Ce sont maintenant les Russes qui cherchent à
prouver aux Nations Unies que les rebelles syriens ont utilisé des armes
chimiques, notamment le gaz sarin dans leur guerre. Pour ce faire, la Russie
avance un ensemble de preuves basés sur des faits, des témoignages et sur des
conclusions.
Le gaz utilisé aurait été fabriqué
artisanalement tout comme les missiles qui ont servi à le transporter. Seuls
les rebelles ont besoin d’en fabriquer artisanalement. Des journalistes de la
télévision russe ont pu prendre en image l’une des attaques au gaz perpétrée
par les rebelles. A partir des renseignements glanés çà et là, on peut
conclure, toujours selon les Russes, que les rebelles ont bien utilisé des
armes chimiques dans cette sale guerre.
Il y a quelques semaines, ce sont les
Occidentaux qui rassemblaient les preuves contre les forces régulières. Des
images de victimes ont alors fait le tour du monde. Des journalistes français
ont fait une enquête qui leur a permis d’apporter les preuves de l’utilisation
du gaz sarin dans cette guerre, cette fois-ci par le régime.
Dans cette guerre de Syrie, on semble tempérer
les ardeurs depuis l’élection d’un réformateur en Iran. Il y a certainement un
lien entre cette élection et l’apaisement de l’ardeur guerrière occidentale.
Surtout que l’on sait que l’objectif premier était d’affaiblir, à défaut de
détruire l’ossature de la résistance face à l’Etat hébreux et à l’Occident
hégémonique en général.
Hier, l’Occident cherchait à prouver
l’utilisation d’armes chimiques par le pouvoir pour le rendre encore plus
criminel aux yeux de l’opinion publique et justifier une intervention armée.
Aujourd’hui, ce sont les Russes, alliés du
pouvoir, qui cherchent à incriminer plutôt les rebelles. Dans les deux cas, les
mêmes outils et les mêmes arguments.