Hier soir, Laurent Ruquier recevait
Ségolène Royal dans son émission «On n’est pas couché», à l’occasion de
la sortie de son livre, «Cette belle idée du courage». Au cours
de la discussion, elle nous apprend, entre autres choses intéressantes, que
Nelson Mandela disait qu’avoir du courage ne signifie pas nécessairement ne pas
avoir peur, mais pouvoir surmonter la peur.
Quand on était en terminale, on nous
racontait qu’un élève de terminale avait séché sur un sujet se rapportant à la
problématique du courage, avec un libellé comme : «le courage, c’est quoi ?». Et l’élève de rendre sa feuille
avec une phrase : «le courage, c’est
ça». C’était plutôt le suicide là où mènent la bêtise
et la suffisance.
Du peu qu’on en a
lu au cours de l’émission, le livre de Ségolène Royal ressassait les
différentes expériences humaines du courage. Dans la lutte pour ses droits,
devant la mort, quand il s’agit de prendre des décisions importantes… Bernard
Pivot présent, lui reprochera de ne pas avoir parlé de Charles de Gaule et de
Simone Veil. Ce à quoi elle répondit spontanément : «je ne les ai pas connus…». Les autres de rétorquer en chœur : «vous n’avez pas connu Jeanne d’Arc non plus…».
La mauvaise foi des politiques…
Cette présentation
m’amène à quelques réflexions que j’ai lues ou entendues et que je partage avec
vous.
On n’est pas courageux
parce qu’on est prêt à mourir, mais surtout parce qu’on sait se battre pour
vivre. C’est un peu ce que dit Mandela. Il faut savoir surmonter ses douleurs,
ses échecs pour aller au-delà. Ça, c’est le courage.
Quand on dirige, ce
qui nous est demandé, c’est surtout d’insuffler du courage, d’en inspirer, non
d’en faire preuve. Certains vont jusqu’à dire que dans la réussite, la part du
courage est beaucoup plus importante que celle du talent.
Il en va du courage
comme du sens du sacrifice. Sous nos cieux, l’acte de sacrifice est assimilé à
la mort, alors qu’il est une source de vie. On n’a pas besoin de mourir, de
disparaitre pour qu’on dise de nous qu’on s’est sacrifié pour telle ou telle
cause. On doit juste faire assez pour la réaliser, pour la faire vaincre quels
que soient par ailleurs les compromis et les manœuvres que cela nous demandera.
Nos hommes politiques doivent savoir que le courage et le sacrifice permettent
de se frayer un chemin vers l’accomplissement.
On fait preuve de
courage et de sacrifice quand on réussit à mettre de côté son amour-propre et à
vaincre ses égoïsmes les plus intimes. On a du mérite si l’on arrive à ce stade
de la réflexion et de l’action.