jeudi 20 décembre 2012

Accord RIM-U-E, plutôt équitable


Après le passage devant le Conseil des ministres européens, l’Accord de pêche a été l’objet d’une évaluation de la Commission de développement du Parlement européen.
Le 3 décembre dernier, le Conseil des ministres avait ordonné la mise en œuvre provisoire et immédiate de l’Accord en attendant son passage devant le Parlement, dernière étape du processus. La compensation devrait être versée dans les jours qui viennent et les bateaux battant différentes flottes européennes devraient reprendre leurs activités dans les eaux mauritaniennes suivant les dispositions du nouvel Accord.
Les Mauritaniens ont exprimé, dans leur grande majorité, leur satisfaction quant aux termes de l’Accord dont la philosophie procède de la recherche d’une exploitation équilibrée et d’un commerce équitable entre notre pays et l’UE. De l’autre côté quelques voix s’étaient élevées pour dénoncer l’Accord qui faisait de la pêche de fonds un monopole des artisans mauritaniens, obligeait à l’embarquement de 60% du personnel sur les bateaux, limitait les zones de pêche, augmentait le prix du poisson mauritanien… Pour une fois ce n’était pas la régularité des négociations qui était en cause, ni l’intégrité des négociateurs, mais la capacité de la Mauritanie à tirer un maximum de profit de sa ressource.
La réunion du 17 décembre de la Commission de développement a jugé très positif cet Accord qui prend en compte le souci de préserver la ressource et d’équilibrer les rapports. Elle l’a donc entériné. Différentes formations politiques européennes sont représentées dans cette Commission qui fait de la préservation de l’environnement un souci premier.
Reste maintenant à trouver des solutions aux opérateurs nationaux ayant des partenaires autres que des ressortissants de l’UE opérant dans le pélagique, surtout prendre en considération la subvention dont jouissent la flotte UE, ce qui ouvre la voie à une concurrence déloyale, les produits étant vendus sur les mêmes marchés. Reste aussi à aligner tous les investisseurs autres que l’UE, les Chinois par exemple, sur les nouvelles grilles de manière à faire profiter le pays des avancées réalisées avec le nouvel Accord.
La volonté politique a fermement soutenu le processus de négociation avec les Européens, ce qui explique en grande partie la conclusion heureuse en faveur de la Mauritanie.