lundi 16 janvier 2012

Face au ministre


D’abord toutes mes excuses pour cette incapacité à remplir la fonction qui est la mienne et qui consiste à vous servir un texte au quotidien… Dès le début, j’ai utilisé le blog pour me permettre de suivre l’actualité qui m’intéresse, pas celle qui s’impose à tous. De donner ma lecture, sinon mon opinion sur ce qui se passe autour de moi, autour de nous. Je ne prétends à aucune objectivité parce que j’ai fait mes choix que j’essaye de faire partager avec vous, de vous expliquer au moins.
La seule prétention que «j’affichais» était que rien ne pouvait m’empêcher d’alimenter quotidiennement la page. D’où mon engagement à le faire au quotidien…
J’ai commencé à tousser sur le plateau de TVM quand j’étais en face du ministre Yahya Ould Hademine (équipement et transports). J’essayais d’éviter d’être frappé de plein fouet par la climatisation du studio et fournissais des efforts énormes pour ne pas déranger par mes quintes de toux.
La présence à mes côtés de plus jeunes journalistes – Isselmou de Tahalil et Cheikh de TVM qui dirigeait le débat et qui fut mon élève -, cette présence me poussait à l’effort : il ne fallait pas que je capitule devant les assauts du temps… une attitude bien de chez nous, tous ces anciens, vieux et moins vieux qui n’envisagent pas un instant de céder la place à plus jeunes… en politique, dans les syndicats, dans l’administration, dans les affaires… personne ne semble vouloir bouger d’un iota pour laisser le tour à la génération suivante.
Je retiendrai de cette soirée que Ould Hademine connaissait parfaitement son dossier et qu’il doit avoir répondu aux attentes de ses chefs lui qui intervenait pour expliciter le discours-programme-bilan du Premier ministre devant le Parlement. Et qui est allé au-delà de cette mission première pour envoyer des messages politiques forts et pour répondre indirectement à toutes les critiques des détracteurs du régime. Sans utiliser la langue de bois, notamment ces formules-chocs genre «sous la clairvoyance du Président…». Tout en rendant à César ce qui lui appartient, au Président ses réalisations en les situant dans le temps, il n’a pas eu besoin d’évoquer son nom ni ses qualités. Que le langage des chiffres, le sourire aux lèvres pour dire l’assurance qu’il avait.
En sortant de l’émission qui a duré deux heures, je me disais qu’il y a des sujets qui vont disparaitre des sites et des ragots pour un bout de temps, notamment celui de l’aéroport, des concessions rurales, des projets de routes en cours… Tant que les autorités ne communiquent pas clairement sur un sujet, n’importe qui peut en dire n’importe quoi. Le moindre exercice de communication coupe les supputations.
En sortant de l’émission, j’avais déjà 42° de fièvre…