samedi 1 octobre 2011

Le MAEC au Maroc


Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Hammady Ould Hammady, était au Maroc où il est resté 48 heures. On avait d’abord cru à une visite «discrète» visant à aplanir certaines «rondeurs» apparues sur le terrain des relations bilatérales.
Comme par exemple «liquider» la question de la candidature au poste de représentant africain au Conseil de Sécurité, chacun des deux pays ayant exprimé son désir de se voir désigné par ses pairs.
En fait le ministre revenait de New York où il avait participé aux réunions annuelles de l’ONU. Il voulait visiblement prendre la mesure de la mission diplomatique mauritanienne à Rabat. C’est ce qui ressort des réunions tenues avec les cadres de l’Ambassade.
Depuis le rappel de Mohamed Ould Tolba en juin dernier, nous n’avons pas d’ambassadeur au Maroc. C’est Oumeir Ould Haj, Chargé d’affaires, qui dirige la mission. Sa longue expérience du terrain diplomatique et particulièrement du Maroc où il a longtemps été l’indispensable Conseiller chargé du social, cette bonne expérience permet à Oumeir de jouer parfaitement le rôle de chef d’équipe et d’interface avec l’extérieur.
L’équipe est elle-même très positive. Sa force réside dans sa cohésion et son entente. Dans toutes les Ambassades, vous avez divergences et désaccords qui empestent l’atmosphère déjà à l’intérieur et empêchent toute relation positive avec l’Autre. Ce n’est pas le cas ici. Chacun semble aider à la bonne marche des choses, personne n’empiétant sur le territoire de personne. Ce qui m’a fait dire à l’un d’eux : «Il vaut mieux pour vous ne pas avoir un Ambassadeur parce qu’il viendra troubler cette harmonie positive».
Cette visite du ministre des affaires étrangères devra nécessairement ouvrir sur un choix approprié de l’Ambassadeur. Les missions diplomatiques doivent cesser d’être des exils dorés pour hauts fonctionnaires en disgrâce. Surtout que le pays semble miser sur une diplomatie nouvelle.