La
joie n’aura pas duré. Un nouvel enlèvement est signalé ce matin à Kidal, celui
de notre consœur Ghislaine Dupont de RFI et de Claude Verion qui la secondait
dans sa mission au Mali.
Conseillère
éditoriale à la direction RFI, Ghislaine fait partie de ces journalistes
français spécialistes de l’Afrique, à force d’y travailler. Elle est envoyée
sur place pour interviewer et couvrir les évènements d’un Mali qu’on croit
normalisé. Les deux journalistes travaillaient apparemment sur le Mouvement
national de libération de l’Azawad et sortaient d’une entrevue avec l’un de ses
chefs, Ambéry Ag Ghissa quand ils ont été enlevés par un groupe armé.
Les
6 et 7 novembres prochains RFI a prévu de les consacrer à la situation au Mali.
Cela se traduira – si le rendez-vous est maintenu – par des émissions
concoctées sur place, des interviews, des dossiers de presse, des débats… Pour
ce faire une grosse équipe a été envoyée sur place. Ghislaine Dupont s’est donc
rendue au Nord pour faire un travail de terrain.
Ghislaine Dupont qui a couvert plusieurs théâtres d’instabilité,
a déjà souffert pour son engagement professionnel. Certains gouvernements totalitaires
d’Afrique en ont fait une ennemie. Tandis qu’elle a même été en 2011 écarté de
RFI.
...J'ai dû reprendre le papier là où je l'avais arrêté. J'ai appris depuis, que les deux otages ont été exécutés à la sortie de la ville de Kidal. Ont-ils été suivis et pris en charge par les forces françaises comme avec les otages de Niamey en 2011? Très probablement. Parce que le temps est aux interrogations, comment comprendre que les deux journalistes n'aient pas été l'objet d'une protection durant leur séjour dans cette ville? Les forces françaises ont-elles une mauvaise appréciation de la situation?
En attendant d'en savoir plus, que les employés de RFI, les parents, amis, compagnons et collègues des deux victimes de cette barbarie, acceptent ici l'expression de nos condoléances attristées.
En attendant d'en savoir plus, que les employés de RFI, les parents, amis, compagnons et collègues des deux victimes de cette barbarie, acceptent ici l'expression de nos condoléances attristées.