son président élu il y a moins de trois mois, Didi
Ould Bounaama devait céder sa place pour cause de maladie. Il fallait parer au
plus pressé et trouver quelqu’un qui peut faire l’affaire. C’est Mohamed Val
Ould Bellal qui fut choisi pour cette mission, ô combien difficile.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">L’intelligence
et l’expérience politique de l’homme doivent certainement l’aider à faire
redémarrer une CENI coupable d’avoir été composée sur la base de l’appartenance
partisane. Chacun des pôles constituant la commission de suivi des résultats du
dialogue s’est attribué un quota parmi les 11 membres du Comité des Sages (de
gestion).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Cette
répartition partisane allait être appliquée dans le recrutement du personnel.
Pour ce faire, la première décision du nouveau bureau a été de renvoyer tous
ceux qui étaient là sans tenir compte de l’expérience accumulée ces dernières
années. Ce qui a privé la nouvelle CENI d’une expertise au moment où les délais
pressaient déjà. Le personnel recruté l’a été sur une base clientéliste et
intéressée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Comme
cela ne suffisait pas, la séquence du communiqué annonçant le report de la date
limite des dépôts de candidature et la rebuffade qui s’en est suivi, ont
compliqué la situation pour la CENI. Ajoutant au manque de crédit d’une
institution qui avait pourtant besoin de la confiance des acteurs.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">L’atmosphère
des recrutements et des passations des marchés a plongé l’institution dans une
atmosphère délétère qui a accentué la pression sur elle. C’est dans cette
atmosphère que le nouveau président a pris fonction.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
méthode Ould Bellal passe visiblement parce qu’il connait le mieux : la
négociation politique pour faire adhérer les acteurs en leur expliquant à
l’avance les faiblesses de la CENI. Il ne faut pas croire que c’est chose
facile. Aucun des acteurs ne veut réellement de la réussite des élections
futures. Pour chacun, tous les prétextes sont bons pour expliquer le résultat
attendu. Le meilleur de ces prétextes est d’invoquer la précipitation, le
manque de préparation, l’incompétence et l’illégitimité de la CENI.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Certains
ont demandé à la CENI de reporter l’échéance en prenant sur elle la responsabilité
de déclarer «impossible» sa tenue dans les délais fixés. D’autres ont invoqué
la nécessité de prendre en compte le souci d’impliquer tous les acteurs alors
que la plupart de ceux qui protestent aujourd’hui avaient refusé de participer
aux dialogues précédents. Les voilà à présent contraints de jouer le jeu dont
les règles et les outils ont été fixés en leur absence. La faute à qui ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
Président de la CENI s’est empressé de faire le tour des grands acteurs. Un
déclic est ainsi provoqué par cette démarche sans précédent. Jamais en effet,
la CENI ne s’est déplacée pour parler avec les acteurs. Cela suffit-il ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
plus important est d’arriver à convaincre que, malgré l’interprétation qui veut
que le mandat de l’actuel Parlement prenne en compte non pas son élection mais
sa prise effective de fonction, il va falloir se résoudre à respecter le
rendez-vous initialement pris pour éviter les risques d’un report sine die. En
se rappelant que jamais une élection n’a été reportée en Mauritanie sans causer
des problèmes plus tard. Tout report peut entrainer une remise en cause de tout
le processus, y compris de la présidentielle prévue l’année prochaine.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Autre
souci à prendre en compte, c’est l’absence d’une perspective certaine quant à
la recherche d’une recomposition consensuelle. Le mieux c’est de faire avec
l’existant en essayant de mettre le maximum de garde-fous pour éviter les
dérives.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
confiance en la CENI peut se construire sur la base de l’assurance qu’il n’y
aura pas fraude. Le vote «un citoyen=une voix» est assurée par l’existence
d’une liste établie par la biométrie. La conformité des résultats est garantie
par l’obligation pour le bureau de fournir une copie du PV à chaque
représentant de liste. Reste à établir des mécanismes permettant aux partis en compétition
de contrôler et de suivre la confection des résultats à tous les niveaux.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Si
la CENI assure ce minimum, il lui restera de gros défis logistiques. Le premier
est celui de l’établissement de la liste électorale. Le scepticisme largement
exprimé a été balayé par le niveau des enregistrements qui a déjà dépassé 1,2
million<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>électeurs aujourd’hui.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
second défi est celui de la formation de tout ce personnel nouvellement recruté
et qui a besoin d’affiner ses connaissances pour éviter les fautes pendant tout
le processus.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
jour du vote, il se posera certainement le problème des représentants : où
faut-il les mettre ? Rien que pour la liste nationale, il y a déjà 65
partis. Quelle salle sera assez grande pour contenir les représentants de ces
listes en plus des membres du bureau de vote ? On peut pousser vers des
coalitions entre les partis pour diminuer considérablement le nombre, mais cela
ne suffira pas.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
nombre de listes candidates pose aussi le problème du bulletin unique. Tous les
symboles des listes candidates doivent se trouver sur le même bulletin. Comment
le citoyen lambda va-t-il se retrouve le 1<sup>er</sup> septembre alors qu’il
doit faire cinq fois la même opération : pour la députation, pour le
conseil régional, pour la mairie, pour la liste nationale et celle des
femmes ? Entre 07 heures du matin et 19 heures le soir…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
est sûr que les acteurs politiques de l’intérieur demanderont simplement à
leurs électeurs de ne pas se soucier des deux scrutins pour la liste nationale
et celle des femmes et même pour la régionale qui ne constitue pas un enjeu
politique de taille, pour s’assurer de la conformité du vote pour les députés
et les mairies.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
faut s’attendre donc à une grande différence entre les taux de participation
pour les listes locales et celles nationales. Autre chiffre qui sera
certainement élevé, celui du vote nul. Il peut facilement finir au premier rang
sur le plan national, tellement il sera difficile pour le citoyen de
distinguer.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
CENI est certainement mal partie. Mais elle a encore une chance de réussir le
pari d’organiser les élections du 1<sup>er</sup> septembre. Cela nécessite
cependant un engagement des onze membres du comité des Sages. Chacun d’eux est
appelé à s’émanciper de l’emprise de son parti qui l’a nommé pour n’avoir en
tête que l’intérêt du pays et de la démocratie.</span></div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-9333357452490008952018-08-03T18:14:00.002+01:002018-08-03T18:14:54.585+01:00Le tournant pour la Mauritanie<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
sourire narquois du ministre de la culture porte-parole du gouvernement
révélait amplement le peu de sérieux qu’il accordait à ce qu’il disait. Lui
qui, en d’autres temps, avait célébré religieusement – en se prosternant devant
Allah – la nouvelle du crash du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz en 2009. Lui
qui avait émis une fatwa publique vouant à la Géhenne tout celui qui ose voter
pour ce candidat…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">On
n’avait pas besoin d’aller loin pour dénicher le faux dans les propos de celui
qui nous a déjà dit que «l’Armée consommait 50 millions dollars par jour, rien
qu’en carburant». Celui qui se lançait dans une explication de texte qui l’a
mené à soutenir «qu’il y a lieu de limiter les naissances chez les pauvres qui
ne savent que féconder». M’enfin ! laissons le ministre : il est à
l’image du gouvernement dont il est le porte-parole.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Comme
l’a si bien dit le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, il n’y a
que ses ennemis qui doivent être dérangés par sa détermination à respecter la
limitation des mandats. Ses ennemis sont de deux ordres.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">L’ordre
des opposants caciques qui sont aujourd’hui en train de récolter les fruits de
leurs mauvais positionnements, de leurs choix catastrophiques et de leur refus
continuel à participer au jeu politique. C’est à eux qu’il s’adresse quand il
dit «n’en déplaise à l’Opposition» dans sa dernière interview à France 24.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ceux-là
sont déchirés aujourd’hui par la perspective d’un processus qui est finalement
le couronnement d’un succès pour ce «militaire» auquel ses adversaires dénient
toute intelligence tactique et toute volonté de bien faire. Cet homme accusé de
tous les torts par ses protagonistes, entre dans l’Histoire par la grande
porte. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
s’était fixé quelques objectifs qui sont pour la plupart réalisés sinon en passe
de l’être. Même le renouvellement de la classe politique fait son chemin. Les
scrutins du 1<sup>er</sup> septembre annoncent déjà de grandes recompositions.
Et c’est ce qui gène la classe politique traditionnelle incapable de proposer
un programme alternatif et atterrée par le fait de devoir se ranger derrière le
choix futur de la Majorité en place. Quoi de plus terrifiant pour cette classe
politique de ne pas pouvoir entrevoir la possibilité pour elle d’avancer un
candidat de notoriété ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">C’est
bien pourquoi, il ne lui reste plus que l’espoir de voir le Président Ould
Abdel Aziz revenir sur son serment et enfreindre la loi fondamentale en faisant
sauter le verrou des mandats.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
y a bien sûr quelques incapables du sérail qui, non contents de ne pas être à
la hauteur dans l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes, n’ont rien
d’autre à faire valoir que la (fausse) preuve d’un attachement auquel personne
n’y croit. Pas même l’intéressé. Les égoïsmes et l’avidité caractérisée font
peur à ceux-là déjà au présent...<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Entre
les deux ordres, une alliance objective s’établit. C’est ainsi que la Ligue des
Médiocres se retrouve autour d’un dessein : faire échouer le processus.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Cela
se traduit par : essayer de convaincre la CENI de son incapacité à tenir
les délais, abreuver la scène de fausses nouvelles, cultiver les discours
haineux et communautaristes pour faire peur, parier sur la fragilité du
processus…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Tout
sera mis en œuvre pour remettre en cause le processus actuel. Les lourdeurs
pour peser sur le temps imparti. Les rumeurs pour empoisonner l’atmosphère. Les
mauvaises explications pour parasiter les analyses…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
Président Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé de lui-même, sans être forcé par un
quelconque courant, par une quelconque demande autre que celle qui lui vient de
sa volonté de respecter son serment et de donner, comme il l’a dit, la chance à
son pays de vivre un moment exceptionnel d’alternance possible.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
mérite la reconnaissance et même la célébration. <o:p></o:p></span></div>
<br /></div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-23762237145903892072018-06-28T13:38:00.004+01:002018-06-28T13:38:58.463+01:00Elections 2018 : Le (nouveau) pari perdu du FNDU ?<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) vient d’annoncer
qu’il ira aux élections en ordre rangé. Soit avec des listes communes, soit des
alliances locales. A quelques semaines des scrutins prévus le 1</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif;">er</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">
septembre prochain, le FNDU semble être arrivé à un accord.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">"Nous avons décidé de présenter des listes communes pour faire barrage
au régime et imposer son départ par les urnes", a déclaré Mohamed Ould Maouloud
lors d’une conférence de presse qui actait cet accord.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">"L'accord signé restera souple, pour tenir compte des réalités locales
et des conditions qui imposeraient à chaque parti des choix autres",
a-t-il ajouté, précisant que la coalition "reste ouverte à tout autre
parti politique désirant l'intégrer".<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il a accusé le pouvoir de "chercher par tous les moyens, y compris par
l'annonce subite du calendrier électoral très serré, de pousser l’Opposition au
boycott". "Nous sommes déterminés à occuper le terrain et à imposer
l'alternance démocratique", a-t-il prévenu. Comme s’il ne s’agissait pas
du même Ould Maouloud qui avait, en 2013, opposé son veto à la participation de
son parti, l’Union des forces du progrès (UFP) et au FNDU.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans le préambule de l’accord, on apprend que «l</span><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">es partis du
FNDU signataires de cet accord, de concert avec les autres forces de
l’opposition, s’engagent à poursuivre leur combat politique pour assurer des
prérequis de transparence et d’apaisement du climat politique pour ces
élections». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 14.4pt; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">En
fait de «prérequis» sont énumérés les fameux «préalables» que le même FNDU a
toujours avancés pour conditionner ses participations aux dialogues passés
(2012, 2013, 2014 et 2016). A savoir : «la mise en place d’une
administration électorale fiable, consensuelle et réellement neutre», «la
création d’un observatoire dont le seul rôle est de contrôler le bon respect
par l’administration électorale des règles de neutralité et de transparence»,
«la mise sur pied d’un train de mesures susceptibles de garantir l’impartialité
de l’Etat à tous les niveaux (administration territoriale, fonctionnaires,
armée, etc.)», «la mise en place d’une observation internationale des élections
pour en attester la transparence»…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Avant
de menacer : «</span><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans le cas où les autorités continuent de refuser la
mise en place d’un dispositif garantissant la transparence des élections, le
FNDU, en rapport avec les autres forces de l’opposition, mettra tout en œuvre
pour empêcher toute fraude par tous les moyens pacifiques ce qui conduira sans
doute à une confrontation dont la responsabilité entière incombe au pouvoir».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’accord a
pour objectif de garantir à l’opposition d’avoir le plus grand nombre de
députés et d’élus locaux et régionaux et d’assurer l’alternance en 2019. Il
s’agit en fait d’une «Alliance pour une alternance démocratique» désignée sous
l’appellation «Alliance FNDU» qui a pour missions de «faire aboutir la demande
de changement démocratique», «d’assurer la plus forte présence de l’opposition»
sur l’échiquier, «</span><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">d’œuvrer pour la construction d’une
société juste, égalitaire et pluraliste»…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">L’Alliance
nationale doit promouvoir la constitution de listes communes tout en prenant en
compte «les spécificités des bases locales de chacun des partis de l’alliance».
