mardi 27 mars 2012

Ad memoriam


Je viens d’apprendre le décès de Tourad Ould Beibakar, par un texte publié sur www.cridem.org et écrit par le colonel à la retraite Mohamed Salikou. Je me permets de reprendre ici ce texte que je trouve complet quand on parle de Tourad. J’y ajouterai tout simplement que le nom de cet officier n’a jamais été cité dans une quelconque liste de méfaits. Il est resté un officier droit et humble jusqu’à sa mort.

«Un grand guerrier s’est éteint
Le colonel Tourad Ould Cheikh Ould Beibacar s’est éteint le 12 mars 2012 à l’Hôpital d’Instruction des Armées « le Val-de- Grâce de Paris » des suites d’une longue maladie. D’abord enseignant, puis officier de l’armée nationale qu’il quitta à la retraite au grade de colonel, il occupa toutes les fonctions importantes dans l’institution et devint Permanent adjoint duCMJD.
Toujours porté vers les faibles pour lesquels il réservait une grande partie de son temps et de ses biens, il est resté humble, gentil, souriant, affable et à cheval sur les préceptes de l’Islam. Il a fait preuve d’un courage et d’une force extraordinaires face à la douleur, tout le long de sa maladie, si bien que certains se demandaient parfois «s’il était réellement malade».
Son origine sociale et le sang guerrier qui coulait dans ses veines, à eux seuls, ne pouvaient expliquer tout ce courage, qui d’autre part, pouvait être tout simplement atavique, mais c’est surtout cette foi inébranlable en Allah qui lui permettait de ramener les choses à leur dimension réelle.
Nous, tous, qui partageons avec lui le même sang, lui reconnaissions cette aura et cet ascendant que nous ne maitrisions pas, mais qu’il imposait, lui, tout simplement, par sa façon d’être. Son honneur et son franc-parler n’ont jamais été monnayables, tout le reste le pouvait ; ce qui lui a toujours valu le respect de ses chefs, de ses proches, de ses amis, et de ses subordonnés.
Il nous quitte en laissant une famille adorable ; qu’Allah guide leurs pas et qu’Il l’accueille lui en Son Paradis. Inna lilahi wa inna ileyhi rajioune.

Colonel (Retraite) : Mohamed Salikou»