On
fait beaucoup d’amalgames à propos de l’accord de pêche récemment conclu entre
Bruxelles et Nouakchott.
On
confond ici «compensation financière» et «contrepartie financière». On ne sait
pas que la première est comprise dans la seconde qui devrait englober aussi
tout ce que le pays reçoit a terme de l’accord, y compris la redevance
portuaire qui est désormais de 2,5 dollars par tonne, en fait tout ce que le
pays gagne en vertu de l’accord. Mais, dans le cas du présent accord, les 113
millions d’euros indiqués comme contrepartie financières comprennent la
compensation financière de 67 millions, 3 millions d’appuis financiers et les
diverses redevances versées par les merlusiers, crevettiers, thoniers et
bateaux pélagiques. Ce qui est nouveau, c’est que la compensation a toujours
été inscrite dans les accords mais n’a jamais été versée qu’au tiers. Elle est
restée théorique parce qu’elle n’a pas pris en compte les capacités de pêche de
bateaux ayant le même GB mais dont les capacités passent du simple au double de
l’un à l’autre. C’est désormais à la tonne pêchée que la redevance est versée.
Par
ailleurs, l’accord est passé devant le Conseil des ministres qui a jusqu’à fin
octobre pour l’entériner et l’envoyer devant le Parlement. L’activisme des
Espagnols qui cherchent à avoir une minorité de blocage ne semble pas porter
jusqu’à présent. L’Espagne mobilise le Portugal, l’Estonie, la Lituanie et la
Pologne sur l’ensemble des 27 de l’Union Européenne. La Hollande s’est retirée
du front anti-accord, laissant les cinq pays s’activer à eux seuls.
D’après les premières informations, l’Espagne chercherait
plutôt à s’assurer des subventions de l’UE en compensations des efforts qu’elle
devra consentir. Quelques semaines encore et nous saurons si l’Espagne aura
gain de cause.
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