En d’autre termes, «chaque parti peut faire valoir sa volonté d’avoir sa propre
liste seule, avec une partie de l’alliance ou avec d’autres forces locales<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>au niveau de certaines circonscriptions dans
lesquelles il n’a pas été possible de partir tous ensemble».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce
qui ouvre la porte à l’expression de toutes «les nuances». Pour un regroupement
dont les constituants ne sont liés que par la volonté d’en découdre avec le
pouvoir en place, le pari d’aller en rangs serrés dans des élections aux
multiples enjeux, est un pari perdu d’avance. Ou presque.<b><o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-27433926409137480592018-06-28T13:38:00.000+01:002018-06-28T13:38:19.086+01:00Elections 2018 : On sait quand mais pas comment<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le
gouvernement a décidé de convoquer le collège électoral pour les élections
législatives, municipales et régionales 2018 pour le 1</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif;">er</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> septembre
prochain, et en cas de deuxième tour le 15 de ce mois. Suivant la proposition
faite par la Commission chargée du suivi de l’application des résultats du
dernier dialogue.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="background: white; color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les candidatures pour les députés à l’Assemblée
nationale devront être déposées auprès du représentant local de la Commission
Electorale Nationale Indépendante (CENI) pendant la période allant de 18
juillet à minuit jusqu’au jeudi 02 août 2018 à minuit, alors que le dépôt de
candidatures pour les conseillers régionaux et municipaux aura lieu à partir de
mardi 03 juillet 2018 à minuit jusqu’au vendredi 13 juillet 2018 à minuit.</span><span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"> L<span style="background: white;">a campagne électorale pour les 3
scrutins sera ouverte le vendredi 17 août 2018 à minuit pour être clôturée le jeudi
30 août à minuit, alors que la CENI se prononcera sur la validité des
candidatures de députés au plus tard le mardi 07 août 2018 à minuit, et pour les
listes de conseillers régionaux et municipaux au plus tard lundi 23 juillet
2018.</span></span><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
Commission électorale indépendante (CENI) a lancé un recensement général qui
pose de sérieuses difficultés. Il s’agit d’un Recensement à vocation électorale
(RAVEL) qui doit lancer un fichier électoral nouveau. Ce n’est donc pas un
renouvellement ni un complément, c’est une reprise de l’ensemble du fichier. Il
ne suffit pas d’avoir été inscrit une fois sur la liste électorale pour voir
son nom y apparaitre. Mais il faut s’inscrire comme si cela n’a jamais été
fait.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
faut aussi se déplacer vers le centre où l’on voudrait voter au cours des
futures élections. D’habitude, ce sont les acteurs politiques qui prennent en
charge le déplacement des populations sur le terrain. Ceux-ci sont encore
«exténués», «vidés» par la campagne d’implantation du parti. Alors comment
faire ? Faut-il compter sur l’engouement du public comme ce fut le cas
pour la campagne d’implantation, ou trouver le moyen de passer outre la règle
de la présence ? Un casse-tête que les politiques de la Majorité doivent
résoudre au plus vite.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
faut dire que plus les inscriptions sont faibles, plus cela profite aux
oppositions qui se nourrissent du terreau des villes où il ne sera pas
difficile de se déplacer. C’est en général l’intérieur qui profite au pouvoir
et à ses satellites. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Rappeler
ensuite que le RAVEL est prévu sur deux mois (juin-juillet). Le premier mois
est presque passé sans que les opérations ne démarrent. Un mois sera-t-il
suffisant ? Surtout que la CENI n’a pas encore recruté tout son personnel.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Comme
si ces questions ne se posaient pas, l’Union pour la République a délégué des
commissions chargées d’identifier les propositions de candidatures. Dans chaque
Wilaya, trois cadres ont été choisis pour faire le tri. Ils ont ordre de rendre
leurs rapports au plus tard le 30 juin.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ces
commissions sont en fait des démembrements de la Commission nationale créée il
y a peu pour tamiser dans les propositions et éviter les guerres de factions
qui s’annonçaient déjà au cours de l’implantation.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Parallèlement,
l’UPR continue la mise en place de ses structures de base, l’occasion pour les
clivages de s’exprimer ouvertement et partout. Nombre d’observateurs
s’obstinent à répéter que le Congrès ordinaire attendu à la fin du processus ne
pourra pas se tenir. Alors que les responsables du parti avancent déjà la date
du 6 août 2018 pour la tenue du Congrès. Nous serons déjà à quelques jours
seulement de la campagne électorale si la date de la première semaine de
septembre est retenue.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Par
ailleurs, seul le Rassemblement des forces démocratiques de Ahmed Ould Daddah,
ne s’est pas encore prononcé sur sa participation aux élections. Même si
Mohamed Ould Maouloud, président en exercice du FNDU, avait déclaré que
l’ensemble du regroupement dit G8, «y compris le RFD» a décidé de participer.
Le parti de Ould Daddah a rectifié le tir en rappelant que rien en fait n’a été
décidé. Le Bureau politique, instance dirigeante, continuant ses discussions
internes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ceci
dit, le choix du boycott serait suicidaire pour un parti qui risque la
dissolution en cas d’absence. Alors que tout le donne comme grand gagnant de la
course prochaine. En effet, il est presque certain que la liste nationale du
RFD sera dirigée par son Président Ahmed Ould Daddah. Ce qui déclenchera une
dynamique qui peut en faire le premier parti de Mauritanie sur le plan du score
national. Cette dynamique peut irradier sur l’ensemble des résultats et
profiter aux candidats du parti partout dans le pays.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Sur
les 155 députés de l’Assemblée, 88 seront élus à la proportionnelle. Ce qui
profitera aussi aux partis d’opposition, y compris les plus petits. La présence
des chefs de partis actuels donnera du crédit et une certaine légitimité à la
future configuration, faisant oublier l’absence de certains au dialogue.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Jeudi
prochain, le conseil des ministres lancera probablement la convocation du
collège électoral. Ce sera le point de départ d’une course qui ne doit se
terminer que l’année prochaine. Avec l’élection présidentielle.</span></div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-2691058602121342782018-06-28T13:37:00.000+01:002018-06-28T13:37:16.166+01:00UFP : La fin d’une époque ? <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">La
rupture est-elle consommée entre le président de l’Union des forces de progrès
(UFP) Mohamed Ould Maouloud et certains de ses compagnons et camarades de lutte
dont l’emblématique Moustapha Ould Bedredine, jusque-là Secrétaire général du
parti.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Surnommé
«le Timonier» par ses pairs de la lutte au sein du Mouvement national
démocratique (MND), Ould Bedredine est vraiment l’icône de ce pan de l’histoire
politique mauritanienne. Son passage dans la législature de 2006 à 2013, l’a
confirmé dans le rôle de l’opposant institutionnel, du porte-parole de cette
gauche qui a fini par prendre la forme d’une secte. Tellement la formation qui
l’incarne était élitiste.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
n’est pas le seul à se retirer, parce que Kadiata Malick Diallo s’en est elle
aussi allée au cours de cette fameuse réunion du Bureau exécutif de l’UFP qui a
vu éclater au grand jour un différent qui couve en fait depuis 2013. Avec eux,
Ahmed Ould Houbab et bien d’autres «camarades» qui n’ont jamais manqué à l’appel
de la direction historique du mouvement d’inspiration gauchiste…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Une
cause directe…</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">En
2013, contrairement à la volonté exprimée par une bonne partie de l’équipe,
Mohamed Ould Maouloud avait choisi l’option du boycott des élections en
préparation. On avait alors parlé de la trop grande influence de son cousin
Mohamed Ould Khlil, nationaliste arabe à l’origine qui avait fait sa conversion
seulement depuis quelques mois.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
boycott n’est pas un choix «naturel» dans le mental ou comme dirait quelqu’un
«il n’est pas inscrit dans l’ADN du MND». Au contraire, toute ouverture est
pour ce groupe une opportunité qu’il ne faut pas rater pour peser sur le cours
des événements. Mais cette considération n’est pas la seule à prendre en
compte. Il y a aussi le fait qu’avec le boycott, on privait certains caciques
du parti à continuer à occuper la scène publique et à l’utiliser comme terrain
de faire-valoir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">L’attitude
du président Ould Maouloud a tout de suite été sentie comme une trahison de sa
part. Trahison au profit de Mohamed Ould Khlil qui défendait avec acharnement
cette option. Et de rappeler à l’occasion, que quand le président Ould Maouloud
a eu à proposer un ministre au gouvernement d’union nationale en 2009, il n’a pas
hésité à donner le nom de Ould Khlil, fraichement rallié au parti et symbole
d’un militantisme chauvin tant décrié par le MND. Ould Khlil n’avait d’autre
mérite aux yeux de beaucoup, que d’être le cousin du président de l’UFP et sa nomination
n’avait d’autre justificatif que répondre à l’exigence d’équilibres entre
factions politiques tribales et familiales au Tagant, la région d’origine des
deux hommes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
crise actuelle a pour cause directe, la «rébellion» publique de quelques jeunes
contre les propos tenus par le président Mohamed Ould Maouloud dans un forum
sur les réseaux sociaux, propos remettant en cause le caractère laïc des
fondamentaux du parti. Un groupe de jeunes avait alors publié une déclaration
dans laquelle ils essayaient de remettre l’horloge à l’heure. Mohamed Ould
Maouloud a mal pris cette sortie qu’il a jugée comme une rébellion. Il a alors
entrepris de faire prendre au parti des sanctions contre le groupe. Ce auquel,
les «vieux camarades» se sont opposés.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Mais
en réalité, cette crise ne serait que le résultat d’un vieux contentieux jamais
réglé. S’agit-il d’une rupture définitive ? Peut-être surtout qu’on parle
de la possibilité pour Bedredine et ses compagnons de créer un parti pour se
lancer dans la course électorale. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>…et
des causes profondes à la rupture</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">En
attendant, cette rupture impose de revenir à trois moments de l’histoire
récente du parti pour comprendre l’enracinement de la mésentente entre les deux
factions du parti.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">En
mars 2007, arrivent en tête des candidats à la présidentielle, deux hommes qui
se trouvent être les deux plus jeunes ministres du gouvernement civil renversé
le 10 juillet 1978 : Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Ahmed Ould Daddah. Tous
les deux vont à un second tour où tout peut arriver. C’est l’occasion pour les
candidats malheureux au premier tour mais aussi pour les formations politiques
de prendre position. Légitimant ici une candidature, comme ce fut le cas quand
Messaoud Ould Boulkheir a rallié Ould Cheikh Abdallahi, apportant là un réel
plus comme ce fut le cas de Zeine Ould Zeidane quand il a soutenu le même Ould
Cheikh Abdallahi.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">A
l’Union des forces du progrès (UFP), un drame cornélien prenait forme. D’une
part, ceux qui estimaient qu’il fallait discuter avec les deux candidats «pour
avoir les garanties nécessaires autour d’un accord électoral possible». Pour les
tenants de cette thèse, «<i>les deux hommes se valent en tous points : tous
les deux sont une survivance du Parti du peuple mauritanien (PPM de feu Moktar
Ould Daddah), tous les deux sont issus de l’aristocratie maraboutique
conservatrice, tous les deux n’ont aucun passé militant précédant l’ouverture
démocratique…</i>»<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ils
vont même jusqu’à avancer que s’il y a lieu d’évaluer les deux hommes, il
fallait rappeler que <i>«l’expérience de lutte avec Ahmed Ould Daddah n’avait pas
été concluante parce qu’elle a finalement obligé le mouvement à s’en aller pour
créer l’UFP»</i> après l’interdiction de l’UFD, parti faisant l’objet d’une guerre
d’appropriation entre le MND et les partisans de Ould Daddah. Toujours selon
eux, «<i>cette expérience doit exclure le soutien du candidat Ahmed Ould Daddah</i>».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce
n’est pas ce que pensait le président Mohamed Ould Maouloud, candidat ayant
obtenu 4,08% des suffrages. Pour lui, le changement ne peut être envisagé qu’avec
la victoire de Ould Daddah. Parce qu’il est celui qui incarne l’opposition
démocratique au système de Ould Taya, le président renversé le 3 août 2005
après 21 ans d’exercice malheureux.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce
à quoi ont rétorqué les autres : «<i>Ould Taya est parti et aujourd’hui, c’est
une autre configuration qui nait et nous devons y trouver une place en nous
alliant le candidat qui nous offre le plus de garanties pour un accord</i>».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Discuter
avec le candidat Ould Cheikh Abdallahi, c’était d’abord le faire avec les
militaires qui le soutenaient et qui ont fini par en faire leur candidat.
