C’est
la quatrième édition de la fête des dattes à Tijikja, capitale du Tagant. Plus
d’officiels que d’habitude, mais pas de ministre. Elle s’assagit parce qu’elle
devient plus populaire. Surtout que le Ramadan a dû dissuader la «bourgeoisie»
de Nouakchott de faire le déplacement. Cette popularité se traduit par
l’ouverture sur les Oueds du Tagant d’abord, ensuite sur toute la culture
oasienne de Mauritanie.
Dès
la séance d’ouverture un accord a été signé entre les maires des communes à
vocation oasienne pour mutualiser la fête sinon à l’organiser de façon
alternative. C’est au cours de la cérémonie officielle d’ouverture de la quatrième
édition que l’accord a été solennellement annoncé. Le maire de Tijikja, Mohamed
Ould Biha a accepté le principe.
Si
l’on comprend bien, la fête de Tijikja est désormais «la fête des dattes»
parce qu’elle intervient en période de guetna. Parce qu’elle implique désormais
toutes les communes oasiennes.
La
quatrième édition de la fête arrive en plein Ramadan, ce qui lui donne un
cachet religieux qui s’est traduit par la présence des troupes de Med’h. autre
particularité : la présence des poètes dont ceux qui ont participé aux
compétitions internationales, genre Emirou Chou’araa Sidi Mohamed Ould Bamba,
Mohamed Ould Taleb, Abu Shaja, Ould Bella’mash…
Moins
ambitieuse que les années précédentes, la fête de cette année n’a pas attiré le
grand Nouakchott. Comme qui dirait que les Tijikjois ont décidé de passer la
main. Le prétexte de l’implication des autres est bon quand on sait que la
manifestation est coûteuse pour l’habitant, surtout le cadre qui se trouve
obligé de mobiliser une infrastructure de réception pour les amis et compagnons
venus d’ailleurs.
On
ne saura pas pourquoi c’est au secrétaire général du ministère du développement
rural qu’est revenu la mission d’ouvrir cette édition du festival. Pourtant
c’est le ministère de la culture qui prend en charge pour l’essentiel la
facture. C’est son secrétaire général qui invite autorités et partenaires. Il
est plus question de culture que d’agriculture, de tourisme, de
commercialisation des produits…
Qu’à
cela ne tienne, c’est le Maire de Tijikja qui ouvre la cérémonie. Trois secrétaires
généraux (développement rural, culture et commerce), le Wali, les Maires des
communes oasiennes du Tagant et de l’Adrar, et une forte délégation de l’UPR
conduite par son secrétaire général, Oumar Ould Maatalla, par ailleurs ministre
de l’enseignement secondaire, avec lui le fédéral de son parti Mohamed Ould
Abdi.
Moins
de chao dans l’organisation que les précédentes éditions, mais assez de
laisser-aller. Sympathique cependant atmosphère.
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