…dans nos cœurs et pour tout un continent dont cet homme a
symbolisé la positivité. En ce qu’elle a de noble et grand. Avec ses combats
gagnés contre l’arbitraire, contre le racisme, contre la bêtise humaine, contre
la confiscation des libertés… Il a été l’espoir d’un continent meurtri par la
traite négrière, pillé par la colonisation, heurté par la mondialisation.
Il y a
quelques mois, on parlait beaucoup dans les médias de son état de santé. J’écrivais
alors : «Nelson Mandela n’est pas affaibli …et
ne peut pas l’être… Je ne sais pas pourquoi on nous sert ce genre de
littérature qui tend à faire de Mandela un mortel comme tous les autres.
Non ! Nelson Mandela n’a rien des humains que nous avons connus et vus
évoluer sur cette terre. Il appartient à cette race d’humains que leurs
semblables installent à jamais dans un panthéon qui consacre les valeurs
suprême.
Cela me fait mal d’entendre les présentateurs parler
des «faiblesses» de Mandela, de «sa perte de mémoire», de «son regard perdu»…
Nelson Mandela n’est pas Ronald Reagan ou Jacques Chirac. Ceux-là peuvent
tomber en désuétude. Ils peuvent dépérir, pourrir, mourir après avoir tout
perdu…
Mandela ne dépérit pas. Il reste entier. Debout
devant la mort comme il l’a été devant la vie et ses adversités.
Il appartient à la catégorie des Elus qui «disparaissent»
tout en restant dans nos cœurs, dans nos esprits.
Quelques sagesses de cet homme débordant …d’humanisme…
«Pour faire la paix avec un ennemi, on doit
travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé» (Un long
chemin vers la liberté)
«En faisant scintiller notre lumière, nous offrons
la possibilité aux autres d’en faire autant» (Discours d’investiture, mai
1994)
«Etre libre, ce n’est pas seulement se débarrasser
de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la
liberté des autres» (Un long chemin vers la liberté)