L
comme Le’gaareb qui fait l’objet d’un accord entre la SNIM et MITTAL. Il fait
partie des ensembles de guelbs situés au nord-ouest de Zouératt. On parle des
«guelbs de l’est», de ceux de l’ouest, du nord et du sud. Guel El Gheyn qui est
le leader d’un groupe déjà exploité. El Aouj qui forme un rassemblement de
quelques pitons. Atoumaye, Kediet Leghnem, Guelb El ‘Abd, Aamkhawal,
Tizirghane, Oum Aarwagen, Boudarga, Tentekraat… autant de noms que vous allez
entendre et qu’on essayera de vous faire voir de là où vous êtes et où la promesse
de trouver «quelque chose» est forte. Encore faut-il que la SNIM continue à
mettre la main dessus…
M
comme magnétite qui est à l’opposé de l’hématite, peu riche en fer (37%). Voici
ce qu’en écrit le site de la SNIM : «Guel El Gheyn, le seul gisement de magnétite
en exploitation à l’heure actuelle, renferme plusieurs centaines de millions de
tonnes de réserves prouvées. La teneur moyenne en fer des magnétites SNIM est
de l’ordre de 37%. Ils sont actuellement enrichis par séparation magnétique à
sec pour donner un concentré tirant à 65% Fe. L’Usine des Guelbs où sont
traités ces minerais dispose d’une capacité annuelle de 5 millions de tonnes (?).
L’exploitation de tous les gisements de la SNIM se fait à ciel ouvert, avec des
gradins de 12 m (Kédia et M’Hawdatt) et 15 m (El Gheyn). Toutes les opérations
minières sont effectuées par la SNIM elle-même : recherche, optimisation
des fosses, terrassement, chargement navire, roulage, foration, tir à
l’explosif, transport ferroviaire, maintenance, etc.»
N
comme nationalisation… Un tournant dans l’histoire récente du pays : le 28
novembre 1974, le Président Mokhtar Ould Daddah annonce la décision de
nationaliser la société MIFERMA. La décision de confier la gestion à la SNIM
suit immédiatement. Aujourd’hui, les officiels préfèrent parler du «rachat» de
la part des actions de la MIFERMA par l’Etat mauritanien et du «transfert de
ses actifs» au profit de la SNIM. A l’époque, c’était «la
nationalisation de la MIFERMA» qui était destinée à compléter le mouvement
d’émancipation de la Mauritanie vis-à-vis de la tutelle française.
Trois
moments dans ce processus d’indépendance : la révision des Accords
militaires avec la France en 1972 qui renforçait l’indépendance
politique ; l’arabisation du système éducatif dont on voulait faire la
base de l’indépendance culturelle ; la création de la monnaie nationale
puis la nationalisation des richesses, de la MIFERMA notamment, qui devait
servir à renforcer l’indépendance économique pour permettre au pays de soutenir
ses efforts par lui-même.
C’est
en 1935 que le gisement de la Kédia d’Ijill a été reconnu et seulement en 1963
que son exploitation a démarré. En 1978, le capital
de la SNIM est ouvert aux capitaux étrangers et la société change de statut
pour devenir une «Société d’économie mixte» (SEM) : 78,35% à l’Etat
mauritanien, 7,17% reviennent à l’IBK, institution financière du Koweït, 5,66%
à ARMICO, 4,59% à Irak Fund, 2,30% à ONYHM (Maroc), &,79% à la Banque Islamique
de Développement, et 0,14% aux privés mauritaniens.
En
2008, le gouvernement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi a failli procéder à la
vente des actions de l’Etat mauritanien et c’est le géant de l’aciérie MITTAL
qui se proposait de les acheter. Cela avait soulevé un tollé général car la
relation avec la SNIM est autre que celle d’une simple entreprise «nationale»…