mardi 7 février 2012

Les images se ressemblent


Les images qui nous viennent de Syrie me rappellent celles qui pleuvaient arrivant de Gaza il y a quelques trois ans. La différence, c’est que les bombes à phosphore ne sont pas utilisées contre les populations syriennes. Autre différence de taille, c’est l’attitude de la communauté internationale face aux deux évènements.
Hier, c’était le silence complet, une sorte d’hypocrisie qui trahissait la franche complicité avec le bourreau. Même de la part des pays arabes les plus en vue aujourd’hui. Quand la Mauritanie avait décidé de rompre toute relation avec Israël pour marquer le coup, est-ce que Qatar, l’Egypte ou la Jordanie ont fait semblant de faire quelque chose de pareil ? est-ce que les Etats du Golf ou ceux du Maghreb ont protesté auprès de leurs alliés occidentaux ?
Quand les Etats-Unis ont usé du droit de veto pour protéger Israël et empêcher le massacre des Palestiniens, laquelle des Nations arabes a appelé à des manifestations devant les ambassades américaines ? qui a appelé à rompre avec les Américains ?
Rien ne peut justifier le silence face aux malheurs qui s’abattent sur le peuple syrien qui demande plus de liberté, plus de participation à la gestion de son devenir. Absolument rien. Mais rien ne peut nous faire oublier non plus que le veto russe utilisé aujourd’hui pour protéger Bechar Al Assad et son régime, procède de la même logique du veto américain qui sert à protéger Israël. Tous deux sont destinés à encourager l’exercice de l’arbitraire contre des peuples qui n’ont d’autres moyens de se défendre que leurs torses nus. Une manière de permettre au bourreau de continuer sa basse œuvre. De laisser le victime souffrir encore plus.