La défaite du candidat de l’Union pour la République (UPR)
à Chinguitty était un grand évènement lors de la proclamation des résultats du
premier round des élections. Pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’elle
signait la défaite du premier vice-président de l’Assemblée nationale, ancien
chef d’Etat Major sous Ould Taya, plusieurs fois commandant de région
militaire, mis à la retraite à la suite du coup d’Etat d’août 2005. Très controversé
chez lui, il a représenté pour les observateurs un symbole – parmi tant d’autres
– d’une certaine époque. Sa défaite participait à la crédibilisation du
processus boycotté par une partie des acteurs politiques.
Quand il ya eu ce recours et cette histoire de retour sur
le vote à El Ayn Eçavra (une commune du département), on a tous craint le coup
monté. Heureusement que la volonté des populations et que la transparence a
permis de confirmer la victoire de Cheikh Brahim Ould Tolba, un jeune nous
dit-on, novice. Le mérite de ce jeune aura été de terrasser un mastodonte de la
politique tradi-conformiste de la politique.
On nous explique, exemples à l’appui, que les populations
de Chinguitty ont toujours rejeté les candidats les plus sûrs d’eux, ceux qui
ont duré dans la fonction élective. Ils ont toujours voté contre les candidats
se prévalant d’appartenir au système. C’est bien pour cela qu’ils méritent
quelques salves d’applaudissements… pour exprimer toute la satisfaction qu’ils
inspirent.