Mohamed Ould Maouloud n’en voulait pas. Malgré sa mise en minorité, il menaça
de démissionner si les instances du parti votaient contre son choix. Le cœur devait
l’emporter mais en laissant une première friction.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
parti réussit à dépasser la secousse. Surtout que très tôt, Mohamed Ould
Maouloud reprend le «<i>droit chemin</i>». Il réussit à réaménager la loi sur le
Statut de l’Opposition démocratique pour arracher à Ahmed Ould Daddah ce titre
de Chef de file de l’Opposition, ensuite en réalisant un accord avec le
gouvernement de Ould Cheikh Abdallahi dirigé par Yahya Ould Ahmed Waqf. L’UFP
obtient deux postes ministériels. Une trêve qui ne dure pas, les hostilités des
clans du pouvoir aboutissant à la crise de 2008 et au coup d’Etat du 6 août.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Au
retour du dialogue de Dakar pendant lequel il a dirigé la délégation du Front
national pour la défense de la démocratie (FNDD), Mohamed Ould Maouloud est sommé
par les caciques de son parti de faire un choix autre que celui d’un candidat
unique de l’Opposition. Arguant l’impossibilité de ranger Ould Daddah derrière
Messaoud Ould Boulkheir (ou l’inverse) et/ou de trouver une personnalité
consensuelle digne d’incarner le programme et la littérature du parti.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pour
les caciques, il fallait discuter avec tous les candidats en sachant que
Mohamed Ould Abdel Aziz a pris une longueur d’avance considérable et qu’il s’est
approprié le discours de l’opposition en stigmatisant les «gabégistes d’hier»
et en prenant en charge certaines préoccupations des pauvres. C’est vers lui qu’on
doit pousser une éventuelle alliance.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Veto
de Mohamed Ould Maouloud pour lequel il faut tout simplement soutenir Ould
Boulkheir candidat du FNDD. En tout cas pas question pour lui de discuter avec
Ould Abdel Aziz. Deuxième moment de déchirure.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Le
ras-le-bol</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">En
2013, alors que la majorité de son bureau exécutif, instance dirigeante, votait
pour une participation aux élections législatives et municipales de novembre,
Mohamed Ould Maouloud annonce le boycott. Il menace encore une fois de
démissionner si on essaye de lui forcer la main. Là encore, les sentiments l’emportent.
Le cœur a ses raisons que la Raison ignore… Mais tout cela laisse des traces.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Dans
l’immédiat, c’est le départ d’un bon nombre de militants, cadres et dirigeants
soit pour regagner directement le parti au pouvoir comme ce fut le cas de Ba
Adama (maire de Boghé), de Cheykhata plus tard…, soit pour se mettre en marge
de l’action politique comme pour Sy Asmiou, Aïnina…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Aujourd’hui
la fronde est dirigée par Moustapha Ould Bedredine, Kadiata Malick Diallo,
Ahmed Ould Houbab… les figures de l’UFP qui ont occupé la scène publique et
politique ces dernières années. Mais aussi, les figures emblématiques du MND…
un mouvement qui n’a jamais connu de déchirures aussi fortes. On peut envisager
qu’il s’agit là de la fin d’une époque dans l’histoire politique récente du
pays. A un moment crucial pour le pays.</span></div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-54892254888720718052018-06-10T14:50:00.002+00:002018-06-10T14:50:25.233+00:00Editorial 756<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal">
<strong><span style="font-weight: normal; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Chaque rendez-vous vital pour notre
pays a été allègrement raté par notre élite politique. C’est ce qui fait que
nous avons l’impression de jouer en dehors des temps impartis aux matchs que
nous livrons et aux aires de jeu qui leur sont consacrées.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></strong></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1992 et en 2003, la démission de l’élite a profité
aux forces centrifuges – tribus, groupuscules politiques chauvins, groupes
politico-affairistes…- qui allaient cueillir le fruit de l’engagement contre la
dictature de l’époque, et faire main basse sur le pouvoir. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 2005, le rendez-vous de la rupture totale est raté.
Parce que l’élite s’est enfermée dans la perspective de la conquête immédiate
du pouvoir. Sans penser que cela a un coût. Que cela demande un sacrifice. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En refusant de faire alliance avec les plus jeunes des
officiers de la junte, les vrais auteurs du changement, l’élite a compromis la
proposition de rupture faite par eux. Quand ils ont mis en œuvre une transition
courte avec la promesse de se tenir en dehors du jeu électoral, d’assainir l’administration
et les finances, de libérer le politique du joug de l’administrateur…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’élite a poussé vers la création des Indépendants,
puis vers l’interférence des militaires, puis vers le vote blanc à la
présidentielle de 2007... <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On a perdu cette occasion d’asseoir définitivement une
démocratie inclusive et une société progressiste.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 2007 puis en 2009, même refus de l’élite de prendre
l’initiative et de proposer. Plus grave, elle a été incapable d’accompagner,
préférant encore une fois tergiverser en attendant la suite des évènements.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Même refus de voir dans les dialogues ouverts, une
opportunité de faire avancer les choses, de parfaire les outils de la
démocratie et de donner un contenu au projet de refondations d’une Mauritanie
nouvelle. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Quand on refuse le renouveau et qu’on n’a pas de
proposition alternative, on subit facilement. C’est ce qui est arrivé.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Depuis la dernière tentative d’établir un dialogue,
même secret, la classe politique, et particulièrement l’opposition est
tétanisée. On entrevoit difficilement de perspective pour elle. D’ailleurs,
elle continue à hésiter. Même si, les formations déclarent ici et là qu’elles
participent finalement à des élections dont elles ont toujours refusé le
processus et les outils.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Une capitulation dont l’opposition traditionnelle se
relève difficilement. Alors ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Comme hier, ce qui est demandé aux acteurs politiques,
c’est d’anticiper. A quelques semaines des élections Législatives, municipales
et régionales, que faut-il envisager ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">D’abord élaborer des programmes nouveaux rompant avec
les discours peu porteurs d’hier. Le moment n’est plus à désespérer les
Mauritaniens de leur situation. Le moment est venu de leur donner un espoir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Partir d’une réalité plutôt heureuse pour fonder une
espérance neuve. La stabilité gagnée par la force d’une politique efficace et
indépendante est à louer et à préserver. Oui. Notre pays a mené la bataille
qu’il faut pour sécuriser son territoire et rassurer sa population et ses
voisins que la menace ne viendra pas d’ici.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans quelques jours nous recevrons ici les Chefs
d’Etats africains comme nous avons reçu les Arabes l’année dernière. Deux
moments fondateurs pour rappeler les ancrages arabe et africain d’un pays qui
avait perdu le nord pour devenir l’orphelin géopolitique qu’il fut pendant une
trentaine d’années.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On parle de gaz et de pétrole. La Mauritanie est déjà
riche par son fer, son poisson, son or… Mais elle sera encore plus riche par
l’image qu’elle s’apprête à donner quand, en 2019, elle donnera l’exemple d’une
alternance pacifique du pouvoir. Peu importe le choix, il conviendra parce
qu’il rassurera nécessairement sur la préservation des acquis en matière de
sécurité et de stabilité. Pour cela, ce sera un projet consensuel qu’il faut
renforcer dès à présent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">2018 doit être l’année du renouveau des discours. Elle
doit obliger les projets politiques et sociaux à éclore. Préparer un contrat
social entre les Mauritaniens, un contrat de gouvernance entre les Mauritaniens
et leurs gouvernants, un contrat politique entre les Mauritaniens et leur
élite.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Demain se prépare dès maintenant. La bataille de la
Modernité s’engage. Elle doit sonner le glas de toutes les régressions.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’UPR est plongé dans la préparation de son congrès.
Les partis d’opposition sont encore en quête de voie. Pendant ce temps, on
avance inexorablement vers des rendez-vous que nous avons mal préparés. Des
rendez-vous pleins de promesses de lendemains heureux…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br /></div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-43080580369359329932018-06-10T14:49:00.003+00:002018-06-10T14:49:40.716+00:00Mai-juin 2009-Mai-juin 2018 : Il était une fois, «l’Accord de Dakar»…<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal">
<b><i>Cela aurait pu être le fondement d’un ordre politique
nouveau en Mauritanie. Il a finalement été une «accamlmie» dans le mouvement tumultueux
et (très) accidenté de l’histoire récente de notre pays.</i></b></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><b><i>L’Accord de Dakar… premier et dernier moment de
convergence, première et dernière tentative d’inclure l’ensemble des acteurs
politiques dans une même dynamique.<o:p></o:p></i></b></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><b><i>Rappel.</i></b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Fin mai 2009. Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz
arrivé au pouvoir par le coup d’Etat du 6 août 2008, a démissionné en prévision
de l’élection présidentielle prévue le 6 juin. 45 jours avant comme le prévoit
la Constitution. Il sillonne le pays. Pour la deuxième fois consécutive. La
première c’était pour expliquer son coup de force et légitimer son action par
les accueils populaires. La deuxième, c’était pour lancer les grands travaux et
faire entendre sa voix, l’ambition s’exprimant déjà. Cette fois, c’est
carrément pour battre campagne. Pas un département, pas une bourgade n’a pas vu
ou entendu le cortège présidentiel passer… Partout «l’agenda unilatéral» fixant
le 6/6 comme jour d’élection présidentielle a été défendu. Pourtant…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Au moment de sa démission, le Général Ould Abdel Aziz
a laissé toutes les portes ouvertes. Au cours de son dernier conseil des
ministres, il avait déclaré à quelques ministres curieux de savoir quel sera
leur sort, que «tout pouvait arriver», qu’ils devaient «s’attendre à quitter le
gouvernement si l’intérêt de la Nation le dictait». Au Président intérimaire
auquel il remettait le pouvoir, il recommandait de tout entreprendre pour
essayer de ramener les protagonistes sur une même voie. Rien de surprenant dans
la démarche du Président Ba M’Baré qui a tout de suite essayé de faire passer
le message. «Maladroitement», jugeront certains qui lui reprocheront d’avoir
tapé aux mauvaises portes. Oubliant que la «régence» du président du sénat n’a
pas inspiré confiance aux acteurs politiques, surtout ceux de l’opposition.
Ceux-là ne perçoivent pas les changements qui interviennent dans les positions
de la communauté internationale sur laquelle ils avaient beaucoup compté…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Qu’est-ce qui pouvait être fait à ce moment-là ?
Essentiellement concevoir, entre Mauritaniens et avec des garanties de suivi
par la communauté internationale, une solution politique globale qui prendrait
en compte aspects techniques, politiques et psychologiques de la crise.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ce «package» devait être construit autour de
l’acceptation par le Président Ould Cheikh Abdallahi de démissionner ouvrant la
voie à un processus constitutionnel et, simultanément, au report de l’élection
du 6/6. Il verrait un processus électoral consensuel avec un gouvernement
d’union nationale qui permettrait la cogestion de la nouvelle transition. Avec
notamment des outils représentatifs de toutes les forces en présence.
L’apaisement de la scène et des rapports créant l’atmosphère adéquate pour la
mise en œuvre d’un tel plan.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Percevant les «concessions» du Général comme
l’expression d’une faiblesse, l’opposition passe allègrement de <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">la «volonté de faire échouer l’agenda
unilatéral» à l’expression de préalables à tout dialogue : «C’est
seulement après le report de la date que les discussions et le dialogue doivent
être ouverts», disaient à l’époque les dirigeants du Front national pour la
défense de la Démocratie (FNDD). Alors que pour le Rassemblement des forces
démocratiques (RFD) qui a finalement opté pour l’opposition franche au régime
issu du 6 août, la question de la non-éligibilité des militaires était centrale
et indiscutable.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La communauté internationale
s’organise quant à elle. Après l’échec de l’entremise libyenne, la mission est
confiée aux Sénégalais. Le ministre sénégalais des affaires étrangères, Cheikh
Tidjane Gadio commence ses contacts. La médiation est immédiatement rejetée par
ceux du FNDD pour lesquels le Président Abdoulaye Wade a fait preuve
«d’indulgence vis-à-vis des putschistes». Surtout qu’en cette fin mai, il
venait de recevoir les lettres de créances du nouvel ambassadeur de Mauritanie
«nommé par la junte». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">«Nous n’accepterons plus de dialoguer sous
les auspices de la Libye et surtout pas à Tripoli», déclarent certains grands
leaders du FNDD oubliant qu’ils mettaient hors-jeu le président de l’Union
Africaine (Kadhafi) et celui de l’OCI (Abdoulaye Wade). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Psychologiquement, le FNDD semble avoir
trouvé une nouvelle ressource politique dans le retour du RFD et de Ould Daddah
dans le giron de la franche opposition. Depuis les Etats généraux de la
démocratie, les relations entre le Chef de file de l’opposition et le Général
ne sont plus comme elles étaient. Puis vint le temps de l’expression de la
réelle ambition du Général qui consacra la rupture totale. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Messaoud Ould Boulkheir, Mohamed Ould
Maouloud et Ahmed Ould Daddah se retrouvent encore une fois dans le même camp.
