Et pour continuer la citation :
«…, pas armé, et il a été tué parce qu’un homme blanc a eu peur». C’est ainsi qu’un manifestant
résumait l’affaire qui secoue l’opinion publique américaine…
Tout commence le 26 février 2012
quand un adolescent de 17 ans est pris pour cible par un vigile de 29 ans. Le jeune
était afro-américain et s’appelait Trayvon Martin. Il venait de s’acheter des
friandises (bonbons) d’un magasin et en sortait, rabattant sur sa tête la
capuche de son blouson. Quand il fut interpellé par un vigile, George Zimmerman
qui passait par là et qui avait suspecté le jeune de délinquance. L’altercation
finit dans le sang parce que le vigile n’hésite pas à tirer sur l’adolescent. Sa
défense arguera qu’il était en légitime défense.
L’acte avait été immédiatement
assimilé à un meurtre. Il ne laissa personne indifférent. Même le Président
Barack Obama dut commenter sévèrement l’acte : nous étions à la veille de
la présidentielle et il fallait au premier président afro-américain ne pas s’aliéner
la communauté à laquelle il est supposé appartenir. Il avait alors dit que s’il
avait un fils, «il ressemblerait à Trayvon».
L’acte intervenait après
plusieurs tueries qui avaient traumatisé l’Amérique sans la convaincre de
mettre en œuvre une législation à même de limiter le port d’armes. C’est dire
combien était attendu le verdict du procès du vigile qui a finalement été
acquitté par un jury populaire composé de femmes, toutes blanches selon
certains commentateurs. Aux Etats-Unis, c’est l’incompréhension et la colère
qui motivent les milliers de manifestants qui sont quand même restés calmes.
«Nous
ne sommes malheureusement pas surpris par ce verdict, nous vivons dans un
système où la violence et la sécurité se confondent, où des Américains estiment
qu’être en sécurité signifie sortir son arme et tirer en premier». Depuis l’enquête de la police,
on a jugé bonne la version de George Zimmerman selon lequel il a été agressé
par l’adolescent. Au nom de la loi «Stand your ground» qui autorise l’usage d’une arme
à feu dès qu’on sent sa vie mise en danger chez soi ou dans un bar.
Le procès qui s’est ouvert le 24
juin n’a même pas été l’occasion de dénoncer le délit de faciès, encore moins
le racisme qui conduit à des méprises pareilles.
La colère des américains est
légitime. Elle est restée raisonnée parce qu’elle n’a pas occasionné de
débordements comme ce fut le cas quand il y a eu l’affaire Rodney King à Los
Angeles en 1992. Ici, ce sont des policiers qui se sont acharnés contre un
afro-américain esseulé et sans défense. La violence des images n’a pas empêché
la justice de prononcer l’acquittement des policiers. Ce qui a suscité une
vague de violence qui a touché tous les Etats Unis.
Le verdict
dans l’affaire Trayvon a failli provoquer la même explosion de violence. Mais les
manifestants se sont retenus. En attendant de trouver la possibilité de
corriger, on célèbre la mémoire du jeune Trayvon Martin. Les bonbons et la
capuche sont devenus les symboles du ralliement à la cause de Trayvon.
Bonjour,
RépondreSupprimerj'ai découvert par hasard votre blog via noorinfo.com en faisant une recherche sur trayvon martin, avant tout, félicitations pour votre travail si précieux de presse indépendante!
je suis un musicien belge et je suis tombé par hasard sur un dessin représentant le jeune Trayvon Martin qui illustre votre article le concernant sur le site noorinfo.com.
J'aimerais l'utiliser sur un CD que je vais bientôt faire sortir (petite production indépendante, 500 tirages) qui contient un hommage à Trayvon dans une chanson qui s'appelle stand up today (for trayvon martin).
Pouvez-vous m'aider à contacter le propriétaire des droits de ce dessin? c'est urgent pour moi car le disque part dans 2 semaines maximum au pressage et j'aimerais beaucoup utiliser ce dessin que je trouve touchant et porteur du message que je veux transmettre.
merci beaucoup et meilleurs voeux pour l'année 2014, et les suivantes!
nicolas kummert
Bonjour monsieur,
RépondreSupprimeril y a quelques jours, je vous ai laissé un 'commentaire' concernant le dessin qui illustre votre article sur trayvon martin.
Je me permets de revenir vers vous pour vous donner mon adresse email en espérant que vous pourrez me répondre (je cherche donc à joindre la personne qui a réalisé ce dessin pour pouvoir l'utiliser sur un CD que je dois envoyer au pressage dans 2 semaines maximum!)
mon adresse: nicolaskummert AT gmail.com
merci mille fois