lundi 30 juillet 2012

La CENI, une opportunité


La nouvelle Commission électorale indépendante a été reçue par le Président de la République qui lui a assuré tout l’engagement du gouvernement à l’accompagner et à rester à sa disponibilité pour garantir l’organisation d’élections libres et transparentes. Cette CENI dont la composition n’a jamais été contestée publiquement par les partis d’opposition dite «radicale», possède toute la latitude pour réaliser un consensus politique avant d’aller vers les élections.
Ses premières décisions, notamment le choix de ses principaux collaborateurs. On sait par exemple que la CENI avait fermement rejeté la proposition de nommer Sidi Ould Bennahi au poste de secrétaire général. Pour lequel elle avait choisi Ahmed Ould Lefqih, SG de la première CENI, qui a refusé l’offre. La CENI a finalement choisi la personne de Abderrahmane Ould Hamza. C’est toujours elle-même qui a recruté une partie de son personnel sans aucune intervention des autorités.
Sur le plan politique, la CENI ne doit pas attendre sa mise en place définitive pour engager un processus de convergence. Elle doit, dès à présent, convoquer les partis pour voir avec eux comment peut s’organiser le processus électoral de manière convergente.
Ouvrir le dialogue avec les partis, d’abord ceux qui sont représentés au Parlement, ensuite les autres, ne laisser aucune formation sous quelque prétexte que ce soit en marge de cela. Voir en quoi les conditions d’organisation de ces élections peuvent être améliorées pour donner un mieux du point de vue de la régularité, de la transparence et de la participation. Comme ça, la CENI jouera la carte du large consensus.
Les partis qui auront accepté de répondre à son invitation, donneront leur avis, élaboreront probablement des documents pour consigner les améliorations attendues. Ceux qui déclineront seront responsables de leur mise à l’écart et de leur refus de jouer le jeu démocratique.
Le jeu démocratique, c’est certainement la liberté d’expression, de manifestation, d’association… Mais c’est aussi et surtout les élections. La possibilité ouverte aux choix pluriels. La possibilité pour le citoyen de voter dans les meilleures conditions. Pour lui de choisir librement.
Affiner les listes électorales, s’assurer de la neutralité des présidents et membres des bureaux, de celle de l’administration, avoir des représentants pour chaque parti, des copies de P-V pour chaque représentant dans les bureaux… Accompagner la préparation et surveiller le déroulement. Tels doivent être les préoccupations des partis. C’est dès à présent qu’il faut l’exprimer devant la CENI.