Oubliées les querelles récentes et anciennes, place à la solidarité sous le
pavillon «Opposition».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Reprenant du poil de la bête, l’opposition au
coup d’Etat, s’en prend violemment à la communauté internationale qui commence
à apaiser ses relations avec Nouakchott. </span>Jean Ping, président de la
Commission africaine, hier extrêmement hostile aux militaires, n’hésite plus à
déclarer : <span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">«Je continue de suivre de près l’évolution de la
situation en Mauritanie, et ce à la lumière de la récente mission effectuée
dans ce pays par le Secrétaire Ali Triki, représentant du Président en exercice
de l’UA, et le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra.
Cette mission témoigne de l’engagement renouvelé de l’UA à ne ménager aucun effort
pour aider les parties mauritaniennes à agréer et à mettre en œuvre une
solution consensuelle à la crise actuelle qui puisse bénéficier du soutien de
la communauté internationale dans son ensemble». Avant de conclure : «j’encourage
les parties mauritaniennes à parachever le rapprochement de leurs positions
respectives par une démarche inclusive, conforme à la Constitution du pays et
portée par une volonté sincère de concrétiser les chances d’une sortie de crise
consensuelle. Je souligne que l’UA demeure pleinement disposée à aider les
parties mauritaniennes dans la réalisation rapide de cet objectif».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En même temps, le Président sénégalais, Me Abdoulaye
Wade renouvelle sa volonté à œuvrer pour trouver une porte de sortie en vue de
solutionner la crise mauritanienne. Les protagonistes mauritaniens ratent le
message. Comme d’habitude…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">L’initiative
sénégalaise reprend… perspective de plus en plus précise de recul de la
présidentielle… de gouvernement d’union nationale… en attendant les réactions
des parties se multiplient… dont celle de l’Ambassade des Etats-Unis aux
accusations d’ingérence… du FNDD aux positions des puissances étrangères…
création d’un nouveau parti dédié au Général démissionnaire… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">L’Ambassade des Etats
Unis rappelle : «Les États-Unis continuent à croire qu'une solution stable
et durable de la crise passe nécessairement par le retour de toutes les
institutions constitutionnelles, y compris le retour du président,
démocratiquement élu, de la République islamique de Mauritanie. Une fois les institutions
démocratiques rétablies, les États-Unis salueront et appuieront tout dialogue
politique visant à construire un consensus national pour renforcer la
démocratie en Mauritanie». Pour ce faire «Le gouvernement américain a imposé
des sanctions sur les visas contre les membres du Haut Conseil d'Etat et les
autorités administratives mises en place après le coup. Ces sanctions
s'appliquent aussi à d'autres personnalités qui ont soutenu activement ou ont
bénéficié du coup d'état. L'application de sanctions financières ciblées contre
ces mêmes personnes est encore activement en cours d'examen». Les interférences
parasitent l’atmosphère et le processus de pourparlers. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">L’opposition politique
est accaparée par l’appréciation des positions des pays «amis». Ici ce sont les
Etats-Unis qui sont salués, la France stigmatisée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">Arrivée de Wade à
Nouakchott et rencontre avec les chefs de ce qui allait devenir «les pôles
politiques mauritaniens» (Mohamed Ould Abdel Aziz, Sidi Ould Cheikh Abdallahi
et Ahmed Ould Daddah). En compagnie de Jean Ping, le commissaire africain.
Avant de regagner Dakar, Me Abdoulaye Wade déclare à la presse : «Je pars
optimiste, je ne dis pas qu'il y a entente à 100% mais je crois que sur l'essentiel,
des convergences existent». Le président Wade qui s’est dit «optimiste», a
déclaré qu’il prenait sur lui «que s'il y a consensus entre les différents
partenaires sur une date déterminée, je me ferai fort de convaincre le général
de l'accepter». Avant d’ajouter : «Avec M. Ping et M. Triki, nous sommes
arrivés à la conclusion que les transitions doivent être très brèves et que,
dans ce cadre précis, les élections en Mauritanie doivent avoir lieu avant
l'hivernage.» Soutien déclaré de la France à la démarche.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">Côté opposition, Mohamed
Ould Maouloud déclare : «nous sommes disposés à participer à toute
proposition conduisant à un dialogue qui met fin à la crise mais nous
n’acceptons pas le fait accompli y compris l’agenda unilatéral auquel tient
l’autre partie. Nous espérons qu’il y ait un dialogue et un accord sur une
solution consensuelle mais il faut poser la question à l’autre partie si elle
est prête à une solution consensuelle.» <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">Le premier round des
négociations est ouvert. Plutôt cordial. Pour le camp du candidat Ould Abdel
Aziz, il y avait là Sid’Ahmed Ould Raïss, coordinateur national de la campagne
du candidat, Melainine Ould Tomy, directeur de cabinet du candidat, Sidi
Mohamed Ould Maham, député, virulent adversaire de toute idée de report, Diop
Abdoulaye, sénateur de M’Bagne et Coumba Ba, conseillère à la Présidence de la
République. <br />
Pour le RFD, il y avait là Mohamed Abderrahmane Ould Moine, vice-président du
RFD d’abord favorable au rapprochement avec les militaires et dont une partie
de l’entourage était de l’autre côté, Sidi Ould Salem, vice-président du RFD,
Nana Mint Cheikhna, députée et fervente opposante au coup d’Etat et Yedali Ould
Cheikh, président de la commission Communication du parti, opposé dès le départ
à tout rapprochement avec les militaires.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">Pour le FNDD, il y
avait Moussa Fall, Secrétaire Permanent<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>du parti ADIL dont le président, Yahya Ould Ahmed Waghf est aujourd’hui
en prison, El Khalil Ould Teyeb<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>député
APP et vice-président de ce parti, Saleck Ould Sidi Mahmoud député islamiste de
Tewassoul, fortement engagé contre le coup d’Etat, Kadiata Malick Diallo
députée UFP et Soumaré Outouma activiste proche des islamistes et militant dans
les ONG.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">Dès la fin mai, Me
Wade fait parvenir un projet d’accord avec toutes les parties. Il fixait la
date du scrutin autour de la mi-juillet (11 ou 18), prévoyait la mise en place
d’un gouvernement d’union, la reconstitution de la CENI et la démission de Ould
Cheikh Abdallahi. La signature devrait avoir lieu à Dakar.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">Le ministre Gadio
déclare : «L’ensemble du processus pour nous c’était quoi ? C’était
participer aux élections pour ceux qui le désirent et participer aux
institutions de la transition que seraient le gouvernement d’union nationale et
la CENI cogérée par les trois leaders politiques».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
Mercredi 27 mai 2009, les protagonistes de la crise
mauritanienne se retrouvent à Dakar. Pour l’Union Pour la République (UPR) et
donc le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, la délégation est composée de
Sid’Ahmed Ould Raiss, Mme Coumba Ba de la présidence, Me Sidi Mohamed Ould
Maham, le sénateur Diop et Me Brahim Ould Daddah. Pour le FNDD : Mohamed
Ould Maouloud (UFP), Salek Ould Sidi Mahmoud (Tawassoul), Ba Aliou Ibra (Adil),
Mohamed Ould Bourbouss (APP) et Dr Outouma Soumare. Pour le RFD : Mohamed
Abderrahmane Ould Moïne, députée Nana Mint Cheikhna, Yedaly Ould Cheikh, Dr
Sidi Ould Salem et Diop Chouaib.</div>
<div class="MsoNormal">
Le Président Abdoulaye Wade l’ouvre. D’abord les raisons de
son intermédiation. «Voisin de bonne volonté», le Sénégal a le droit et même le
devoir d’intervenir pour promouvoir la résolution de la crise mauritanienne.
«La Mauritanie est dans le Sénégal et le Sénégal est dans la Mauritanie, et
aucun des pays n’a le droit d’ignorer les problèmes de l’autres». Puis
l’appréciation de ce qui s’est passé en Mauritanie. L’opposition entre «le
droit de fait» et «le fait du droit». Entre traiter avec «un chef d’Etat» et
«un président légitime». «Nous avons condamné le coup d’Etat, mais nous ne
pouvons nous comporter comme s’il s’agissait d’un pays lointain». Il fallait
composer avant d’aider à trouver une solution. D’où le rôle de «facilitateur»
avec la bénédiction de l’Union Africaine et «de son président le Guide de la
Révolution libyenne Moammar Kadhafi». Le retrait du Président Wade, donne le
coup d’envoi aux négociations. </div>
<div class="MsoNormal">
La première séance est consacrée aux déballages. On ne se
prive finalement pas. Trois à quatre tours de table. A la fin de la journée, on
sait à peu près la liste des problèmes qui devront être traités. Sur deux
fondations : la cogestion d’une transition dont la durée doit être
déterminée et l’adoption d’une démarche convergente. Après les déballages, les
négociateurs reviennent juste pour récupérer un document qui fait office de
projet d’«accord cadre entre les trois pôles politiques mauritaniens». C’est ce
document qui sera la base des négociations. Il est vite ventilé sur les sites
électroniques d’information. Ce qui crée problème. Le diable est dans les
détails. Même si Ould Maouloud répète : «nous sommes sur la bonne voie». <span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
Le 2 juin 2009, le texte d’Accord entre les trois pôles
politiques mauritaniens est paraphé : le pôle du pouvoir en place, celui
du Général Mohamed Ould Abdel Aziz, le pôle du FNDD et celui du RFD.</div>
<div class="MsoNormal">
L’article 1 de l’Accord indique : «<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les
trois grands pôles de la vie politique mauritanienne, signataires de cet ACCORD
CADRE, s'accordent sur la nécessité d'une transition organisée de façon
consensuelle dans le cadre du présent Accord politique. Ils s'engagent tous,
par conséquent, à gérer ensemble la transition en participant aux élections
(pour ceux qui le désirent), au Gouvernement Transitoire d’Union Nationale et à
la constitution de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il en découle, selon les termes de l’Accord, «le
déplacement du problème vers la transparence des élections en amont comme en
aval, c'est-à-dire la fiabilité du fichier électoral, la crédibilisation du
scrutin dans son ensemble, l'égalité de traitement des candidats par les médias
du service public, la neutralité de l'administration territoriale,
l'observation rigoureuse du processus dans son ensemble par la communauté
internationale».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La feuille de route est dégagée. Elle fixe les
modalités d’une transition consensuelle qui commence par trois actes :
démission du Président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi après avoir signé un
décret nommant le gouvernement d’union nationale ayant en charge de gérer la
transition, et enfin «la prise en charge des effets de cette décision en termes
d’intérim de la présidence de la République par le Président du Sénat».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Certains détails concernant notamment la répartition
des postes ministériels sont donnés : «Les portefeuilles de ce
gouvernement sont répartis de façon paritaire entre le pôle de la majorité
parlementaire actuelle soutenant Monsieur Mohamed Ould ABDELAZIZ d’une part et
d’autre part les deux autres pôles du FNDD et du RFD. Le Premier Ministre sera
nommé sur proposition du pôle de M. ABDELAZIZ, après consultation des
dirigeants des deux autres pôles. Les Ministères de l’Intérieur, des Finances
et de la Communication seront attribués à des personnalités proposées par le
FNDD et le RFD». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La mission de ce gouvernement est définie. Il doit
assurer «la continuité de l’Etat et la gestion des affaires du pays ainsi que
la mise en œuvre du présent Accord, en particulier la prise de mesures
appropriées pour l’organisation et le bon déroulement de l’élection
présidentielle ; étant entendu que l’action et les décisions d’un Gouvernement
de transition obéissent aux exigences du fonctionnement normal des
institutions, de la stabilité des administrations publiques et de la continuité
des relations internationales du pays, et que les institutions et structures de
Défense et de Sécurité accomplissent leurs missions dans le cadre de la
Constitution et des lois de la République».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sur l’élection elle-même, la date est fixée au 18
juillet 2009. Elle doit être précédée par «une révision exceptionnelle de la
liste électorale, la vérification du fichier électoral et la validation des
dossiers de candidatures». A propos de la CENI et contrairement à toutes les
attentes, les parties prenantes optent pour une institution partisane, composée
de façon paritaire : «La CENI sera composée de quinze membres, à raison de
quatre proposés par chacun des trois grands pôles politiques, le Président, le
Vice-Président et un autre membre devant être des représentants de la société
civile ayant la compétence nécessaire et ne faisant pas l’objet d’opposition de
la part d’aucun des trois pôles politiques». Malgré cette précision, pourtant
de taille, les deux premières personnalités de la CENI seront choisis dans le
sérail des futurs candidats.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour donner des gages de bonne volonté, les parties
s’engagent à apaiser leurs relations durant la période transitoire. Cela doit
se traduire par la fin des campagnes de médisance et la libération des prisonniers
dans le dossier Air Mauritanie (les leaders du parti ADIL pour l’essentiel).
