lundi 20 juin 2011

Le bac commence

C’est tout naturellement parce que j’ai un enfant qui fait le bac que je me retrouve à 7 heures du matin devant le lycée des filles II, derrière l’ancien collège des garçons où j’ai fait une partie de ma scolarité. L’ambiance est surchauffée. De quoi stresser un peu plus les candidats. Ici en majeure partie pour le bac D, série sciences naturelles. Les policiers arrivent. Le chef du jury est là. Mais les professeurs commencent à arriver seulement la demie. Certains n’entreront qu’après huit heures. On dirait qu’ils savaient qu’il y aurait un retard considérable pour le début des examens.
C’est un peu après huit heures (plus dix environ) que le chef du jury ordonne aux policiers de laisser passer les candidats. Le contrôle est strict. C’est bien parti. Les épreuves ne commenceront que vers neuf heures. De quoi inquiéter les candidats qui ont subi la pression de la fuite des sujets. Mais tout semble se dérouler normalement.
Les candidats découvrent que les sujets ventilés la veille n’ont rien à voir avec ce qu’ils ont devant les yeux. Ce qui ne les empêche pas de (re)tomber dans le piège du sujet objet de fuite.
Comme je l’ai dit, cela dénote d’une démarche visant à saper, à décrédibiliser ce qui reste de l’Etat. C’est pourquoi c’est grave. Et c’est pourquoi le silence des autorités concernées, ici le ministère de l’éducation, est criminel. Réagissez bon sang !!!
On me dira que le niveau est tel qu’il n’y a plus la force de réaction. Que le niveau moral est tel que : «maatla shi isha’ran ijloudhoum» (rien ne les irrite plus). Cela participe à la dépréciation de l’appareil déjà mal-en-point.