dimanche 25 septembre 2011

Il ne faut pas servir AQMI


«Au moins une personne a été tuée vendredi et plusieurs blessées, dont deux grièvement, quand leur véhicule a sauté sur une mine posée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la forêt du Wagadou, située près de la frontière mauritanienne, a appris l'AFP de source sécuritaire. 
"Un véhicule civil a sauté vendredi sur une mine dans la forêt du Wagadou où Aqmi a posés des mines.  Il y a eu un mort et plusieurs blessés, dont deux grièvement", a déclaré à l'AFP une source des services maliens de sécurité, contactée par téléphone sur le terrain. "Des militaires maliens ont été dépêchés sur les lieux pour secourir des blessés", a ajouté cette source en estimant que cet incident est "probablement" la preuve qu'Aqmi, qui avait quitté la zone, est en train de revenir". 
Le génie militaire malien avait dépêché une équipe de déminage après une opération conjointe des armées malienne et mauritanienne fin juin et début juillet dans cette forêt qui abritait une base d'Aqmi. 
Le 24 juin, l'armée mauritanienne, soutenue par celle du Mali, avait mené un raid contre cette base qui n'était pas complètement achevée, mais abritait de l'armement lourd menaçant directement la Mauritanie, selon l'état-major de l'armée de ce pays.
Ce raid avait fait 15 morts côté Al-Qaïda, deux côté mauritanien, selon la même source qui avait alors précisé que la forêt avait été minée. Les armées malienne et mauritanienne ont mené pendant plusieurs semaines des opérations de sécurisation avant et après le raid, action conjointe appelée "Benkan", mot bambara qui signifie "Unité".»
C’est une dépêche de l’AFP datée du 24 septembre. Tout le monde sait qu’avec le réarmement de AQMI à partir de la Libye, l’heure pour elle n’est pas à la renonciation. L’organisation terroriste entend bien frapper la Mauritanie une nouvelle fois. Malgré les coups infligés par l’Armée mauritanienne, AQMI va continuer à percevoir notre pays comme le maillon faible de la chaîne. Son objectif visant à «afghaniser» la Mauritanie et à faire de l’espace sahélo-saharien, un autre Waziristân, cet objectif n’a pas été atteint. Ce qui n’empêche pas de le vouloir. En même temps venger les affronts subis. Ce n’est pas simple.
Demander aux Mauritaniens d’abandonner la stratégie actuelle qui vise à prévenir les attaques, à les anticiper pour prendre les devants, équivaut à ouvrir grandes les portes à AQMI.
Ce qu’on peut demander aux nôtres, c’est de pousser vers une coopération régionale réelle, effective, un engagement de tous les Etats concernés. Avec le Mali, la Mauritanie doit utiliser de toutes les pressions diplomatiques pour engager l’Algérie et le Niger dans a bataille.
Si l’Algérie se met réellement de la partie en prenant en tenaille les combattants de AQMI, l’organisation cessera d’être une menace pour les pays de la région.
Par contre, si les pays continuent à «jouer», il faut craindre qu’avec l’expérience et les armes nouvellement acquises, AQMI ne prenne le dessus dans la région et qu’elle n’impose sa loi.
Pour la Mauritanie, il s’agit d’une question d’existence. Aucune force politique ne doit en conséquence chercher à perturber la stratégie qui a apporté des résultats probants.

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