La
trêve entre Palestiniens et Israéliens a été décrétée. Grâce à une entremise
égyptienne et américaine. Comme toujours. Quelques jours de bombardements
intenses, de destructions intenses, des dizaines de morts d’une part, une ou
deux victimes (au plus cinq) de l’autre, des centaines de bombes fracassantes,
de missiles «intelligents», des assassinats ciblés, d’autres qui ne le sont pas…
et puis, l’Egypte arrive avec sa diplomatie, vigoureusement épaulée par les
Etats-Unis, la trêve est signée, un cessez-le-feu précaire prévaut pour un
moment, le temps pour Israël de reprendre ses bombardements ciblés et pour les
Palestiniens de voir le ciel leur tomber sur la tête à chaque instant de leur
vie.
Ce
qui a changé ? C’est que Oumar Souleymane, l’ancien chef des
renseignements dont c’était le rôle n’est plus là pour taper sur les doigts des
Palestiniens meurtris et esseulés. L’homme qui l’envoyait, Hosni Moubarak, n’est
plus là non plus. Le rôle des deux hommes dans la stabilisation de l’Etat d’Israël
a été «hérité» par le gouvernement islamiste de Mohamed Morsi. Comme son prédécesseur,
il donne les preuves de ses «bonnes intentions» envers Israël. C’est ce qui lui
fait croire qu’il peut, impunément rassembler tous les pouvoirs entre ses
mains.
Après
avoir refusé d’entériner la dissolution de l’Assemblée mal élue selon le
Conseil constitutionnel égyptien, préférant garder la main sur cet organe, le
voilà qui essaye d’inféoder l’Appareil judiciaire. Alors que l’élaboration de
la nouvelle Constitution est toujours en projet. D’ailleurs, nombre des acteurs
devant contribuer à la rédaction de cette nouvelle Constitution ont gelé leur
participation aux conclaves, entamant sérieusement la légitimité de ce qui en
sortira…
Comme toujours… un dirigeant du monde arabe entend
concentrer tous les pouvoirs entre ses mains et pour éviter les critiques de l’Occident,
il se met au service d’Israël… comme toujours.
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