dimanche 14 avril 2013

Le temps, le temps… !


La Coordination de l’Opposition démocratique (COD) a finalement accepté «le plan de sortie de crise» proposé par le président de l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir… Ce «plan» a été proposé il y a presque un an et lancé par son auteur fin janvier dernier… Et c’est le 12 avril que la COD a répondu «favorablement». Tout ce temps pour en finir avec un plan dont l’élément essentiel est la constitution d’un gouvernement d’union nationale. C’est quand même la seule chose que les politiques (et les média) retiennent de cette initiative.
Après deux à trois ans de lutte acharnée contre le régime et d’exigence toujours renouvelée du départ de Ould Abdel Aziz, la COD va-t-elle accepter d’entrer dans un gouvernement dont elle juge le chef illégitime ? Oui, apparemment ce n’est pas ça qui va déranger parce qu’on se précipite – après quelques mois de réflexion intense – pour «répondre favorablement» à une initiative qui a pris un coup de vieux avec la décision de la CENI de fixer les élections législatives et municipales. A partir de cette date, l’objet de toute discussion doit être l’organisation de ces élections et comment permettre de mettre en place un dispositif acceptable par tous pour les garanties de transparence qu’il offre.
En fait à quoi servirait un gouvernement d’union à ce tournant de notre Histoire ? Simplement à faire participer quelques vautours de la politique à ce qu’ils croient être un festin à ne pas manquer.
Les élections, c'est dans quelques mois. Il ne faut pas attendre d'être en septembre pour dire si oui ou non on y participe.