vendredi 5 octobre 2012

Ils ont dit aussi de notre Prophète


Je me suis toujours dit que le Prophète Mohammad, Paix et Salut sur Lui, a subi, dans sa vie attaques et injustices qui n’ont pas empêché son Message de parvenir et de gagner finalement les cœurs de milliards si l’on compte tous ceux qui ont adopté l’Islam comme religion. Ce ne sont donc pas des insultes d’aujourd’hui – aujourd’hui que tout est déprécié – qui vont altérer l’image que nous avons de nous-mêmes et de notre Prophète. Il n’y a donc pas lieu de réagir avec violence, encore d’incriminer des cultures entières, des sociétés dans leur globalité.
Merci à l’ami qui m’a envoyé ces textes pour me rappeler que des européens ont dit ce qui suit de notre Prophète. D’abord George Bernard Shaw (1856-1950), dramaturge et critique irlandais qui a eu le prix Nobel de Littérature en 1925 :
«Je voulais mieux connaître la vie de celui qui, aujourd'hui détient indiscutablement les cœurs de millions d'êtres humains ; je suis, désormais, plus que jamais convaincu que ce n'était pas l'épée qui créait une place pour l'islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C'était cette grande humilité, cet altruisme du Prophète, l'égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non l'épée, lui amenèrent tant de succès et lui permirent de surmonter les problèmes».
Ensuite le plus grand des poètes romantiques du 19ème siècle, Alphonse de Lamartine (1790-1869) et qui écrivait en 1854 :
«Jamais homme ne se proposa volontairement ou  involontairement un but plus sublime puisque ce but était surhumain : saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie.
Jamais homme n’accomplit en moins de temps une si immense et  durable révolution dans le monde, puisque moins de deux siècles après sa prédication, l’Islamisme, prêché et armé,  régnait sur les trois Arabies, conquérait à l’unité de Dieu,  la Perse, le Korassan, la Transoxiane, l’Inde Occidentale, la  Syrie, l’Egypte, l’Ethiopie, tout le continent connu de l’Afrique Septentrionale, plusieurs îles de la Méditerranée,  l’Espagne et une partie de la Gaule.
Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens,  l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de  l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de  l’histoire moderne à Mahomet (1) ?
 Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé, quand ils ont fondé quelque chose,  que des puissances matérielles, écroulées souvent avant eux.  Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers  du globe habité ; mais il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes.
 Il a fondé sur un livre dont chaque lettre est devenue loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toutes  les langues et de toutes les races, et il a imprimé pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane la haine des faux dieux et la passion du Dieu un et immatériel (…).
  Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels d’un culte sans  images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ! ?» 
La question que je me pose : lequel est le plus représentatif de l’Occident, Lamartine et Shaw ou Charlie Hebdo et un sombre Copte égyptien ? lequel compte le plus (et le mieux) en termes de témoignages et de réflexion ?