dimanche 7 avril 2013

La relance de la CENI


La CENI vient de relancer son appel à des concertations autour de l’organisation des élections législatives et municipales futures. L’ambition de la CENI serait de pouvoir amener tous les partis intéressés à la table des concertations. Sera-ce possible ?
En tout cas la CENI promet «l’élaboration d’un planning pour les différentes phases du processus ; l’organisation d’un recensement administratif à vocation électoral ; la fixation de la date d’organisation des prochaines élections législatives et municipales dans le cadre de la fourchette de temps déjà déterminée par la CENI et la création d’un cadre de concertations englobant les partenaires du processus électoral». Pour elle l’objectif est d’organiser "des élections transparentes globales et crédibles".
Pour ce faire, c’est à la CENI de faire le pas vers les différents protagonistes. Il serait judicieux de prendre rendez-vous au plus vite avec chaque parti de ceux qui font la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD), individuellement. Sinon à travers l’Institution de l’Opposition démocratique, organe légal et constitutionnel dont les activités ont été reléguées au second plan par l’existence d’une coordination. Il est temps pour tout le monde – le Président de la République, les Institutions de la République comme la CENI, les partenaires de la Mauritanie, la presse…- de se rappeler l’existence de cet organe incontournable.
La loi impose au Président de la République et au chef de file de l’Opposition de se rencontrer périodiquement. Cela ne s’est pas fait depuis octobre 2010. Pourquoi ?
Imaginons un moment que les deux hommes se rencontrent, que la CENI engage une concertation en impliquant particulièrement ceux des partis de l’Opposition, qu’un ministre de l’intérieur «fiable» pour tous soit nommé…, qu’est-ce qui restera pour donner le la d’un dialogue inclusif ?
Nous avons besoin de secouer la scène pour dépasser les polémiques stériles et reconstruire un processus viable, permettant à tous de converger vers un but, celui d’asseoir une démocratie pluraliste.