Neutralité de l’administration et de son personnel : «Ces engagements
feront l’objet d’un suivi et d’une surveillance dans le cadre des organes et
procédures internes ainsi que des mécanismes d’appui mis en place par la
Communauté internationale pour le renforcement de la transparence et de la
crédibilité du processus électoral».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Autour de la partie «poursuite du dialogue national inclusif»,
il est stipulé qu’il y a nécessité de «renforcer la réconciliation nationale et
la démocratie». Et de préciser : «DANS LE PROLONGEMENT DE L’ELECTION
PRESIDENTIELLE, le dialogue national inclusif sera poursuivi et intensifié
entre toutes les forces politiques mauritaniennes». Pour renforcer la
démocratie, travailler pour prévenir les changements anticonstitutionnels,
promouvoir la bonne gouvernance, l’état de droit, adopter les réformes
nécessaires à cet effet…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Mise en place difficile de
l’Accord. A l’origine des blocages : la mauvaise foi des politiques. Les
uns ont signé croyant que les autres allaient refuser. Les autres étaient sûrs
de l’impossibilité de tenir le calendrier du 18 juillet.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">L’accord qui devait
être signé le 3 juin à Nouakchott en présence du président sénégalais, ne le
sera que le 4 juin. La libération des prisonniers prendra du retard. Le
président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui a accepté de renoncer
volontairement à son mandat, exige des préalables dont la dissolution du Haut
conseil d’Etat (HCE). D’où le retour à Dakar.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-language: FR;">A Dakar II, les
parties ont bataillé 24 heures durant pendant trois jours : les
représentants du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz ne voulant pas aller au-delà
du 18 juillet, ceux de l’opposition ne voulant pas aller en-deçà du 21 juillet.
Pour quelques 36 heures, l’élément essentiel de blocage fut celui-là. On perd
facilement le temps. Ce sera largement au profit du candidat Ould Abdel Aziz.</span><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> <br />
La première réunion du Conseil des ministres issu de l’Accord de Dakar est
l’occasion d’une profonde mésentente qui n’aura pas d’effet irréversible :
le chronogramme est adopté. «de manière frauduleuse», selon les pôles de
l’opposition. «C’est un coup d’Etat que nous avons refusé de dénoncer en son
temps», reconnait encore aujourd’hui un des leaders de l’opposition. Pour lui,
c’est ici qu’il faut situer le péché originel de l’opposition. Il l’explique
par le fait que les leaders les plus en vue étaient déjà sur la ligne de départ
pour la présidentielle. Tout s’accélère. Nous arrivons au 18 juillet qui voit
le candidat Ould Abdel Aziz élu au premier tour à 52%...<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’opposition ne reconnait pas les résultats sauf pour
Tawassoul qui en prend acte et essaye un moment de garder le contact. De
tergiversation en tergiversation, l’après juillet 2009 passe rapidement. Pas de
rupture dans la tonalité des discours. One ne semble pas accepter de croire
qu’il y a là un nouvel ordre avec lequel tout le monde doit composer. Jusqu’en
2010.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">A la faveur de la guerre menée contre le pays par les
groupes jihadistes, des politiques appellent au rapprochement. La Coordination
de l’Opposition démocratique (COD) née entretemps du regroupement des
principales formations, appelle franchement au dialogue. Le pouvoir accepte.
Les relations entre l’Institution de l’Opposition et le pouvoir se normalisent
plus ou moins.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le 28 novembre, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz
déclare sa disponibilité à aller à un dialogue franc et inclusif. Les premiers
contacts s’établissent. La COD est en train de confection sa plateforme quand
éclatent les incidents de Tunisie. Commence la déferlante des révolutions
arabes. Le discours de l’opposition adopte le dégagisme dans sa forme la plus
radicale. Plus question de discuter avec un pouvoir qu’on croit sur le point de
s’effondrer.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Seules les formations comme l’APP, Al Wiam et Sawab
acceptent de continuer ce qui a été commencé. Ce qui donne le dialogue de 2012.
Avec comme résultats, les élections de 2013.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Depuis plusieurs tentatives. Sans résultats. De Dakar
finalement, il n’est rein resté pour la classe politique. Pour la Mauritanie
cependant, cela a été un moment crucial permettant de sortir d’une crise qui
avait risqué de mettre le pays à plat.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En légitimant la suite du coup d’Etat du 6 août 2008,
cet Accord a permis de refonder une Mauritanie stable rendant possible l’ambition
de lancer le chantier de la Mauritanie nouvelle.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br /></div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-85242076113967785652018-06-10T14:48:00.001+00:002018-06-10T14:48:06.523+00:00Institution de l’Opposition Démocratique : Chronique d’une mort voulue<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 2;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Par la voix de son «leader»,
l’Institution de l’Opposition Démocratique a annoncé la semaine dernière avoir
introduit un recours auprès de la Chambre administrative de la Cour Suprême
contre le décret présidentiel nommant la Commission nationale électorale
indépendante. Un acte qui exprime plus la vanité du métier de s’opposer en
Mauritanie et qui sonne comme un baroud d’honneur à quelques mois des élections
législatives qui donneront forcément une autre configuration et donc une autre
Institution que celle d’aujourd’hui.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 2;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il est évident que l’Institution de
l’Opposition Démocratique n’a pas bénéficié de suffisamment de soutien de la
part de la classe politique, encore moins du pouvoir. Elle a plutôt subi le tir
croisé de la part d’acteurs qui lui ont refusé son statut institutionnel.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 2;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 2;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><b>Un Statut pour éviter le pire</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 2;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 2;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Quand elle est créée en février 2007,
dans l’entre-deux-tours d’une présidentielle risquée, l’Institution de l’Opposition
Démocratique fut présentée comme une action «préventive» visant à éviter les
dérapages postélectoraux. Le souci était de trouver une porte de sortie
honorable pour l’opposition «<i>traditionnelle</i>» représentée par des
candidats comme Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir. La question était
de savoir comment pouvait-«<i>on</i>» les amener à accepter, sans heurts, de
perdre en face d’un candidat sorti de nulle part, n’ayant aucune expérience politique
et dont le seul atout était d’être soutenu par la junte au pouvoir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Par la création d’un Statut de l’Opposition, on assurait aux perdants
annoncés une présence sur l’échiquier et une participation plus ou moins
effective dans l’exercice du pouvoir. Avec, en prime, ce rang, certes
protocolaire, égal au chef du gouvernement accordé au Chef de file de
l’Opposition démocratique. A l’avance «<i>on</i>» savait qui devait l’être et
qu’est-ce que cela permettrait.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La première mouture du texte du Statut fut rapidement adoptée, sans
concertations préalables. Aucune force politique, à part l’Union des forces du
progrès (UFP), n’a jamais revendiqué l’institution d’un tel Statut. Tous étant
fixés sur l’aspect «normalisation de la vie politique» qu’elle peut permettre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Au lendemain de l’élection présidentielle qui a vu le Président Sidi Mohamed
Ould Cheikh Abdallahi gagner au deuxième tour, la défaite fut difficile à
consommer. Alors que la victoire enivrait déjà. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">«On» mit du temps à mettre en place l’Institution de l’Opposition. La plus
grande difficulté étant de savoir qui fait quoi au sein de l’Institution. Le
Chef de file fut cependant reconnu et installé plus ou moins rapidement.
Suivront des échanges sulfureux entre les composantes de ce qui devait être le
Bureau. Les partis concernés dénuant à Ahmed Ould Daddah ce statut de Chef de file
de l’Opposition démocratique. Ce qui n’empêche pas ce Chef de file de
rencontrer le nouveau Président de la République au moins deux fois durant
l’année de son exercice.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><b>«Ne pas faire de cadeau à Ould Daddah…»<o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La contestation à l’intérieur et la volonté de limiter «le Statut de Ahmed
Ould Daddah» allait pousser les parlementaires de l’UFP à initier une nouvelle
loi en vue de limiter les pouvoirs et le statut du Chef de file. La nouvelle
loi entend faire du Bureau de l’Institution, non pas de son Chef de file, la
personne morale qui la représente. Le poste de secrétaire général devenait
important et même ceux de membres. Surtout que la gestion d’un budget
conséquent était en cause (ce budget va varier entre 90 et 110 millions par
an). Qui sera quoi ? Nouvelle querelle qui va durer celle-là.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La crise politique qui s’ouvre et qui permet à l’UFP et aux Islamistes
d’intégrer le gouvernement du Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf, atténue
la pression sur l’Institution. C’est Ibrahima Moktar Sarr de l’AJD/MR qui
devient Secrétaire général de l’Institution. Mais on joue déjà les
prolongations d’un match commencé en août 2005. La crise politique est ouverte.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le 6 août 2008, le Chef de file de l’Opposition démocratique et son parti
le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) préfèrent accompagner ce qu’ils
appellent immédiatement «<i>le mouvement de rectification</i>», traduisant
ainsi la mauvaise relation avec le pouvoir du Président Ould Cheikh Abdallahi.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La crise qui prend formellement fin avec l’Accord de Dakar et l’élection
présidentielle de juillet 2009, va se poursuivre. Empêchant la normalisation
des relations entre les Institutions. Il faut attendre le 19 octobre 2010 pour
voir côte à côte le Président de la République élu en juillet 2009 et jamais
reconnu par ses opposants, et le Chef de file de l’Opposition démocratique qui
n’aura pas cependant droit à faire une déclaration publique à sa sortie
d’audience. Pendant quelques semaines, les deux hommes évolueront côte à côte
au cours de cérémonies officielles successives. Avant de rompre à nouveau.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Arrive la période où la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD),
regroupant l’essentiel des acteurs opposants, se substitue peu à peu à
l’Institution de l’Opposition. Elle permet à tous les leaders d’occuper le
strapontin de la présidence tournante et leur évite d’avoir le Président Ahmed
Ould Daddah comme seul chef. L’Institution de l’Opposition est ainsi jetée aux
oubliettes. Ne subsiste d’elle que le budget et le fonctionnement. Même quand
la COD s’avère dépassée comme structure regroupant l’ensemble de l’opposition
au pouvoir, les partis décident de créer un Forum national pour la défense de
la démocratie (FNDU) au lieu de revenir à l’Institution démocratique légale, l’objectif
premier est de la faire dépasser.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Entretemps, le Statut est réformé pour créer un «Conseil de supervision»
dirigé par un Président issu du parti qui a eu le plus de députés au cours des
dernières élections, avec l’obligation d’être lui-même élu.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Au lendemain des élections de 2013, c’est Tawassoul qui hérite donc de la
présidence de ce bureau avec Al Wiam de Boydiel arrivé deuxième et l’AJD/MR de
Sarra Ibrahima. L’Alliance populaire progressiste de Messaoud Ould Boulkheir a
refusé de faire partie du bureau. C’est naturellement à Al Wiam que revient le
poste de Secrétaire général qui devient Idoumou Ould Abdi Ould Jiyid. Le
Conseil de supervision est composé lui de : Hacen Ould Mohamed
(Tawassoul), Boydiel Ould Hoummoid (Al Wiam) et Soda Wane (AJD/MR).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">C’est seulement le 3 novembre 2014, un an après les élections législatives,
que le nouveau bureau est installé par le Conseil constitutionnel.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’article 7 précise en son alinéa premier : «<i>L’Institution de
l’Opposition Démocratique est dirigée par un conseil de supervision composé des
représentants investis d’un mandat de député, de sénateur ou de membre d’un
conseil municipal des partis politiques de l’opposition représentés à
l’Assemblée nationale. Le rôle de chacun des membres y est défini en fonction
du nombre de députés de sa formation politique</i>». Et en son article 8
(alinéa premier) : «<i>Le Président du Conseil de l’institution de
l’opposition est le représentant désigné de la formation politique qui a obtenu
le plus grand nombre de siège à l’Assemblée Nationale aux élections
législatives générales les plus récentes parmi les partis politiques de
l’Opposition Démocratique. En cas d’égalité de sièges, entre deux ou plusieurs
partis, le critère de départage retenu est celui du nombre de voix obtenus par
la liste nationale de chaque parti</i>».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On pouvait noter l’absence de représentants des partis d’opposition n’ayant
pas participé aux dernières élections. Et, malgré la présence de Tawassoul en
son sein, convenir qu’il s’agissait là d’une contestation ouverte de la
légitimité de l’Institution. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><b>La relance impossible</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le premier défi du nouveau bureau de l’Institution de l’Opposition
Démocratique, était bien celui de la reconnaissance par ses pairs et par le
pouvoir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ses pairs ne le reconnaitront jamais. Alors que le pouvoir fera preuve de
défiance arguant que l’Institution de l’Opposition Démocratique n’a finalement
été «qu’une excroissance du parti Tawassoul, épousant parfaitement ses
positions». Et c’est ainsi qu’une seule rencontre aura lieu entre le Président
de la République et le Leader de l’Institution, Hacen Ould Mohamed. Rencontre
au cours de laquelle, il a été convenu de traiter avec le Premier ministre pour
résoudre les problèmes qui se posent à l’Institution. Plusieurs rencontres
entre le Conseil de supervision et le Premier ministre n’ont jamais permis d’aller
au-delà des promesses de «régler rapidement les problèmes posés».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La dernière de ces réunions a eu lieu le 19 mars dernier quand, entouré de
son ministre de l’intérieur et de ses collaborateurs concernés, le Premier
ministre Yahya Ould Hademine a réuni autour de lui les membres du Conseil de
supervision pour discuter des difficultés et faire avancer les choses.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">D’abord sur la publication du décret d’application de la loi, celui-là même
dont on a parlé dès 2010. Jamais ce décret n’a été pris par le gouvernement.
