mardi 13 septembre 2011

Le pire et le meilleur en Afrique


La Banque Africaine de développement (BAD) prévoit un «ralentissement économique» en 2011 pour l’Afrique. Sur les 54 pays, les institutions spécialisées dans les classements les 10 économies les plus faibles, les 10 les plus fortes.
Les pires économies africaines sont celles de : Côte d’Ivoire, 10ème du classement, pour raison de guerre civile et d’instabilité ces dernières années ; «Déjà affecté par un ralentissement depuis la fin de la guerre civile en 2003, la croissance du PIB ivoirien devrait, selon le FMI, s’effondrer de 2,6% en 2010 à -7,5% en 2011». Mais avec une stabilisation politique progressive, le pays espère reprendre la croissance en 2012.
Bénin, 9ème du classement, s’est vu déclasser par les effets de la crise mondiale qui ont divisé ses indicateurs en deux. La réaction négative à la réélection contestée de Boni Yayi en mars 2011 et qui est accusé d’avoir «utilisé l’argent public à des fins électoralistes».
Lesotho, 8ème, dépend entièrement de l’Afrique du Sud. 12ème Etat le moins avancé, le Lesotho vit de sa ressource en eau qu’il vend aux pays voisins et qui lui permet de couvrir 90% de ses besoins en électricité.
Erythrée, 7ème, est un jeune Etat, né en 1991. L’état de guerre avec l’Ethiopie, l’arriération du système de production agricole, la non exploitation des ressources minières sont des facteurs explicatifs. Il y a aussi m’hégémonie du parti unique et l’absence de liberté d’entreprendre et d’investir.
Comores, 6ème, est le deuxième pays le plus pauvre du monde en terme de PIB. L’économie, très en mal, est soutenue par la seule diaspora.
Swaziland, 5ème, est aussi un pays enclavé qui vit des exportations de sucre. 60% de ces exportations vont en Afrique du Sud. «Les projections du FMI pour ce petit Etat enclavé sont désastreuses, avec une croissance du PIB qui se réduirait à 0,5% en 2011. Le pays est classé 8e en prenant en compte tous les continents (Forbes)».
Guinée, 4ème, est un pays qui a souffert de mauvaise gestion et d’instabilité. Les ressources, nombreuses par ailleurs, n’ont pas permis à la Guinée de bien se porter. Elle est l’exemple de ce que la mauvaise gouvernance peut produire.
Angola, 3ème, fait pourtant partie de l’OPEP pour être l’un des grands producteurs de pétrole en Afrique. 85% du PIB, c’est la part du pétrole. La mauvaise gestion et l’instabilité sont là.
Guinée Equatoriale, 2ème, aura en 2011 une croissance négative avec -0,8%. En 2008 pourtant, on chiffrait cet indicateur à 10% ! Comble du paradoxe, et toujours sur le papier, le PIB par habitant est ici l’un des plus élevé au monde grâce au pétrole. Ce qui n’empêche pas la pauvreté réelle de la population.
Madagascar, 1er de ce palmarès malheureux, connait une croissance de -2% en 2010. Les ressources ont toujours été mal exploitées. L’agriculture est en retard, la destruction des forêts continuelles. L’instabilité politique a été un facteur développant la mauvaise gestion.
Les dix économies qui se portent le mieux : Ghana, République du Congo, Botswana, Zimbabwe, Nigéria, Zambie, Ethiopie, Mozambique, Tanzanie, Malawi.
Les dix pays les plus dangereux : Somalie qui plonge dans le chao depuis vingt ans, Soudan avec des solutions politiques précaires aux conflits profonds, République démocratique du Congo avec l’émergence d’une menace terroriste, République Centrafricaine avec une année préélectorale mouvementée, Libye avec la «révolution» qui tourne à la guerre civile, Nigeria qui tangue entre des guerres de religion et une guerre économique, Tchad avec les difficultés pacification des relations de voisinage, Zimbabwe avec la reprise des violences politiques, Burundi avec la crainte d’une radicalisation de l’opposition, Ethiopie avec les risques de résurgence des conflits antérieurs.