Après la bataille autour de la présidence de l’Assemblée nationale,
les protagonistes de la lutte d’influence au sein de l’Appareil en ont engagé
une autre autour du bureau de l’Assemblée. Qui devait être le premier
vice-président ? le deuxième, le troisième, le quatrième et le cinquième ?
qui seront les cinq secrétaires ?
Le règlement intérieur donne à l’Union pour la République (UPR) les
première, quatrième et cinquième places parmi les adjoints. Le parti a aussi le
droit de désigner les premier, quatrième et cinquième secrétaires. La deuxième
place revenait de droit à l’opposition, la troisième à la Majorité.
Pour le poste de deuxième vice-président attribué à l’opposition,
deux candidatures ont été enregistrées : Mohamed Ghoulam de Tawaçoul et Fatma
Mint Sidi Mohamed de Al Wiam. Le premier devait obtenir plus de 82 voix, la
seconde 39. C’est que l’UPR a finalement donné consigne seulement pour les
candidats UPR avec la liberté pour eux s’agissant des autres candidats. C’est
ainsi que les voix se sont partagées. Les postes affectés aux députés de la
Majorité ont été l’objet de concurrences sérieuses. Le député de Nouadhibou, El
Qassem Ould Bellali (Al Karama) a remporté le troisième poste de vice-président
en battant Ethmane Ould Ebilmaaly (Fadila). Le poste très convoité de Questeur
de l’Assemblée nationale est revenu au député Mohamed Fadel Ould Waqf (Aïoun).
Au niveau des secrétaires, ont été choisis : Cheikh Bouya Ould
Cheikhna (PUD, Amourj) comme premier secrétaire, Thiam Ousmane (AJD/MR) comme
deuxième secrétaire, Moktar Sow, Loula Mint Ahmed Zarouq et Oumkelthoum Mint El
Yessa, tous trois UPR comme troisième, quatrième et cinquième secrétaires.
Arrangements et combines qui ont permis de dépasser de sérieuses
divergences entre les différents pôles du pouvoir. Les observateurs veulent
voir dans l’issue de cette bataille les prémisses de grands changements dans le
dispositif politique, notamment le parti. Peut-être…
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