Jamais aussi l’Institution n’a bénéficié d’accès direct aux médias publics.
Jamais non plus la situation financière et administrative n’a été
définitivement éludée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le 19 mars, le Premier ministre prend l’engagement de signer lui-même le
décret d’application. Ce qui n’a pas été fait. De disponibiliser des véhicules
au Leader de l’Institution. Ce qui n’a jamais été fait. De lui permettre
d’accéder aux informations et aux médias publics. Ce qui n’est pas encore fait
malgré la circulaire du Premier ministre. Même l’ordre protocolaire lui est
refusé.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: #FEFDE9; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Certes, le Leader de l’Institution reçoit un salaire équivalent à celui
d’un membre du gouvernement comme le stipule la loi : «</span><i><span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Au titre de leur
fonction le Leader Principal de l’Opposition Démocratique ainsi que les membres
du Comité de Gestion, ont droits à des avantages protocolaires et matériels
fixés par Décret.</span></i><span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: #FEFDE9; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<i><span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour le Leader Principal de l’Opposition Démocratique, les avantages
matériels ne peuvent être inférieurs à ceux reconnus aux membres du
Gouvernement.</span></i><span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: #FEFDE9; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<i><span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour les membres du Comité de Gestion ils ne peuvent être inférieurs à ceux
reconnus aux Présidents des groupes parlementaires.</span></i><span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: #FEFDE9; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<i><span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les frais de fonctionnement de l’Institution sont pris en charge par
l’Etat.</span></i><span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: #FEFDE9; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<i><span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’organisation et le fonctionnement de l’Institution sont fixés par décret
pris en charge par l’Etat</span></i><span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">». Mais le budget de l’Institution diminuant d’année
en année, il ne couvre plus que huit mois de salaires. Alors que sur le plan
politique et donc institutionnel, elle se meurt.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: #FEFDE9; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ce n’est pas du côté des acteurs de l’Opposition qu’il faut se tourner pour
trouver inspiration. Même si en son article 6, la loi dit : «<i>En vue de
garantir leurs droits reconnus et de faciliter l’exercice de leurs activités,
les formations politiques de l’opposition démocratique coordonnent leurs
actions dans le cadre d’une Institution autonome. Cette institution est chargée
de garantir la sauvegarde des intérêts collectifs de l’opposition démocratique
et de faciliter sa représentation au sein des Institutions de la République</i>».
Reste que le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) et avant lui
la COD offraient aux partis l’impression de diriger à tour de rôle et de
s’éviter le diktat de quelques-uns.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: #FEFDE9; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jamais la question de l’Institution ou du Statut de l’Opposition n’a fait
l’objet d’un débat au Parlement, ni au sein des formations politiques faisant
ou non front. Les acteurs politiques font à présent comme si elle n’existait
pas. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: #FEFDE9; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pourtant… elle doit exister.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-12737656510006823492018-06-10T14:46:00.000+00:002018-06-10T14:46:10.178+00:00SAWAB-IRA : Un mariage de saison<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i><b>Rien
absolument ne pouvait prévoir cette alliance entre le mouvement de résurgence
abolitionniste Mauritanie dirigé par Biram Ould Dah Ould Abeid et Sawab que
dirige Abdessalam Ould Horma. Même s’il existe des antécédents entre les deux
idéologies qui nourrissent les deux formations. Même si chacune des
organisations y trouve son compte.</b></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">C’est
en grande pompe, que Sawab et IRA-Mauritanie ont annoncé jeudi dernier leur
alliance politique. Officiellement, il s’agit d’un «partenariat» qui permet aux
deux formations d’aborder les élections à venir : les Législatives,
municipales et régionales de 2018, puis la présidentielle de 2019. C’est le
seul acte politique «tactique» visible sur la scène actuelle. Les autres
acteurs semblent s’accrocher aux vieux schémas, comptant plus sur la
persistance du clivage Pouvoir-Opposition traditionnel qui a jusqu’ici animé
cette scène et qui n’aura plus sa signification dans quelques semaines voire
quelques jours.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Bienvenue
au Sawab</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">«Au
nom du parti Sawab, nous souhaitons la bienvenue parmi nous à ce grand leader
Biram Ould Dah Ould Abeid. Avec lui, poursuit Ould Horma, nous nous engageons
dans une bataille commune contre l’injustice et l’exclusion et pour une
Mauritanie plus démocratique et plus solidaire. Avec Biram, nous œuvrerons à la
consolidation de l’unité nationale».<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">De
son côté, Biram Ould Dah Ould Abeid a promis, dans son mot d’introduction, de
«nouer d’autres convergences avec d’autres formations politiques, à chaque fois
qu’il deviendrait possible de consolider la dynamique de progrès pour la
Mauritanie émancipée du populisme, du racisme, du fanatisme religieux».
Appelant les militants présents «contre la coalition de la régression et du
déni, avançons en rangs serrés».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">C’est
donc Sawab qui reçoit. Le parti légalement constitué ouvre les bras à
l’organisation «non reconnue» et jusque-là combattue par les autorités. D’aucuns
ont oublié que les Baath ont été les premiers parmi les courants nationalistes
à tenter de prendre en charge le mouvement d’émancipation haratine. Quand, à la
fin des années 70 et au début des années 80, ils réussissent à copter une
partie de la direction historique du mouvement El Horr. A l’époque, toute une
aile avait basculé dans le rang du parti Baath (Sghaïr Ould Mbarek, feu Mohamed
Ould Haïmer…). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Sawab
est un parti qui a la particularité d’être plutôt populaire dans la communauté
arabe de Mauritanie sans jamais traduire cela sur le terrain. Sawab n’a jamais
eu un député, un sénateur ou un maire. Le nom du parti annonce plutôt la
pondération et la mesure dans le discours et les méthodes. En fait, ce parti
est venu pour faire oublier les déboires de l’Avant-garde, son ancêtre, plutôt
sulfureuse.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
a appartenu à la partie de l’opposition qui a choisi de continuer le dialogue
avec le pouvoir en 2011 et de refuser l’option du dégagisme. A ce titre, il a
cofondé la Coalition pour une Alternance Pacifique (CAP) avec l’APP et Al Wiam.
Qu’il a quittée sans préalables mais sans pour autant rejoindre le Forum
national pour la démocratie et l’unité. Les deux dernières années, Sawab a fait
cavalier seul, organisant des meetings plus incisifs, plus critiques que dans
le passé.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Parce
que, comme tout parti mauritanien issu d’un groupuscule politique déterminé, il
a dû manœuvrer pour ne pas entrer en conflit ouvert avec la direction
historique et les dignitaires emblématiques du mouvement dont il se revendique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Unis
pour le meilleur</b>…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">De
son côté, IRA-Mauritanie est une organisation née du parcours d’un homme, Biram
Ould Dah Ould Abeid qui l’a lancée il y a de cela dix ans. Virulence,
détermination, engagement physique, extravagance de la démarche, excès de
langage… ont caractérisé la méthode Biram jusqu’à présent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">De
militant anti-esclavagiste, Biram Ould Dah Ould Abeid est vite passé à leader
politique. Il atteint le summum quand il se présente à la présidentielle de
2014. Il arrive deuxième avec plus de 8% des voix exprimées et devient un homme
politique par excellence.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les
emprisonnements et la virulence du discours lui valent un fort soutien dans les
milieux «exclus du système», particulièrement chez les activistes de la
communauté noire qui voient en l’homme et en son organisation un cheval de
bataille contre la communauté arabe.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
plus grand soutien de Ould Abeid lui vient de l’extérieur. Plusieurs prix
consacrent une reconnaissance internationale sans précédent. Si bien qu’il est
aujourd’hui l’incontestable symbole de la lutte anti-esclavagiste et pour les
droits en général en Mauritanie.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
y a quelques années, il a essayé de lancer un parti politique mais les
autorités ont refusé de le reconnaitre. C’est justement cette hostilité de
l’Appareil qui le sert le mieux, le présentant comme une véritable victime d’un
système que lui qualifie de «raciste et d’esclavagiste».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quand
il revient d’un long périple en Europe et en Amérique, il annonce dès 2017 sa
volonté de briguer la Magistrature suprême à l’occasion de la présidentielle de
2019. Il entend ainsi prendre les devants face à une opposition qui a perdu le
fil de son combat et qui refuse de penser à cet avenir pourtant proche.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
calcul est simple : devant l’absence des figures emblématiques désormais
écartées pour raison de limite d’âge, l’opposition actuelle est condamnée à
fédérer autour d’un candidat unique. Qui, mieux que Biram Ould Dah Ould Abeid,
peut prétendre à la légitimité d’être ce candidat ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">C’est
ainsi qu’il se lance dans une série de rencontres pour ratisser large et
surtout pour normaliser ses relations avec tous les acteurs. Lui qui n’a pas
manqué de s’attaquer à tous, souvent sans hésiter à piocher dans le vocabulaire
le plus grossier. Il réussit à impulser le regroupement du G8 qui a été pensé
pour faire converger toutes les forces opposantes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
a été question une première fois d’accord avec l’UFP, puis d’autres formations,
avant que l’information ne tombe. D’abord sous la forme d’une adresse faite par
Biram Ould Abeid à travers les réseaux sociaux et essentiellement adressée à la
diaspora des militants. Ensuite avec cette annonce solennelle faite devant quelques
dizaines de militants rassemblés dans la maison des jeunes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Le
pire à venir ?</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
premier objectif de Ould Abeid est bien sûr de trouver un cadre légal qui peut
lui servir pour aller à la conquête des sièges au cours des élections futures.
Le mélange ainsi réalisé aura certainement sa part.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
faut rappeler ici que sur les 155 députés de la future Assemblée, 88 seront
élus à la proportionnelle, ce qui ouvre de grandes chances aux partis
d’opposition.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Mais
les risques pour IRA et pour Biram Ould Abeid sont grands. D’abord celui
d’abandonner la virulence qui a été son point fort. Quand il dénonce le
populisme, c’est effectivement l’annonce d’un revirement dans le discours. Il
est difficile pour ses soutiens actuels de s’accommoder de cette nouvelle alliance.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Une
lecture – fallacieuse il est vrai – des événements de 1989 a toujours fait
porter au parti Baath de Mauritanie la responsabilité des malheurs qui s’en est
suivi. Les militants nationalistes noirs, même les plus pondérés parmi eux, ont
toujours développé un discours anti-baath. Il sera difficile pour eux de faire
comme si rien ne s’était passé.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">D’autant
plus que l’expérience de Messaoud Ould Boulkheir et de Action pour le
Changement est toujours présente dans les esprits.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quand,
au milieu des années 2000, les nationalistes arabes – cette fois-ci les
Nassériens – ont réussi leur OPA sur le puissant leader haratine de l’époque,
Messaoud Ould Boulkheir. L’arrachant aux activistes noirs qui l’encadraient et
l’intégrant dans un parti nationaliste, Alliance populaire progressiste (APP).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
seconde alliance qui risque de sauter à l’occasion de ce partenariat, est celle
des courants dits «droits-de-l’hommistes» occidentaux, souvent sous influences
diverses et dont l’objectif est d’abord de déstabiliser les sociétés arabes en
cassant des pays où la diversité peut être source de divisions.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pourtant
IRA-Mauritanie se justifie : «<span style="background: white; color: black;">Dispersés
et parfois inaudibles, nous gagnions certes la bataille de la persuasion parmi
les nôtres et auprès des nations libres mais demeurions bâillonnés, chez nous,
au seuil des collectivités locales et du Parlement. Aujourd’hui, la leçon enfin
apprise, il nous appartient de la traduire, en conquête de sièges, sur le
terrain de la compétition dans les urnes.»<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="background: white; color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Est-ce suffisant pour faire adhérer la multitude
de soutiens à ce qui n’est déjà pas un mariage de raison ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="background: white; color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">MFO</span></div>
</div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-88644651045765961672018-05-30T15:39:00.003+00:002018-05-30T15:39:55.421+00:00Editorial 755<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quand
le Président Mohamed Ould Abdel Aziz annonce les réformes qui doivent fonder à
ses yeux un ordre nouveau, il ne pense pas un instant que la plus grande
résistance viendra de son camp.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
3 mai 2016, Néma grouille de monde et tous les hauts responsables ont voulu
donner la preuve de leur allégeance et de leur engagement en sonnant le tocsin
du rassemblement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pourtant,
les premières réformes n’interviendront effectivement qu’avec le référendum du
5 août 2017. Quinze mois après l’annonce.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">A
cause des manifestations hostiles au projet ? des activistes ? des
menaces que cela pourrait faire peser ? de l’Opposition ? que
nenni ! Juste parce que ceux qui devaient les mettre en œuvre ont
travaillé pour les faire échouer, au moins les retarder et les rendre coûteuses
dans l’espoir de les rendre impossibles.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce
sont bien les tergiversations au sein de la Majorité et les hostilités
déclarées en son sein qui allaient donner la radicalisation qui a abouti au
vote du Sénat et au blocage qui s’en est suivi. Ce sont les expressions
multiples, parfois de l’incompétence parfois de la mauvaise foi de certains
hauts responsables, qui ont produit l’atmosphère qui a accompagné un moment qui
aurait dû être «historique» et qu’on a finalement cherché à dépasser le plus
rapidement possible. Sans en tirer les leçons évidentes et instructives.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Et
vogue la pirogue…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quand,
bien après, la leçon a été tirée au moins pour le parti Union pour la
République (UPR), le Président a tout de suite engagé un processus de réforme.
