Benyamin Netanyahu prononce un discours devant le Congrès américain, les deux Chambres réunies.
Il déclare que les frontières de 1967 sont «indéfendables». Il n’est donc pas question pour lui d’y revenir. Il rejette toute idée de division de Jérusalem, donc pas question de partager cette capitale avec les Palestiniens. Pour lui, la solution au problème des réfugiés palestiniens doit se trouver «hors d’Israël», et pas question pour eux de revenir sur leurs terres spoliées par les migrants juifs venus d’Europe, d’Asie et récemment d’Afrique. Mais il exige des Palestiniens de reconnaitre Israël en tant qu’Etat juif. Et face aux Palestiniens, il déclare : «Israël ne négociera pas avec la version palestinienne d’al Qaeda».
Et c’est pour ce discours qu’il a eu droit a des ovations de la part des élus américains (plusieurs standing-ovations). Nous qui voyons cela, nos enfants, ceux de nos voisins, nos populations, nous le sentons comme une provocation de plus de la part d’une Amérique qui n’arrive pas à se libérer de ce fonds anti-arabe et anti-islamique en général. Qu’est-ce qu’il faut penser de dizaines d’élus, démocrates et républicains, qui interrompent par les applaudissements un discours plein de haine, d’exclusion, ultime expression du rejet de toute forme de paix.
Je fais partie de ceux qui ont cru à l’idée Obama. Il n’a finalement été qu’une utopie de plus, un projet avorté. Qu’est-ce qu’il lui coûtait de réviser les rapports de l’Amérique avec le reste du monde, de renouer avec l’Amérique de Kennedy pleine de promesses d’égalité, de justice et d’équité pour ses fils et le reste du monde. Au lendemain de la mort de Ben Laden et dans le contexte des révolutions arabes, tout était possible pour l’Amérique d’Obama. Elle vient de tout rater…