C’est
le Likoud qui semble finalement remporter la victoire aux élections
législatives anticipées. On avait espérer un moment que la société israélienne
s’était libérée de l’emprise guerrière de la bande à Netanyahu. C’est faux.
Ces
élections ont révélé une société qui continue de se radicaliser. Entre un chef
de parti, ministre du gouvernement, qui appelle au meurtre par décapitation des
Arabes, et un autre qui demande l’expulsion des élus arabes et un Benyamin
Netanyahu qui nie tout droit à un Etat palestinien, il n’y a aucune différence.
Le
résultat des ces élections noud renseigne sur le véritable désir de la société
israélienne. Avec la continuité de la politique de colonisation, donc de
spoliation des terres. Avec la politique de répression aveugle, d’écrasement de
toute velléité d’existence chez les Palestiniens. Avec les assassinats ciblés,
les meurtres, les destructions, les enlèvements… tout ce qui caractérise les
actes criminels et qui donne l’allure d’un génocide sur la base du racisme…
l’idéologie dominante en Israël qui commet quotidiennement les exactions contre
le peuple palestinien.
Les
radicaux sionistes sont accourus de partout pour voter Netanyahu, parce que
l’appartenance à l’Etat d’Israël est définie par la confession : tout Juif
a le droit de vote, le droit d’accès à la propriété, le droit au travail en
arrivant en Israël. Ces droits qui sont déniés aux populations arabes qu’on
continue de spolier, d’exproprier, d’écraser sous le joug de la domination.
Au
fond personne ne regrette la défaite du centre-gauche israélien, parce qu’ici,
la gauche comme la droite n’est pas prête à reconnaitre le droit à l’existence
au peuple palestinien. Même s’il faut relever une nuance : la gauche peut
prétendre poursuivre le processus de paix avec l’Autorité palestinienne tout en
exerçant les mêmes arbitraires à l’encontre des populations.
Mais
une défaite du Likoud et de Benyamin Netanyahu au moment où l’on assiste à une
forte remontée des partis arabes, cette défaite aurait fait espérer que quelque
chose était en train de changer en Israël. Finalement rien n’a changé, rien
n’est près de changer.
Ni
la volonté de domination, ni les vocations guerrières, ni le racisme comme
approche de gouvernement, ni l’exercice de l’arbitraire comme méthode de
gouvernement, ni la volonté d’en découdre avec les voisins, ni la volonté d’en
finir avec les populations locales… Rien de cela ne semble changer au sein de
la société israélienne qui a ainsi exprimé son refus de changer sa manière
d’appréhender le Monde, de traiter avec le peuple palestinien qu’elle continue
d’opprimer, avec l’environnement arabe, musulman…
En Israël, le radicalisme vient de l’emporter encore
une fois. Comme pour ajouter aux incertitudes d’un Moyen-Orient qui patauge
dans un chaos indescriptible. Pourtant les deux mandats de Benyamin Netanyahu
auraient dissuadé les Israéliens de lui redonner confiance. Plusieurs guerres
contre Gaza sous embargo, plusieurs provocations au Hezbollah libanais, avec
toujours les mêmes résultats : échec et mat sur toute la ligne pour la
machine de guerre israélienne, renforcement militaire et mental pour la
résistance arabe et plus de risques pour l’existence d’Israël.
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