Désignant une commission ad hoc qu’il a chargée de faire l’état des lieux et
d’apporter les correctifs nécessaires à une redynamisation effective afin de
permettre au parti de faire face aux échéances futures. L’objectif étant de
créer un parti «réel» qui a son discours, son programme, son projet de société,
ses militants, ses cadres, ses sources de financement, ses structures
légitimes, son personnel dévoué… un Parti qui peut survivre à un homme, à une
époque. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pas
le Parti du peuple mauritanien (PPM) qui n’a pas survécu au pouvoir qu’il
servait. Pas le Parti républicain, démocratique et social (PRDS) qui a disparu
avec «son» régime. Pas Adil, déserté dès la chute de ses promoteurs.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Encore
une fois, la volonté du Chef aura été sabotée. Parce que le personnel chargé de
mettre en œuvre le processus de redynamisation et de normalisation du parti
s’est plus occupé de se faire la guerre. Les égos surdimensionnés ont donné des
ambitions incongrues. Alors que la compétence et l’intelligence pour réaliser
ces folles ambitions n’était pas au rendez-vous.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Cela
a donné la radicalisation dans les positionnements sociaux et cet engouement
incontrôlé et suspect qui a accompagné l’adhésion puis l’implantation. Si bien
que le processus est aujourd’hui dans l’impasse.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Arrêter
l’opération à ce niveau, équivaut à déclarer la faillite du système politique
en place. Parce que le parti au pouvoir aura été incapable de mener jusqu’au
bout une opération qu’il déclarait lui-même «vitale» et «nécessaire». La
responsabilité dans ce qu’il advient aujourd’hui est clairement située. Elle
est à chercher du côté de hauts responsables qui veulent, chacun, faire main
basse sur l’Appareil. Comme si l’objectif était de sortir «champion» en se
faisant des muscles sur le dos du système qu’on torpille.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Continuer
l’opération pour désigner (ou élire) les instances, c’est construire sur le
faux. Ce qui a été obtenu par tel ou tel camp, dans tel ou tel lieu, ne reflète
pas forcément le poids du parti. Prenons un exemple : Arafat, département
Nouakchott Sud et fief jusque-là des islamistes de Tawassoul.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">A
Arafat, la campagne d’implantation a abouti à la mise en place de 565 cellules
de base, soit 27.250 adhérents effectifs. Il faut savoir qu’aux dernières
élections municipales, l’UPR a obtenu 3524 voix au premier tour d’un total de
20106 votants. Que durant le référendum d’août 2017, grand rendez-vous
pourtant, il n’y a eu que 14.746 votants sur un total de 43.601 inscrits, soit
un taux de participation de 33,82%.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Et,
plus significatif, l’UPR a obtenu sur la Liste de Nouakchott aux Législatives
de 2013, un total de 16.840 voix soit 15,20%.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">A
vous de juger du crédit qu’il va falloir donner à cette campagne d’adhésion…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Une
campagne qui a absorbé les énergies et les attentions. Faisant oublier le
renouveau du discours politiques et la préparation des échéances électorales
qui arrivent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Qui
va en payer le prix ? <o:p></o:p></span></div>
<br /></div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-8526271611147801512018-05-30T15:39:00.001+00:002018-05-30T15:39:17.650+00:00UPR : Le Gouvernement plombe la réforme<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"><i>Au
début était la volonté politique et l’ambition personnelle du Président de la
République de réformer l’Union pour la République, un parti au pouvoir qui a
fini par devenir un poids difficile à porter.</i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><i>Il
y eut d’abord la création de la commission chargée d’évaluer la situation du
parti et de proposer un plan de redynamisation pour permettre d’une part de
normaliser la situation des instances dirigeantes et d’autre part préparer les
élections futures en donnant au parti toutes les chances de réussir l’épreuve.<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Egoïsmes
puissants</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La
composition de la Commission a d’abord été expliquée par la volonté de puiser
chez les cadres les moins engagés dans les querelles intestines, dans la
jeunesse et dans la proximité du Président de la République. Une explication
qui a sauté dès les premières manœuvres. Il s’est avéré en effet qu’au sein de
la Commission ad hoc, allaient s’exprimer les ambitions les plus folles et les
querelles les plus élémentaires.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il
suffit de remarquer qu’au sein de la Commission siègent trois chefs de factions
de la Wilaya du Brakna : Moktar Ould Diaye, Diallo Mamadou Bathia et
Mohamed Ould Sweydatt. Il suffisait ensuite de s’attarder sur la fougue du
jeune Ould Diaye pour savoir qu’il allait immédiatement tenter de faire main
basse sur le parti en donnant à la réforme le sens qu’il voudra.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
ministre de l’économie et des finances tient effectivement les rênes
financières et administratives qui lui permettent de mobiliser, de
s’approprier, d’accaparer le processus ici et là. Il est le seul à pouvoir
recruter, obtenir des émoluments pour celui-là, nommer celui-ci à un poste, à
accorder des faveurs… toutes les administrations du pays ayant perdu leur
autonomie dans la gestion quotidienne au profit du ministre de l’économie et
des finances. Tout ce qui sort de ses «compétences» revient au Premier ministre
qui en use allègrement pour servir aussi ses desseins politiques.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
territoire national a été, ces dernières semaines le théâtre des affrontements
entre les responsables de la haute administration : le Premier ministre,
les ministres (économie, hydraulique, énergie, défense, équipements…), du
Directeur général de la Sûreté, du Chef du contre-espionnage… Comme si ces
responsables n’avaient d’autre souci que celui de s’assurer un maximum d’unités
UPR dans ce qu’ils considèrent être leurs fiefs.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pourtant,
l’objectif de cette implantation n’a jamais été de savoir le poids de
l’enracinement de quelques hommes qui n’existent que par leurs fonctions
actuelles. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Etat
des lieux alarmant </b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quand
le Président Mohamed Ould Abdel Aziz est descendu dans l’arène pour donner un
coup de main à la Commission qu’il avait nommée et à laquelle il avait confié
l’évaluation et la redynamisation de l’Union pour la République, il avait été
clair dans les objectifs fixés. Le parti revenait de loin.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Fondé
le 5 mai 2009, au milieu de la crise politique ayant déchiré le pays à la suite
du coup d’Etat du 6 août 2008, l’Union pour la République a été conçu pour être
l’un des pôles impliqués dans le dialogue de Dakar qui devait aboutir à un
accord politique entre ce pôle et les deux autres : celui du Front
national pour la démocratie et l’unité (FNDD) et celui du Rassemblement des
forces démocratiques (RFD). Accord politique aboutissant à la mise en place
d’un gouvernement d’union nationale chargé de superviser une élection
présidentielle et donc de gérer une courte période de transition.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
4 août 2009, le parti tenait son congrès devant lequel, le Président Mohamed
Ould Abdel Aziz, fraichement élu, annonçait solennellement sa démission comme
le stipule la Constitution. Et en juillet 2010, le Congrès ordinaire de l’UPR
se tenait. C’est ce congrès qui permit l’élection des instances du parti,
notamment de son premier président Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine. Premier
et… dernier congrès «ordinaire» d’un parti qui ne cessera de remettre à plus
tard ses rendez-vous. Vont se succéder des réunions du Conseil national
transformées pour le besoin en congrès extraordinaire.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
congrès extraordinaire du 5 mars 2014 permet la désignation de Isselkou Ould
Ahmed Izidbih à la tête du parti. Puis celui du 6 septembre de la même année
qui ouvre la voie à Me Sidi Mohamed Ould Maham. Trois présidents dont un seul
est issu d’un processus «ordinaire». Plusieurs tentatives de «normalisation»
sans résultat. Entre la défiance du Président vis-à-vis du parti et
l’indiscipline voire l’hostilité du gouvernement à son égard, l’UPR est
incapable de jouer le rôle de locomotive politique lors des grands rendez-vous
comme le référendum du 5 août 2017. C’est le gouvernement qui lui ravit la
vedette à la suite du camouflet qu’on sait. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pour
ratisser large, la Commission lance des journées de réflexion ouvertes par le
Président de la République qui fixe les termes de référence de l’opération. Sur
la situation, tout le monde est d’accord pour dire que le parti est un corps
malade. Sur la redynamisation, deux axes sont prioritaires : celui du
discours politique et celui du renouvellement des instances pour leur donner la
légitimité nécessaire. Bien sûr un atelier sera consacré au financement du
parti, un autre au fonctionnement…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Recherche
Redynamisation désespérément</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
temps pressait parce qu’il fallait tout finir dans les délais permettant de
bien préparer les échéances électorales futures. C’est naturellement le
processus d’implantation qui s’enclenche immédiatement parce que le parti
l’avait envisagé en 2016 et, pour ce faire, avait déployé les outils techniques
nécessaires.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les
deux premières phases de l’implantation viennent de se terminer et à chacune de
mauvaises surprises attendaient. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">A
la phase adhésion, l’UPR a dû faire face à une affluence qui a donné un
résultat inattendu : la barre du million d’adhérents est dépassée alors
qu’on attendait 300.000. Cette affluence allait aussi «actualiser» d’anciennes
querelles tribales savamment manipulées par les marionnettistes qui opèrent
depuis les bureaux de la haute administration à Nouakchott.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Mais
c’est la phase de l’implantation des structures de base (unités) qui allait radicaliser
les hostilités. Les deux phases apparaissant comme une primaire au sein de
l’UPR. C’est que le discours entretenu par le ministre Ould Diaye sur les
réseaux sociaux, affirmait que tous les choix qui seront faits le seront
désormais en fonction de «la représentativité effective» de chacun sur le
terrain. Dans une atmosphère délétère caractérisée par la possibilité de
s’affronter «sans oublier qu’on appartient au même parti». Affrontez-vous,
rappelez-vous après que vous êtes de la même formation politique…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les
divergences n’ayant pas de fondement «intelligent» - ce n’est pas la différence
dans les points de vue, ni dans les orientations politiques, ni dans les choix
économiques, ni dans la vision des problématiques sociales et de leurs
solutions -, ce sont les ressentiments personnels et donc les égos qui les
nourrissent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
discours politique ? Personne n’en parle. Le programme pour les futures
élections ? Personne n’en parle non plus. Ce sont les guerres de
positionnement qui l’emportent et qui occupent. Si bien qu’on peut conclure à
un échec de l’entreprise d’assainissement engagée il y a quelques mois.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Même
le déroulement des opérations d’implantation ne satisfait personne. Du coup, la
légitimité voulue au début par la volonté affichée de transparence, est
altérée. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
cafouillage occasionné par les querelles de factions empêche de voir clair dans
le poids électoral des acteurs. A quelques mois des premières échéances, l’UPR
risque fort de faire le pire des choix. Et d’en récolter les conséquences.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Lors
de sa réunion de samedi dernier (26/5), la Commission ad hoc a décidé de
reprendre les opérations de désignation des structures seulement au niveau de
Nouakchott et Nouadhibou, de laisser l’intérieur jusqu’au 20 juin. Elle aurait
aussi décidé de commencer tout de suite à faire ses choix pour les candidatures
aux élections. Selon certains de ses membres, cela permettrait de vider
immédiatement les querelles et de savoir qui est effectivement avec le parti
quelque soient ses choix.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Dans
quelques jours donc, l’UPR sera obligé de finir ce qu’il a commencé. Il gagnera
au moins le pari d’avoir organisé un Congrès ordinaire. S’il y arrive.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ould
Oumeir<o:p></o:p></span></div>
<br /></div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-47979832130909556532018-05-30T15:37:00.000+00:002018-05-30T15:37:43.169+00:00Editorial 754<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) a réitéré sa volonté de
participer aux élections futures. Il a même promis la débâcle au parti au
pouvoir. C’est son droit d’avoir les ambitions les plus improbables. On ne peut
pas reprocher à ce conglomérat d’opposants de promettre une défaite cuisante à
ceux qui sont au pouvoir. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Par
contre, on peut et on doit leur reprocher de demander la dissolution de la
toute nouvelle Commission électorale indépendante (CENI). Non pas, comme l’a
dit quelqu’un, parce qu’il s’agit là d’une proposition d’enfreindre les lois de
la République. Non pas, parce que le FNDU révèle ici son incapacité à accepter
tout ce qui ne vient pas de lui. Non pas parce que le FNDU n’a plus de
conditions à poser depuis qu’il a décidé de participer sans préalables…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Mais
parce que le FNDU en demandant la dissolution de la CENI, suggère un nouveau
processus qui demande du temps… du temps... du temps… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
temps qu’on n’a pas vu venir. Le temps qu’on n’a pas vu passer. Le temps qu’on
n’a pas su vivre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Si
le processus est repris, ce sont toutes les dates déjà envisagées qui sautent.
