Elles
sont terribles ces images diffusées par les ravisseurs des sept Français du
Cameroun. Affligeantes, parce que la douleur de cette famille et son malheur, c’est
au nom de l’Islam qu’elles les subissent.
Nous
avons vu une famille dont quatre enfants, une mère éplorée, un père et un oncle…
Tout ce qui est proscrit en Islam : martyriser un enfant devant ses
parents ou le contraire, maltraiter des innocents sans défense, sans raison
licite…
Le
Musulman que je suis est scandalisé par l’image de cet enturbanné qui récite un
texte en Arabe pour justifier son acte insensé, et qui dit agir au nom de cette
belle religion révélée pour apporter Justice et Equité sur terre. Aucun texte,
aucune lecture, aucune interprétation ne peut donner le droit à un Musulman de
s’en prendre à une famille d’autant plus qu’il s’agit de paisibles «gens du
Livre» au nom de la défense ou des intérêts de l’Islam. Rien, absolument
rien…
C’est
maintenant que nous attendons l’avis de ces Ulémas, toujours prompts à
condamner, à fustiger d’autres actes moins dangereux pour l’image que nous
donnons de nous-mêmes : qu’est-ce la célébration de la Saint-Valentin ou l’adoption
d’un mode de vie (une coiffure par exemple) à côté d’un crime comme celui-là ?
Nos
Erudits doivent se prononcer pour dénoncer cet acte odieux, pour dire que l’Islam
n’a rien à voir avec les auteurs de tels actes, pour ne pas laisser la
Communauté subir les effets néfastes de tels actes. Il ne faut pas prétexter l’éloignement
du théâtre des opérations concernées. Si les ravisseurs de Bokou Haram parlent
Arabe classique, c’est bien pour s’adresser à un spectre donné, celui qui est
sensé bénir Al Qaeda en général, Al Qaeda au Maghreb Islamique en particulier. Le
spectre du Monde Arabe. L’organisation nigériane fait désormais entrer son
action dans le cadre de la nébuleuse internationale.
La réponse à la démarche doit être internationale. D’abord
régionale et communautaire. C’est aux Ulémas de la communauté, quel que soit
leur nationalité de réagir pour dénoncer de tel actes. On les attend là-dessus.