mardi 26 mars 2013

Convergence vers la Mauritanie

En moins de deux mois, Nouakchott a accueilli plusieurs chefs d’Etats et de gouvernements de la sous-région. Le Président du Niger, celui du Mali dans le cadre d’une visite de travail, ceux de l’OMVS (Mali, Sénégal et Guinée), le Premier ministre algérien… sont venus discuter des relations de leurs pays avec les autorités de Nouakchott.
Aujourd’hui, la capitale reçoit la conférence du commandement des Etats Majors des pays du champ (nous y reviendrons). Demain, c’est le chef d’Etat Major de l’Armée française qui commence sa tournée africaine par Nouakchott qui ne participe pas pourtant aux forces multinationales déployées au Mali.
Dans quelques jours, Nouakchott va recevoir la conférence des ministres des 5+5. L’occasion pour le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, d’effectuer une visite de 24 heures et de participer ensuite à la conférence. Il sera rejoint par son homologue de l’intérieur, Manuel Valls. Une opportunité pour les deux pays d’approfondir leurs discussions autour de la question malienne.
A la mi-avril, c’est le Premier ministre mauritanien qui devrait se rendre au Maroc pour présider la Commission mixte de coopération entre les deux pays. Un mois après la tenue de celle avec l’Algérie.
Cette «effervescence» diplomatique indique clairement que la Mauritanie revient à son giron naturel. Elle reconquiert sa place dans le milieu qui lui sied : ouest-africain et maghrébin. Après avoir cherché avec extravagance de diluer ses efforts en établissant des relations avec des pays lointains, après avoir tout fait pour s’isoler dans son espace en tournant le dos aux Africains de son versant Sud et en dédaignant ceux du Nord, là qui revient à une diplomatie plus ou moins équilibrée, celle qui lui convient. Une façon de revenir à sa vocation première de terre de convergence, de trait-d’union.