Il
y a quelques semaines, les éléments du GGSR et ceux de la police avaient
déclenché une campagne d’interdiction de stationner aux abords de la BCM. C’est
le grand espace situé en plein milieu des administrations qui était désormais
réservé au stationnement des véhicules. Plus question de les laisser encombrer
les abords du Sénat, de la BSM, du Ministère de l’intérieur, de la défense…
Plusieurs jours durant, de jeunes éléments furent mobilisés pour habituer les
usagers à utiliser cet espace pour garer leurs véhicules. On aurait dit à ce
moment-là que le grand problème du pays était celui-là : le stationnement
plus ou moins abusif aux abords de ces administrations.
Passez
aujourd’hui par là pour voir que l’on est revenu à la situation ante. Les
vieilles habitudes sont revenues de plus belle : plus de place où garer
parce que les abords de la BCM sont de nouveau encombrés.
J’en
parle, parce que c’est la même chose pour l’environnement de la Polyclinique.
Souvenez-vous quand on engageait une violente campagne contre les détaillants
et commerçants de la zone au nom d’une réorganisation de l’espace. Débats
télévisés, débats radiophoniques, opérations coup-de-poing, grenades
lacrymogènes, matraques… tous les moyens furent utilisés pour dégager la place
et obliger les vendeurs à déguerpir. Quelques mois après, ils ont revenus
exactement là où on voulait leur interdire de s’installer et de s’adonner à
leurs activités.
C’est
la même chose partout où l’on a essayé d’imposer l’ordre par la force publique
et où, finalement, c’est le désordre qui a fini par l’emporter.
Les
couleurs des taxis, les axes, le respect des feux, la décongestion des marchés…
toutes les fois où les autorités ont voulu imposer un ordre, cela a pris
l’allure d’un effet de mode. La campagne démarre en grande pompe, avec les
explications et les justifications, avant de retomber et laisser régner le
désordre ante.
Qu’est-ce qu’il faut en déduire ? la faiblesse de
l’autorité publique ? la réfraction de la population à l’ordre ? le
refus de respecter les lois et règlements ? l’incapacité de vivre
ensemble ? ou tout ça ensemble ?
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