La
poursuite des négociations avec l’Union européenne n’a pas signifié pour la
Mauritanie un quelconque recul sur les fondamentaux de l’Accord de pêche en
cours de ratification par le Parlement.
Aucun
changement sur le principe de la préservation de la ressource qui a fixé le
quota et l’interdiction de pêche pour les Européens des céphalopodes désormais
monopole national. Ce qui va permettre – ce qui permet déjà – l’amélioration
des prises et des prix car le produit mauritanien ne sera plus concurrencé par
les pêcheurs espagnols subventionnés. Les prix n’ont pas non plus changé. Ni le
quota des Mauritaniens embarqués.
Quelques
concessions qui n’influent pas négativement la philosophie de l’Accord. Désormais,
les pêcheurs européens peuvent avancer un peu plus (12 miles au lieu de 20)
dans l’extrême sud de la zone de pêche, au niveau de N’Diago, là où les bancs
de poisson s’apprêtent à quitter la Mauritanie pour le Sénégal. En plus de
quelques avantages sur la fausse pêche et sur les équipages. Pas plus.
D’ailleurs,
au moins six grands bateaux opèrent déjà dans la zone mauritanienne au titre de
l’Accord et d’autres sont attendus pour les prochains jours.
Un
accord reste à trouver avec les Russes qui envisagent de faire une proposition
d’un investissement à terre qui sera certainement mieux ficelé que le projet
avec les Chinois. Lequel est en phase de «flottement» depuis le refus des
autorités de renouveler les licences aux céphalopodiers chinois. Les discussions
buttent sur le respect des engagements de la partie chinoise sur la nature des
pêches (pélagique ou céphalopodes), sur les emplois (à peine 300 sur les 2500
prévus), sur la construction des pirogues (100 environ), sur le transfert de
technologie, sur les faveurs fiscales exorbitantes dont bénéficient les Chinois…
Aux
dernières nouvelles, le négociateur mauritanien tente de ramener la partie
chinoise à la table des négociations pour voir dans quelle mesure (et quels
délais) elle pourrait remplir les conditions fixées par le protocole qui
découle de la convention signée pour 25 ans.