Dans
quelques semaines, il sera question de renouvellement des conseils municipaux. A
mon avis le bilan est fait si l’on prend comme critère les amoncellements, les
poubelles et l’indifférence générale face à la gestion des déchets ménagers.
Tijikja,
parce que j’y suis, à l’entrée de la ville, aux abords des principales artères,
des ordures qui pourrissent emplissant l’atmosphère de leurs odeurs
nauséabondes. Avec la pluie, les déchets fermentent et les odeurs se
solidifient vous agressant comme s’il s’agissait de coups qu’on vous assène.
Même
triste image à toute entrée de village, de commune ou de ville. Mais je ne parlerai
que de Tijkja et de Boutilimitt où j’estime qu’il ya une population créditée d’une
nette avance sur la plupart des Mauritaniens. La consistance de l’élite (en
quantité et en qualité), la vieillesse des traditions urbaines, la Modernité et
l’ouverture à la mondialisation… autant d’atouts qui auraient faire de ces
villes, comme d’Atar aussi, des joyaux, des cités modernes et surtout propres.
A
Boutilimitt, tout près de l’hôpital construit sur financement des Qataris, des
amoncellements qui pourrissent l’environnement des malades hospitalisés et des
leurs. Au milieu de ces amoncellements, des citernes de gaz remplissent les
bouteilles en dehors de toute norme de sécurité. Sur l’avenue principale, celle
que constitue le goudron de la route de l’Espoir, vous ne pouvez faire cent pas
sans être agressé par les odeurs pestilentielles.
C’est
bien parce que je connais les maires de ces deux villes (et que je les
respecte) que je les interpelle ici personnellement : Mohamed Ould Biha et
Youssouf Ould Abdel Vettah, bougez-vous, l’image que reflète votre exercice est
bien ternie par la présence des ordures dans les rues de Tijikja et de
Boutilimitt ; Messieurs les maires, l’odeur qui pollue l’environnement
dans les deux villes et qui met les populations en danger, cette odeur est une
sorte d’objection de conscience pour votre exercice, elle est un désaveu
permanent de cet exercice.
Je
suis malheureux parce que je sais que si ces deux maires-là ne sont pas
conscients du préjudice que cette situation fait subir à la décentralisation,
aux élus locaux et finalement à la démocratie, si eux qui ont les moyens et qui
peuvent avoir les moyens dont ils ont besoin, si eux deux ne font rien, on ne
peut rien espérer des maires de DarNaim, de Arafat, de Nouadhibou, de Néma, d’Aïoun,
de Kaédi, de Sélibabi, de Kiffa, de Rosso… de tous ces maires qui n’ont pas
leur culture, leur niveau de conscience politique et leurs moyens.
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