jeudi 26 septembre 2013

Réunir la diaspora mauritanienne

C’est l’objectif que s’assigne l’Agence nationale des études et suivi des projets que dirige l’ancien ministre du pétrole Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed qui est ces jours-ci à Paris pour essayer de rencontrer les experts mauritaniens établis en France ou en Europe et pour les amener à participer au grand forum que son agence prévoit d’organiser fin décembre 2013.
«Nous avons reçu de nombreuses réponses des Amériques, mais pas assez de l’Europe, alors que nous savons qu’une bonne partie de nos ressortissants les mieux qualifiés vivent ici». Même s’il ne réussit pas à faire le rassemblement qu’il visait – réunir une cinquantaine d’expatriés dans une même salle pour discuter du projet -, il reçoit debout quelques-uns des «grosses têtes» ayant choisi de s’établir ici.
Ils occupent tous de hautes fonctions dans des administrations locales. L’un est trader à la Société Générale, l’autre chargé de programme dans une grande boite d’informatique, un autre analyste économiste… Toutes les qualifications et un très haut niveau de performance dans le travail.
«Nous ne voulons pas les amener à revenir s’établir en Mauritanie, ils servent mieux le pays en restant là où ils sont. D’autant plus que le pays ne peut pas leur offrir les mêmes conditions qu’ils ont ici. L’essentiel pour nous est de les lier à leur pays d’origine, afin, le cas échéant de préparer leur retour un jour. Sinon de les impliquer déjà dans le développement en cours du pays. Imaginons le nombre d’études, d’analyse, de notes de conjonctures, de propositions, de contacts qu’ils peuvent nous permettre d’avoir ou de valider».
L’un des présents avait par exemple émis, à travers l’Agence, une analyse sur le système d’information de l’administration mauritanienne. Reconnaissant la qualité des infrastructures et du débit, mais critiquant la sécurité du système. En contact avec le département des nouvelles technologies, il a pu travailler avec eux pour déceler toutes les failles de sécurité qui permettait au premier venu d’infiltrer le système d’information de n’importe quelle administration. Ce n’est qu’un exemple de cet «échange gagnant-gagnant». D’autres sont possibles et mêmes probables. Quand on pense à cet hydraulicien qui peut mettre en exploitation un système à même d’identifier toutes les nappes et les cours d’eau en un clic. Ou cet autre environnementaliste qui a mis en place un système de détection des incendies au moment où ils se déclenchent.

Autant dire que le rendez-vous de décembre est très important pour tout le monde. Reste à savoir comment l’optimiser.

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