jeudi 12 mai 2011

La HAPA se rebiffe

«La Haute Autorité de la Presse et de l'Audiovisuel (HAPA) a indiqué que certaines agences ont "attribué, à tort", à son président d'avoir donné un "qualificatif incommode aux médias officiels", et ce dans son discours d'ouverture d'une journée de concertation sur les cahiers de charges des services audiovisuels. "Naturellement, le président de la HAPA a voulu évoquer la modicité des moyens des médias officiels", a souligné la Haute autorité dans une "mise au point importante" publiée moins de deux heures après le discours.  La HAPA a ajouté saisir cette occasion pour réaffirmer "son respect et sa considération des medias officiels et de leurs responsables".
Le président de la HAPA, Dr Haibetna Ould Sidi Haiba a-t-il tenu les propos qu’on lui prête ? Absolument. A-t-il qualifié la presse officielle de «wadhi’a» (quelque chose qu’on peut traduire par «exécrable» ? Oui, absolument. Alors pourquoi dire que «certaines» agences lui ont attribué des propos «à tort» ? Pourquoi essayer de trafiquer la vérité en faisant porter la responsabilité aux agences de presse ? Venant de la HAPA, c’est au moins inquiétant. N’est-il pas de son rôle de rappeler à l’ordre ceux d’entre nous qui ne respecteraient pas la véracité des faits ? bizarre, bizarre…
«wadhi’a» pour les médias officiels, «munharifa» pour l’Université de Nouakchott, les mots n’ont pas manqué au président de la HAPA pour dire son désespoir de voir le pays réussir à relever les défis de la libéralisation de l’audiovisuel. Tout le contraire de l’expert ayant travaillé sur le dossier. Pour celui-ci, son séjour en Mauritanie lui a permis de voir que les facteurs de réussite sont là : une volonté politique exprimée, un bon cadre légal et une ressource humaine à la hauteur. Si c’est l’avis de l’expert, qu’est-ce qui inquiète le philosophe ? Allez savoir… (pour lire l’intégralité du discours dont les passages «corrosifs» ont été «sucrés» par les médias officiels, allez sur www.alakhbar.info)