mardi 22 novembre 2011

Manque de communication


Le président de la HAPA a pris visiblement le premier vol qui quittait Nouakchott au lendemain de l’octroi des premières licences. Personne au sein de l’institution ne semble pouvoir fournir d’explications à ceux qui sont nombreux à exprimer leurs mécontentements et leurs incompréhensions quant aux critères de choix qui l’ont guidé.
Au niveau des licences pour les télévisions, les pouvoirs publics avaient demandé cinq télévisions. Pourquoi le président de la HAPA s’est-il arrêté à deux ? On invoque ici et là le manque d’un papier dans un dossier, la non-conformité d’un autre… mais c’est peu comme prétexte à un moment où la libéralisation est attendue et où elle sert à confirmer la bonne volonté des autorités. N’est-ce pas justement là une manière de décrédibiliser le processus que de faire le choix de «remplir» deux places alors qu’il en reste trois et que les candidats ne manquent pas. Personne ne peut croire que Abdallahi Ould Mohamdy de Saharmédia a concocté un dossier susceptible de rejet. Un vieux professionnel comme lui a déjà un matériel et est actif dans le domaine de la télévision dans les pays voisins. L’octroi de la radio à Saharamédia est simplement une parade. Le projet Chinguitty est actif depuis près de deux ans. Plus celui de DAVA qui est là depuis 2009 et qui a même émis sur autorisation de la HAPA. Le dossier technique était tellement mal ficelé que n’importe qui pouvait le remplir. Mais aussi que n’importe qui pouvait trouver matière à exclure qui il veut. Pour récapituler : pourquoi la HAPA obstrue l’élan d’ouverture actuel ?
Pour les radios, pourquoi rejeter un dossier pour des considérations qui ne peuvent tenir à un moment aussi important et pourquoi surtout ne pas expliquer le système de notation dans le communiqué pour donner ensuite le résultat complet ?
Finalement cette opération ne satisfait personne. Les candidats n’ont rien compris au système préconisé et préfèrent tous parler de manque de transparence dans l’octroi des licences. Les heureux élus qui sont certes de vrais professionnels mais qui n’ont reçu aucune explication sur la suite à donner. L’espace politique qui se voit sevré : à cause des méthodes et du refus d’octroyer cinq licences de télévision au lieu de deux seulement, on a l’impression qu’il y a un calcul politique derrière. Pourtant, et s’est certain, aucune autorité publique n’a essayé d’interférer dans le travail de la HAPA. La HAPA a donc choisi en toute âme et conscience, voilà ce que ça a donné.