Je
me suis toujours dit que le Prophète Mohammad, Paix et Salut sur Lui, a subi,
dans sa vie attaques et injustices qui n’ont pas empêché son Message de
parvenir et de gagner finalement les cœurs de milliards si l’on compte tous
ceux qui ont adopté l’Islam comme religion. Ce ne sont donc pas des insultes d’aujourd’hui
– aujourd’hui que tout est déprécié – qui vont altérer l’image que nous avons
de nous-mêmes et de notre Prophète. Il n’y a donc pas lieu de réagir avec
violence, encore d’incriminer des cultures entières, des sociétés dans leur
globalité.
Merci
à l’ami qui m’a envoyé ces textes pour me rappeler que des européens ont dit ce
qui suit de notre Prophète. D’abord George Bernard Shaw (1856-1950), dramaturge
et critique irlandais qui a eu le prix Nobel de Littérature en 1925 :
«Je voulais mieux connaître la vie de
celui qui, aujourd'hui détient indiscutablement les cœurs de millions d'êtres
humains ; je suis, désormais, plus que jamais convaincu que ce n'était pas
l'épée qui créait une place pour l'islam dans le cœur de ceux qui cherchaient
une direction à leur vie. C'était cette grande humilité, cet altruisme du
Prophète, l'égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses
amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et
en sa propre mission. Ces faits, et non l'épée, lui amenèrent tant de succès et
lui permirent de surmonter les problèmes».
Ensuite le plus grand des poètes romantiques du 19ème siècle, Alphonse
de Lamartine (1790-1869) et qui écrivait en 1854 :
«Jamais homme ne se proposa volontairement ou
involontairement un but plus sublime
puisque ce but était surhumain : saper les superstitions interposées entre la
créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer
l’idée rationnelle et sainte de la divinité dans ce chaos de dieux matériels et
défigurés de l’idolâtrie.
Jamais homme n’accomplit en moins
de temps une si immense et durable
révolution dans le monde, puisque moins de deux siècles après sa prédication,
l’Islamisme, prêché et armé, régnait sur
les trois Arabies, conquérait à l’unité de Dieu, la Perse, le Korassan, la Transoxiane, l’Inde
Occidentale, la Syrie, l’Egypte,
l’Ethiopie, tout le continent connu de l’Afrique Septentrionale, plusieurs îles
de la Méditerranée, l’Espagne et une
partie de la Gaule.
Si la grandeur du dessein, la
petitesse des moyens, l’immensité du
résultat sont les trois mesures du génie de
l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet (1) ?
Les plus fameux n’ont remué que des armes, des
lois, des empires ; ils n’ont fondé, quand ils ont fondé quelque chose, que des puissances matérielles, écroulées
souvent avant eux. Celui-là a remué des
armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions
d’hommes sur un tiers du globe habité ;
mais il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes.
Il a fondé sur un livre dont chaque lettre est
devenue loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toutes les langues et de toutes les races, et il a
imprimé pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane la haine des
faux dieux et la passion du Dieu un et immatériel (…).
Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées,
restaurateur de dogmes rationnels d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres
et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. A toutes les échelles où l’on mesure
la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ! ?»
La question que je me pose : lequel est le plus représentatif
de l’Occident, Lamartine et Shaw ou Charlie Hebdo et un sombre Copte égyptien ?
lequel compte le plus (et le mieux) en termes de témoignages et de réflexion ?