dimanche 3 mars 2013

Ce n’est pas un recul


La poursuite des négociations avec l’Union européenne n’a pas signifié pour la Mauritanie un quelconque recul sur les fondamentaux de l’Accord de pêche en cours de ratification par le Parlement.
Aucun changement sur le principe de la préservation de la ressource qui a fixé le quota et l’interdiction de pêche pour les Européens des céphalopodes désormais monopole national. Ce qui va permettre – ce qui permet déjà – l’amélioration des prises et des prix car le produit mauritanien ne sera plus concurrencé par les pêcheurs espagnols subventionnés. Les prix n’ont pas non plus changé. Ni le quota des Mauritaniens embarqués.
Quelques concessions qui n’influent pas négativement la philosophie de l’Accord. Désormais, les pêcheurs européens peuvent avancer un peu plus (12 miles au lieu de 20) dans l’extrême sud de la zone de pêche, au niveau de N’Diago, là où les bancs de poisson s’apprêtent à quitter la Mauritanie pour le Sénégal. En plus de quelques avantages sur la fausse pêche et sur les équipages. Pas plus.
D’ailleurs, au moins six grands bateaux opèrent déjà dans la zone mauritanienne au titre de l’Accord et d’autres sont attendus pour les prochains jours.
Un accord reste à trouver avec les Russes qui envisagent de faire une proposition d’un investissement à terre qui sera certainement mieux ficelé que le projet avec les Chinois. Lequel est en phase de «flottement» depuis le refus des autorités de renouveler les licences aux céphalopodiers chinois. Les discussions buttent sur le respect des engagements de la partie chinoise sur la nature des pêches (pélagique ou céphalopodes), sur les emplois (à peine 300 sur les 2500 prévus), sur la construction des pirogues (100 environ), sur le transfert de technologie, sur les faveurs fiscales exorbitantes dont bénéficient les Chinois…
Aux dernières nouvelles, le négociateur mauritanien tente de ramener la partie chinoise à la table des négociations pour voir dans quelle mesure (et quels délais) elle pourrait remplir les conditions fixées par le protocole qui découle de la convention signée pour 25 ans.