dimanche 24 mars 2013

Vers un nouveau départ pour l’OMVS

Mars 1972 a lieu à Nouakchott la déclaration de naissance de l’Organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), une évolution de l’Organisation des Etats riverains du Sénégal (OERS). Elle comprend le Mali, le Sénégal et la Mauritanie. Trois pays qui acceptent de faire de ce cours d’eau qui les traverse un espace d’intégration et de convergence.
Il s’agissait de concevoir ensemble une mise en valeur de cette ressource, d’abord de concevoir le fleuve comme élément de stabilisation et d’intégration et non de discordes.
Aujourd’hui, mars 2013, les chefs d’Etats de l’Organisation reviennent à Nouakchott pour le 15ème sommet, cette fois-ci avec un nouveau membre qui est la Guinée où le fleuve prend sa source (Fouta Djalon). Le temps de la refondation est donc arrivé. C’est aussi celui de la relance.
Alpha Condé de Guinée, Dioncounda Traoré du Mali et Macky Sall du Sénégal sont arrivés à Nouakchott pour assister au sommet prévu demain lundi. Les ministres et les experts ont déjà fini de préparer le sommet où d’importantes mesures doivent être adoptées. Notamment la nouvelle répartition des rôles et des postes de responsabilités au sein de l’Organisation avec l’entrée de la Guinée. Mais aussi le siège des démembrements de l’organisation.
Lors de la réunion des ministres, le président en exercice du Conseil des ministres, le Sénégalais Oumar Gaye a estimé que «le chemin parcouru entre le 14ème et la 15ème conférence est marqué par des progrès constants, massifs et multisectoriels», ajoutant que «les sept résolutions et les nombreuses recommandations de la dernière conférence ont été intégralement exécutées hormis une relative au CGFO qui est encours d'exécution». Avant de juger «le bilan à la fois honorable et satisfaisant».
Parlant des réformes opérées par l'OMVS, le ministre a précisé que les principales réformes ont couvert la refonte et la modernisation de l'ordonnancement juridique, refonte assimilable à une véritable naissance juridique, la refondation programmatique, la réadaptation institutionnelle, l'adoption d'une approche programme évolutif et la structuration de la coopération technique et financière.
Il a aussi révélé que le Banque Mondiale, le Royaume des pays Bas et le Fonds de l'environnement mondial ont accepté de financer les secondes phases duprojet de gestion des ressources en eau à usages multiples (PGIRE) pour un montant de 90 milliards de FCFA et du GEF pour un montant de 15 millions d'euros.
Il a enfin précisé que ses collègues et lui vont proposer à la conférence des Chefs d'Etat et du gouvernement une série de mesures à prendre pour la pérennité de l'OMVS, au grand bénéfice des populations des pays membres. 
La partie mauritanienne a exprimé sa détermination et  son engagement à consolider, à approfondir et à améliorer ce précieux cadre de coopération et ce vecteur pertinent d'intégration patiemment bâti, pour élargir les opportunités de développement de nos Etats respectifs.