dimanche 3 février 2013

SNIM, de A à Z (11)


T comme Tazadit, c’est simple : tout T prononcé à Zouératt renvoie forcément à la partie de la montagne qui s’appelle Tazadit. T dans T1-2-3-4-5-6 désigne la fosse qui a été exploitée depuis le début et qui contient le minerai riche. Aujourd’hui, la société exploite de nouveau quelques poches dans Tazadit. Elle lance TUM (Tazadit underground mines) avec les Chinois de MINMETTALS (voir plus haut). Mais le moins connu des acronymes liés à Tazadit est le TZFC
TZFC, ne cherchez pas à déchiffrer. Retenez tout simplement qu’il s’agit d’un «produit SNIM», c’est-à-dire que cette qualité de produit a été développée par l’entreprise nationale qui a trouvé ici le moyen de régler plusieurs problèmes. Mais avant de dire lesquels sachez qu’il s’agit d’un mélange de différents minerais : une proportion de minerai riche+du mixte+du concentré+le phosphoreux pour avoir le TZFC très prisé aujourd’hui sur le marché mondial, notamment pour sa teneur à 62% de fer.
Avec les petites quantités de minerai riche à exploiter, la SNIM ne pouvait pas supporter des exploitations sur des mines qui donnaient peu. En face, il y avait par contre des centaines de millions de tonnes de minerai ayant une haute teneur en phosphore, ce qui accentue l’acidité et diminue considérablement la qualité au moment de l’utilisation dans les hauts-fourneaux. En 2008, le gouvernement de l’époque avait trouvé une formule avec les Chinois de MINMETALS – encore eux. Ils achetaient le produit avec une forte décote qui faisait perdre à la SNIM l’occasion de gagner plus et mieux de son produit. Puis, la recherche et le département commercial de Paris ont trouvé l’astuce : il fallait mélanger le produit et créer une nouvelle gamme, cela a marché. Même très bien parce que la production a rapidement évolué : de 200.000 tonnes en 2009, on est passé à 3,9 millions de tonnes en 2010, puis à 6,8 millions tonnes en 2011, pour finir en 2012 à 7,4 millions tonnes.

U comme Usines… Il y en a plusieurs. Celle qui est installée au Point Central dans l’aire du port minéralier et dont le rôle est de calibrer le minerai pour répondre à la demande des hauts-fourneaux (0,1 mm). Celle qui est fonctionnelle depuis 1984 au Guel el Gheyn, non loin de Zouératt et qui permet d’exploiter et d’enrichir de grandes quantités de minerai. La deuxième qui usine du Projet Guelb II est en construction. Elle jouera le même rôle que la première. De 40 à 60 millions de tonnes de stériles sont traités aujourd’hui. La deuxième usine va mobiliser 6 pelles supplémentaires et près de 40 camions de 200 tonnes pour pouvoir traiter dans les 62 millions de terrassements par an. Les deux usines doivent produire environ 9 millions de tonnes de concentrés dans les deux ans à venir. Ce sera leur part dans les prévisions concernant 18 millions de tonnes à l’orée de 218. Reste à dire que le plus cher dans ces usines, c’est bien le broyeur qui demande le plus d’investissements. Dans le cas du Guelb II, il n’a pas été difficile de convaincre les bailleurs traditionnels de la SNIM et les banques commerciales pour les engager à ses côtés.

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