jeudi 12 avril 2012

Désengorgement du Port de Nouakchott


Au port autonome de Nouakchott, l’arrivée de bateaux de plus en plus nombreux a créé un problème, on va dire «d’embouteillage». Depuis quelques mois les autorités cherchent à trouver une solution pouvant satisfaire toutes les parties (autorités, commerçants-importateurs, transporteurs maritimes…).
Pendant très longtemps c’est la règle du «premier arrivé, premier servi» qui a joué dans l’ordre d’accostage en vue du débarquement des marchandises. Puis on en est venu à favoriser les lignes régulières au détriment de celles qui sont là pour l’occasion d’une livraison. Depuis quatre ou cinq ans, la priorité a été donnée aux bateaux transportant les containers, plus facile à débarquer et donc à vider. Avec cependant un poste réservée à la sacherie. Mais devant la pression des commandes de matières de premières nécessité et sous prétexte de répondre aux besoins du pays, l’on a commencé depuis trois mois à privilégier les bateaux transportant le vrac (blé et autres denrées alimentaires).
Réaction des lignes régulières lors d’une réunion à Vienne : il est décidé de prélever une taxe de 200 dollars par container à destination de Nouakchott du moment qu’on ne sait plus combien de temps va prendre le débarquement. Si l’on sait qu’en 2011, 92000 containers environ ont été débarqués au Port de Nouakchott, on a une idée de ce que cela peut coûter au pays en taxes.
Les autorités sont entrées en pourparlers avec les transporteurs, Maersk, SOGECO et MFC, en vue de trouver une solution. Un montage a été finalement trouvé.
Suivant un «système de fenêtre d’accostage fixe» déterminé, chacune des compagnies ayant une ligne régulière devrait fixer à l’avance le jour et l’heure d’arrivée de ses bateaux. C’est ainsi que la Maersk qui reste la plus active et la plus sérieuse, s’est fixée la journée de mercredi à 14 heures. Les autres seraient prêtes à fixer le jour mais pas l’heure qu’elles fixeraient deux ou trois jours avant.
En plus, les sociétés s’engagent à débarquer 25 boites/heure au lieu de 17 débarqués actuellement, et de travailler quatre heures de plus qui seront payés au BEMOP en plus.
Pour le vrac solide, les autorités ont exigé des sociétés de traiter 3000t/jour par cal au lieu de 2000 traitées jusque-là ; pour le vrac blé, 2000t/jour au lieu de 1500 actuellement ; et pour la sacherie, 1500t/jour au lieu de 360t actuellement.
Si le protocole d’accord est signé – il doit l’être incessamment -, on peut dire que le port autonome a trouvé une solution pour limiter les effets néfastes de son engorgement.

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