A visite du Président Ould Abdel Aziz aura servi à le
mettre en contact direct avec les populations. Lui qui déteste l’intermédiation
politique, il doit être dans son élément. D’ailleurs chaque fois qu’une
doléance a été exprimée, il a essayé de réagir dans le moment qui suit. C’est
ce qui s’est passé à Mederdra quand on lui a demandé une ambulance pour le
dispensaire ou encore une alimentation continue en électricité…
Là où il s’excite le plus, c’est quand il s’agit de projets
structurants comme celui du grand canal d’irrigation dans la région de Keur Macène.
Qu’est-ce qu’on n’a pas dit et écrit à propos de ce canal. C’est finalement une
œuvre d’utilité publique qui dérange certes certains exploitants mais qui sert
la communauté en général.
Une femme, Fatimetou Mint Boubacar Ciré, a eu le temps et
la possibilité d’interpeller le Président et de lui poser le problème de son
fils qui se trouve dans une situation difficile : ayant besoin d’une
transplantation et dans l’incapacité de se prendre en charge et d’aller en France
pour cela. Le Président Ould Abdel Aziz a promis de faire le nécessaire.
Des cas personnels ont été posés parce que le Président a
reçu beaucoup de monde durant cette visite. Mais ce sont surtout les ouvrages communs
(routes, canaux d’irrigation, installations électriques…) qui ont accaparé le
temps du Président.
Reste que la route Rosso, notamment le tronçon Rosso-Boumbri,
a pris un retard considérable à cause du niveau et de la qualité du travail de
la société qui a eu le marché. CARIJA – lire «karikha» en Espagnol et «karitha»
en Hassaniya – ambitionne de remporter le marché pour le tronçon
Nouakchott-Boumbri. Elle est bien positionnée selon les premières informations.
Ce serait une catastrophe que de le lui octroyer alors qu’elle est incapable d’honorer
ses engagements pour une soixantaine de kilomètres.