mercredi 11 mai 2011

RAS... ou presque

En consultant ce matin les différents sites d'information, on se rend compte que nous entrons dans une phase de monotonie exceptionnelle en ces temps de foisonnements multiples. Comme si on entrait dans une ère "d'habitude" alors que nous sommes à quelques mois de l'anniversaire marquant les deux premières années du mandat du Président élu le 19 juillet 2009 et investi le 5 août de la même année.
Inquiétant quand on voit que nous en sommes encore à espérer les ruptures promises. Ruptures qui sont l'unique voie vers le véritable salut...
On apprend que le parti au pouvoir, l'Union pour la République (UPR) a suspendu certains de ses cadres et en a averti et blâmé d'autres pour indiscipline. Il s'agit de ceux qui ont réfuté les choix du parti au renouvellement partiel du Sénat initialement prévu en avril dernier et reporté au dernier moment.
C'est une première quand on se rappelle que les "rébellions contre les partis au pouvoir" vivaient seulement le temps de l'élection. Les élus revenant au bercail dès qu'ils ont exprimé leurs individualités (ou leurs communautés).
Mais l'UPR doit aller plus loin en provoquant l'élaboration d'une loi interdisant le nomadisme politique: le poste électif appartiendrait alors au parti et non à l'individu, les candidatures se faisant uniquement au nom des partis. Cela renforcerait les formations politiques, obligerait à plus de constance et limiterait cette pratique de la débauche que l'UPR semble avoir hérité du PRDS.
Chaque jour, le parti au pouvoir annonce de nouveaux ralliements en insistant sur la provenance de la défection: c'est toujours APP, RFD ou UFP, donc les partis d'opposition. C'est la plus antidémocratique des démarches parce qu'elle vise à tuer les partis en les vidant. A quoi sert à l'UPR d'avoir tous les Mauritaniens dans ses rangs? Ses dirigeants et ses cadres savent pourquoi ils ont choisi cette formation. Ils doivent se dire que les mêmes raisons qui les ont amenés ici, entraîneront suffisamment de notabilités, d'intermédiaires et d'activistes politiques pour occuper la scène. Sans pour autant pouvoir se targuer d'avoir créé un parti et confédéré des fidèles et des inconditionnels. Ce sont toujours ceux qui manifestent les premiers la fin du régime qu'ils soutenaient qui font preuve de tels engagements. A bon entendeur...