C’est une bonne nouvelle que de savoir, même
avec du retard, que le Conseil des ministres a adopté la décision relative à l’accord
de pêche entre la Mauritanie et l’Union Européenne. Cet accord était contesté
par l’Espagne qui a mobilisé le Portugal, la Lettonie et l’Estonie contre.
Certains des contradicteurs du régime espéraient ouvertement son rejet par les
autorités de Bruxelles. Quant aux armateurs nationaux, ceux de bonne foi
d’entre eux, tentaient de rappeler aux autorités mauritaniennes les
déséquilibres que l’accord occasionnait. Les voix de ceux-là sont encore
couvertes par la cacophonie des «affairistes» parmi eux. Il faut cependant
reconnaitre que pour le pélagique, les autorités mauritaniennes doivent, et au
plus vite, entendre les acteurs et trouver avec eux un terrain d’entente… En
attendant, voici le communiqué du Conseil du Conseil des ministres européens :
«Le Conseil a adopté une décision relative à
la signature, au nom de l’UE, et à l’application provisoire du protocole fixant
les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’accord de
partenariat de pêche (APP) en vigueur entre l’UE et la République Islamique de
Mauritanie.
L’accord de partenariat dans le secteur de la
pêche entre l’UE et la Mauritanie a été conclu en 2006. L’objectif principal du
protocole joint à cet accord est de définir les possibilités de pêche offertes
aux navires de l’UE ainsi que la contrepartie financière due, de manière
distincte, au titre des droits d’accès et de l’appui sectoriel. A l’issue des
négociations, un nouveau protocole a été paraphé le 26 juillet 2012, le
protocole précédent devant expirer le 31 juillet 2012. Le nouveau protocole
couvre une période de deux à compter de la date de sa signature. Afin que les
navires de l’UE puissent poursuivre leurs activités de pêche, le nouveau
protocole devrait être appliqué à titre provisoire à partir de la date de sa
signature, dans l’attente de l’achèvement des procédures nécessaires à sa
conclusion».
D’ailleurs le même Conseil a adopté un
règlement fixant la répartition des possibilités de pêche entre les Etats
membres.
La mise en œuvre de l’accord n’attendra donc
pas le passage devant le Parlement. Notamment le versement de la contrepartie
financière qui viendra renforcer les capacités financières du pays.
Ce déclic vient juste après la décision de
réhabiliter l’ANAC en retirant la Mauritanie de la liste noire en matière de
sécurité aérienne. En la matière, les autorités et en tête le Premier ministre
qui a géré lui-même le dossier, ont fourni un gros effort qui a finalement
donné.