mercredi 2 novembre 2011

Incorrigibles confrères


J’ai lu, comme la plupart d’entre vous, les comptes-rendus du hold-up dont ont été victimes quelques éleveurs – commerçants, selon certains, hommes d’affaires selon d’autres – en terre malienne, alors qu’ils revenaient tranquillement chez eux. Deux commentaires ont attiré mon attention dans la relation faite par les sites.
Le premier concerne le «opération sans précédent» mentionné par la plupart des sites. En fait, la région n’a jamais été sûre. Zone de prédilection du banditisme, on y évite le déplacement de nuit et en solitaire. Pas plus tard qu’il y a quelques mois, on apprenait par les mêmes sites la mésaventure d’un boutiquier de Kobenni qui s’est vu prendre quelques 22 millions d’ouguiyas. Cette semaine, la police de Kobenni a arrêté un groupe de malfaiteurs sévissant dans la zone. Reste le fait de mettre cela sur le compte d’AQMI.
Là vient le deuxième commentaire : des sites s’accordent à dire que «c’est là la preuve que la guerre contre AQMI n’a pas d’effet». Maintenant que l’ambition de AQMI est réduite à l’exercice d’un banditisme primaire et primitif, qu’elle a du mal à opérer en Mauritanie, que la peur a changé de camp… quelques-uns parmi nous tiennent encore à installer le doute quant à la stratégie adoptée face à la menace terroriste. Ce n’est pas là un cheval de bataille à enfourcher… il est temps de le savoir.