C’est
par communiqué de la représentation de l’Union Européenne à Nouakchott que nous
apprenons que l’UE «vient de verser un montant de 67 millions d’Euros, soit
plus de 26 milliards d’Ouguiyas, comme contribution annuelle dans le cadre de
l’accord de pêche». Et le communiqué d’expliquer : «Dans le cadre du Protocole de mise en
œuvre de l'Accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre l'UE et la RIM, qui arrivera à
échéance le 15 décembre 2014, l'Union européenne a rempli un
de ses engagements majeurs en effectuant le paiement de 67 millions d'Euros sur
le compte de la Banque
centrale mauritanienne au
titre de la contrepartie financière annuelle pour l’année 2014.
Ce versement est l'une des expressions de la
longue et fructueuse coopération entre l'Union européenne et la République islamique de
Mauritanie dans
le secteur de la pêche.
L'Union européenne souhaite que ce partenariat privilégié se poursuive et se renforce dans le contexte des négociations du futur protocole qui auront lieu au cours de l'année 2014.
Pour rappel, la contrepartie financière est relative à l'accès des navires de l'Union européenne aux zones de pêche mauritaniennes et dans les conditions définies d'un commun accord par les deux parties. Celles-ci s'engagent à promouvoir une pêche responsable sur la base des principes d'une exploitation durable des ressources halieutiques et des écosystèmes marins».
L'Union européenne souhaite que ce partenariat privilégié se poursuive et se renforce dans le contexte des négociations du futur protocole qui auront lieu au cours de l'année 2014.
Pour rappel, la contrepartie financière est relative à l'accès des navires de l'Union européenne aux zones de pêche mauritaniennes et dans les conditions définies d'un commun accord par les deux parties. Celles-ci s'engagent à promouvoir une pêche responsable sur la base des principes d'une exploitation durable des ressources halieutiques et des écosystèmes marins».
Ce versement arrive alors que la Mauritanie vit
encore l’atmosphère de l’après-élections (législatives et municipales),
élections dont le déroulement a été jugé satisfaisant par la représentation de
l’Union Européenne à Nouakchott.
Il faut rappeler que le protocole signé le 26
juillet 2012 a fait l’objet d’une campagne sans précédent de la part
d’opérateurs européens, particulièrement espagnols, et mauritaniens. Tous y
voyaient une menace durable pour leurs intérêts. L’Accord, malgré cette
campagne, a fini par être entériné par le Parlement européen par une écrasante
majorité.
Pour la première fois, les négociateurs
mauritaniens dirigés par l’ancien directeur de la Surveillance maritime Cheikh
Ould Baya, ont traité d’égal à égal avec leurs vis-à-vis. Aucune interférence
politique n’a réussi à faire dépasser les raisons scientifiques et techniques
qui dictaient à la Mauritanie de rechercher l’accord le plus profitable et à
l’Union Européenne de respecter le droit aux autres de jouir justement (et
normalement) de leurs richesses. Tous avaient prétexté le respect de
l’environnement et le souci de pratiquer une pêche prenant en compte les
impératifs de l’environnement et de l’équité dans les rapports.
Pour la première fois aussi de l’histoire du
pays, ce qui est reproché (par les détracteurs de l’accord) n’est pas la
corruption ou le manque de transparence, mais le fait d’avoir plus de profit et
d’avantages à notre pays. On est loin de la période où les accords étaient
signés au terme d’un ou deux voyages à Bruxelles et où les rounds de
discussions se faisaient autour d’un café entre amis de fortune.
Le présent Accord prend
fin en décembre 2014. Les discussions pour son renouvellement commenceront dès
mars. La philosophie qui a dicté le comportement des Mauritaniens est toujours
la même : préserver la ressource, notamment par l’exclusion des étrangers
de la pêche céphalopodière qui permet aussi de faire profiter plus et mieux les
Mauritaniens de la ressource nationale, augmenter les emplois, assurer le
contrôle des prises par le débarquement et vendre mieux sa ressource. Reste à
savoir si les négociateurs seront les mêmes.