jeudi 31 janvier 2013

SNIM, de A à Z (8)


L comme Le’gaareb qui fait l’objet d’un accord entre la SNIM et MITTAL. Il fait partie des ensembles de guelbs situés au nord-ouest de Zouératt. On parle des «guelbs de l’est», de ceux de l’ouest, du nord et du sud. Guel El Gheyn qui est le leader d’un groupe déjà exploité. El Aouj qui forme un rassemblement de quelques pitons. Atoumaye, Kediet Leghnem, Guelb El ‘Abd, Aamkhawal, Tizirghane, Oum Aarwagen, Boudarga, Tentekraat… autant de noms que vous allez entendre et qu’on essayera de vous faire voir de là où vous êtes et où la promesse de trouver «quelque chose» est forte. Encore faut-il que la SNIM continue à mettre la main dessus…

M comme magnétite qui est à l’opposé de l’hématite, peu riche en fer (37%). Voici ce qu’en écrit le site de la SNIM : «Guel El Gheyn, le seul gisement de magnétite en exploitation à l’heure actuelle, renferme plusieurs centaines de millions de tonnes de réserves prouvées. La teneur moyenne en fer des magnétites SNIM est de l’ordre de 37%. Ils sont actuellement enrichis par séparation magnétique à sec pour donner un concentré tirant à 65% Fe. L’Usine des Guelbs où sont traités ces minerais dispose d’une capacité annuelle de 5 millions de tonnes (?). L’exploitation de tous les gisements de la SNIM se fait à ciel ouvert, avec des gradins de 12 m (Kédia et M’Hawdatt) et 15 m (El Gheyn). Toutes les opérations minières sont effectuées par la SNIM elle-même : recherche, optimisation des fosses, terrassement, chargement navire, roulage, foration, tir à l’explosif, transport ferroviaire, maintenance, etc

N comme nationalisation… Un tournant dans l’histoire récente du pays : le 28 novembre 1974, le Président Mokhtar Ould Daddah annonce la décision de nationaliser la société MIFERMA. La décision de confier la gestion à la SNIM suit immédiatement. Aujourd’hui, les officiels préfèrent parler du «rachat» de la part des actions de la MIFERMA par l’Etat mauritanien et du «transfert de ses actifs» au profit de la SNIM. A l’époque, c’était «la nationalisation de la MIFERMA» qui était destinée à compléter le mouvement d’émancipation de la Mauritanie vis-à-vis de la tutelle française.
Trois moments dans ce processus d’indépendance : la révision des Accords militaires avec la France en 1972 qui renforçait l’indépendance politique ; l’arabisation du système éducatif dont on voulait faire la base de l’indépendance culturelle ; la création de la monnaie nationale puis la nationalisation des richesses, de la MIFERMA notamment, qui devait servir à renforcer l’indépendance économique pour permettre au pays de soutenir ses efforts par lui-même.
C’est en 1935 que le gisement de la Kédia d’Ijill a été reconnu et seulement en 1963 que son exploitation a démarré. En 1978, le capital de la SNIM est ouvert aux capitaux étrangers et la société change de statut pour devenir une «Société d’économie mixte» (SEM) : 78,35% à l’Etat mauritanien, 7,17% reviennent à l’IBK, institution financière du Koweït, 5,66% à ARMICO, 4,59% à Irak Fund, 2,30% à ONYHM (Maroc), &,79% à la Banque Islamique de Développement, et 0,14% aux privés mauritaniens.
En 2008, le gouvernement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi a failli procéder à la vente des actions de l’Etat mauritanien et c’est le géant de l’aciérie MITTAL qui se proposait de les acheter. Cela avait soulevé un tollé général car la relation avec la SNIM est autre que celle d’une simple entreprise «nationale»…