Celles des Législatives et des locales. Mais aussi celle de la présidentielle.
Du coup, c’est le risque de voir naitre un cycle nouveau qui peut mener
n’importe où sauf à la tenue des échéances dans les délais prévus par la loi.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">C’est
peut-être ce qui est recherché par le FNDU. Une «tactique» quelques fois
utilisée sans visiblement de résultats.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quand
les trois pôles politiques signent rapidement l’accord de Dakar, ils pensent
pouvoir agir sur les délais. Pour eux, il suffit de trainer le processus prévu
pour arriver aux délais incompressibles et impossibles à respecter. C’est la
bataille autour du décret de convocation du collège électoral pour le 19
juillet 2009. Si les uns considèrent encore aujourd’hui qu’il s’agit là de la
rupture de contrat, c’est bien parce qu’ils avaient tout calculé pour arriver
justement au blocage dû aux délais.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quand
la Coordination de l’opposition démocratique demande le report des sénatoriales
en 2011 pour permettre sa participation au dialogue en perspective, c’est bien
pour aboutir au résultat qui a fini par être : la péremption des
institutions. Si bien qu’il a fallu au pouvoir imposer au Conseil
constitutionnel de transgresser la loi pour trouver une formule permettant de
faire avec l’illégalité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Certains
acteurs politiques ont toujours fait du temps un facteur de défaite du
protagoniste. C’est ce qu’ils tentent aujourd’hui. Pousser le Président Mohamed
Ould Abdel Aziz à l’erreur. Le plus simple et le plus improbable, c’est de
différer les échéances.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">On
peut dire aujourd’hui qu’il n’y a que les ennemis de l’homme qui cherchent à
lui faire des tours pour empêcher son départ en 2019. Mais lui sait où est son
intérêt.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Comme
il l’a prévu lui-même – et de lui-même – il respectera les termes de la
Constitution et de son serment. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Comme
il l’a promis, il mettra en place un dispositif qui empêchera les retours en
arrière. Les niveaux atteints en matière de liberté d’expression, en matière de
capacité de critiques, d’émancipation pour le Mauritanien, de la maîtrise de
l’Etat civil, du recentrage de la diplomatie… et surtout de la sécurité et de
la stabilité, ces niveaux-là ne doivent plus être remis en cause.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Comme
il l’a entamée, la marche vers la Modernité devra se faire avec plus
d’assurance, plus de force. Pour ouvrir la voie à plus d’égalité, plus de
justice et plus d’équité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les
rendez-vous de 2018 fondent la Mauritanie de demain. Et quoi qu’on dise, ils
s’annoncent plutôt prometteurs. Si les chefs et leaders de formations
politiques sont à la tête de la course électorale, nous aurons au moins une
Assemblée nationale représentative et inclusive. Alors que les conseils
régionaux et les municipaux balayeront le spectre de la diversité.<o:p></o:p></span></div>
<br /></div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1872544537299686964.post-60560531703631128072018-05-30T15:36:00.000+00:002018-05-30T15:36:25.626+00:00 Terrorisme : AQMI fait peur au Sahel… …ce n’est pas nouveau<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><i>C’est dans un communiqué publié la semaine dernière
(samedi 8 mai) à travers ses réseaux habituels, qu’Al Qaeda au Maghreb
Islamique (AQMI) a menacé de s’en prendre aux sociétés occidentales particulièrement
françaises qui viendraient s’installer au Sahel. Avec une mise en garde aux
Musulmans de ne pas s’approcher des lieux où sont implantées ces sociétés
désormais ciblées par les attaques</i>.</span></div>
<div style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;"><b>AQMI, mouvement de libération ?</b><o:p></o:p></span></div>
<div style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;">Si les spécialistes installés en Occident y voient une
nouveauté, ce n’est pas le cas des experts en matière d’organisations
terroristes ressortissants de la région. Même si tous sont d’accord pour
prendre au séreux une telle menace. Mais là où les analystes ne sont pas d’accord,
c’est quand il s’agit d’apprécier s’il s’agit ou non d’une nouvelle démarche
d’AQMI.<o:p></o:p></span></div>
<div style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<span style="color: #1d2129;">Dans un document retrouvé dans les décombres de
Tombouctou après la fuite des jihadistes et publié par la presse en février
2013, Abdel Melik Droudkal, le chef AQMI donne sa vision de ce que doit être la
bataille au Sahel. Le 18 mars 2012, il adresse une lettre à cet effet aux
différents chefs des Katibas qui tentaient alors de s’installer définitivement
dans le Nord du Mali pour en faire un sanctuaire à partir duquel ils peuvent
essaimer sur l’ensemble de l’espace sahélo-saharien. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">On était déjà en pleine action de rébellion dans la région.
Touaregs du MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad) et ceux de
Ançar Eddine avaient déjà entamé la prise des grandes villes du Nord, ensemble
ou pas. La lettre de 9 pages dactylographiées, est un peu le compte-rendu de la
33<sup>ème</sup> session du Conseil de la Shura de AQMI. Il s’agit d’un
précis visant à cadrer l’action des organisations jihadistes dans le tumulte
qui va suivre. Le précis découle de «<i>la nécessité d’établir un plan pour
commander et contrôler le Jihad</i>» dans la région.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le principe est de se servir d’autres groupes dont l’engagement
«<i>islamiste</i>» est moins prononcé. Pour ce faire prendre en charge leurs
revendications. Quitte à reprendre les choses en main plus tard.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le chef suprême de AQMI recommande la prudence et le sens de la
mesure. «<em>Nous devons prendre en compte l'environnement local qui rejette un
islam trop rigoureu</em>x». Avant de critiquer l’application stricte de la
Chari’a dans un environnement hostile et la destruction des mausolées. Il
critique aussi la guerre qui couvait entre Ançar Eddine et le MNLA, intimant à
ses partisans l’ordre de privilégier la coordination des actions avec les
groupes locaux pour permettre une meilleure insertion sociale des combattants
et une plus grande prise en charge de leurs revendications et donc l’adhésion
des populations.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">«<i>Il nous faut, écrit-il, planter juste quelques graines dans
un sol fertile qui, grâce à des engrais, deviendront un arbre stable et
vigoureux</i>». Termes sibyllins pour définir une stratégie mise en œuvre sans
fracas. «<i>Mieux vaut apparaitre comme un mouvement local avec ses propres
causes et ses préoccupations. Nous n’avons aucune raison de mettre en avant
notre projet jihadiste et expansionniste</i>». D’où le ciblage des entreprises
occidentales, françaises en particulier, pour revendiquer la défense des
populations locales qui voient leurs richesses pillées par des puissances
anciennement coloniales.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">C’est le sens qu’il faut donner à l’attaque sanglante d’Aïn
Aminas en Algérie en janvier 2013. On se demandait à l’époque ce que voulait
AQMI. Dans leur rhétorique officielle, ils mettent en avant la lutte contre
l’ennemi dominateur, pilleur et impie, contre ses suppôts locaux au pouvoir ou
non.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Alors que dans la vie de tous les jours, on les voit se mêler
aux trafics les plus illicites : drogue, armes, personnes, cigarettes et
même alcool. Et s’ils ont réussi leur insertion sociale dans cet espace
sahélo-saharien, c’est bien parce qu’ils ont pu «accompagner», couvrir et
promouvoir les activités qui font vivre les populations et qui sont
nécessairement des activités illégales. Le rapprochement, voire la fusion avec
les mouvements locaux comme Ansar Eddine, va donner la dimension de mouvement
de libération nationale à AQMI qui ne défend plus seulement les populations
mais aussi leurs richesses. D’où ce communiqué et plusieurs autres publiés
pendant et après l’occupation du Nord du Mali par les Jihadistes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Le communiqué n’apporte rien de nouveau</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le déploiement des forces internationales, notamment de la
CEDEAO, n’arrive pas à cacher qu’il s’agit d’abord d’un engagement militaire de
la France donc «d’une guerre française». D’ailleurs, le communiqué du 8 mai
fait suite certainement à la reprise des activités des sociétés minières,
notamment dans le domaine du pétrole, du gaz et des minerais précieux.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quant à la présence de la Mauritanie, Mohamed Mahmoud
Eboulmaaly, un grand spécialiste de la question, auteur de plusieurs ouvrages
sur les mouvements jihadistes, relativise la menace. Il rappelle que les
mouvements vont continuer à adopter la même attitude vis-à-vis de la
Mauritanie : ne pas lui donner le prétexte d’intervenir en l’attaquant.
C’est cet équilibre qui a été trouvé après la guerre menée par notre pays
contre les mouvements jihadistes entre 2008 et 2012. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les agressions commencent pour la Mauritanie le 4 juin 2005
quand le Groupe salafiste de combat et de prédication (GSPC) attaque la
garnison de Lemghayti dans le nord-est et tue une quinzaine de soldats
mauritaniens. L’Armée est incapable à l’époque de mener l’expédition punitive
qu’elle envisageait. Cette faiblesse va encourager le GSPC devenu AQMI à mettre
la pression sur la Mauritanie, jugée plus facile à conquérir pour en faire le
sanctuaire.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le 24 décembre 2007, quatre touristes français sont assassinés
près d’Aleg. Puis le 27 décembre, une embuscade est tendue à une patrouille à
Ghallawiya au nord du pays. Le 15 septembre 2008, 15 mauritaniens sont tués
dans une autre embuscade à Tourine. Suivent enfin les enlèvements de
ressortissants étrangers sur le sol mauritanien. Le pays donne l’impression de
tomber sous l’autorité de bandes criminelles qui tentent de s’y installer.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><b>Maintenir la Mauritanie hors du champ</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">C’est alors que la réaction mauritanienne est déclenchée. Des
unités spécialisées sont montées et une action de reprise de l’initiative
engagée. L’Armée est dotée des moyens nécessaires à faire face et va même, deux
années durant, aller faire la guerre aux terroristes là où ils se
trouvent : au Nord du Mali.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les acteurs politiques mauritaniens crient à «la guerre par
procuration», tandis qu’au Mali l’opinion est mobilisée contre les incursions
mauritaniennes. D’ailleurs, l’entreprise guerrière de la Mauritanie est mal
appréciée par les amis et alliés. L’aide est timide quand l’hostilité n’est pas
franche. Mais les expéditions réussies de l’Armée mauritanienne en plein
territoire malien portent leur fruit pour le pays.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La peur change de camp : ce sont désormais les terroristes
qui ont peur de voir surgir les groupes spéciaux d’intervention (GSI), unités
mauritaniennes dédiées à la lutte contre le terrorisme. L’Armée mauritanienne
réussit des coups d’éclat empêchant les terroristes d’installer des bases
avancées à Wagadu, près de Tombouctou, à Léré… Là où ils finiront par pavaner
quand ils cesseront de constituer une menace directe pour la Mauritanie et
qu’ils décideront d’occuper le Nord du Mali.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Cette guerre punitive – et préventive – menée par la Mauritanie
au moment qu’il fallait a convaincu les terroristes du danger pour eux de toute
implication du pays dans une guerre contre eux. Un modus vivendi qui imposera
une trêve : parce que les Mauritaniens n’iront en guerre que s’ils sont
menacés par eux, les terroristes préfèrent s’abstenir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Effectivement, la Mauritanie ne participera pas à la reconquête
engagée par la France qui a réussi à entrainer dans son sillage la CEDEAO,
l’Union africaine, l’Union européenne et même les Nations-Unies. Pour une
raison stratégique et morale. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">D’une part, on lui a proposé d’envoyer des troupes à Douenza, de
l’autre côté du Mali, loin, très loin des bases arrières de son Armée. D’autre
part, entrer dans cette guerre sans résoudre les aspects qui relèvent des
problèmes intérieurs maliens, c’est risquer de se voir impliqué dans ce qui
allait prendre l’allure d’une guerre civile. Impossible donc d’y prendre part
aussi facilement pour tirer sur des populations qui ont des liens
socio-historiques profonds avec les Mauritaniens.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pour Mohamed Mahmoud Eboulmaaly, le fait de citer la Mauritanie
aujourd’hui dans le communiqué relève plus de la nécessité «géographique» (dire
les limites du Maghreb islamique) que de la volonté de rompre la trêve non dite.
Pour lui donc, il n’y a pas plus d’inquiétude que par le passé.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Mais est-ce suffisant pour rassurer ceux qui ont les
financements et les moyens d’exploiter les ressources des pays concernés ?
Rien n’est moins sûr.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: #222222; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ould Oumeir</span><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<br /></div>
Mohamed Fall Oumeirhttp://www.blogger.com/profile/16902154148964250173noreply@blogger.com0