C’est
le 30 mai 1912 que le corps de la Garde a vu le jour. On l’appelait à l’époque,
le corps des «Gardes Cercles», puis en 1957 ils s’appelleront «Gardes
Territoriaux» et seulement en 1959 le corps prendra le nom de «Garde Nationale».
C’est bien le plus vieux corps de Mauritanie. Le plus connu des Mauritaniens
dans la mesure où il est présent partout où il y a une administration ou un
local officiel. Et ce depuis toujours.
La
Garde Nationale a joué un rôle primordial dans la guerre du Sahara. Elle a eu
des missions de préservation et de défense, de protection aussi. C’est depuis
quelques années seulement que l’Etat Major de la Garde a pris la place de l’Inspection.
Destination
privilégiée des fils des anciens goumiers, elle a accueilli et pour longtemps
les fils de familles guerrières ayant reçu l’instruction moderne. C’est que le
Corps de la Garde a toujours été associé au métier des armes, au sens traditionnel
(le tir à la cible, l’utilisation des armes individuelles, les valeurs locales
du guerrier…). Aujourd’hui, les officiers, sous-officiers et hommes de troupe
de la Garde sont issus de toutes les couches sociales et de toutes les ethnies.
C’est
au sein de la Garde que l’on retrouve le Groupement Nomade (GN), survivance de
l’époque coloniale, mais aussi corps d’élite préservant une certaine tradition
et épousant parfaitement le mode de vis des bédouins nomades. A un certain
moment, on avait pensé à créer un corps de cavalerie dans la Vallée pour lutter
contre le pillage des ressources forestières, sécuriser les populations et leur
apporter quelques réconforts. Mais on avait pas trouvé les financements
nécessaires à cela. Le GN et son ULM (petit avion de reconnaissance) ont été
soutenus par la Coopération française.
Et
parce qu’on parle de Coopération française, sachez que le Chef d’Etat Major de
l’Armée Nationale, le Général de Division Mohamed Ould Ghazwani est en France sur
invitation des autorités de ce pays. Cette visite qui arrive au lendemain de la
victoire de la Gauche à la présidentielle, indique qu’il y a continuité dans
les rapports qui unissent les deux pays et dans le soutien que la France apporte
à la Mauritanie dans ses efforts de stabilisation et de protection de son
territoire.
Il
y avait besoin de réitérer ce soutien et cet engagement en ces périodes
troubles et porteuses de graves menaces pour la stabilité de l’espace
sahélo-saharien, espace qui englobe le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest. Espace où
la Mauritanie joue un rôle prépondérant de pôle de stabilité.
Peut-être que l’occasion sera trouvée pour relancer
les dossiers de la cavalerie et du GN, deux unités qui pourraient peser dans la
lutte contre le terrorisme (renseignements, proximité avec les populations,
surveillance des espaces de parcours, adaptation au terrain…).