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jeudi 27 septembre 2012

En bonne voie


On fait beaucoup d’amalgames à propos de l’accord de pêche récemment conclu entre Bruxelles et Nouakchott.
On confond ici «compensation financière» et «contrepartie financière». On ne sait pas que la première est comprise dans la seconde qui devrait englober aussi tout ce que le pays reçoit a terme de l’accord, y compris la redevance portuaire qui est désormais de 2,5 dollars par tonne, en fait tout ce que le pays gagne en vertu de l’accord. Mais, dans le cas du présent accord, les 113 millions d’euros indiqués comme contrepartie financières comprennent la compensation financière de 67 millions, 3 millions d’appuis financiers et les diverses redevances versées par les merlusiers, crevettiers, thoniers et bateaux pélagiques. Ce qui est nouveau, c’est que la compensation a toujours été inscrite dans les accords mais n’a jamais été versée qu’au tiers. Elle est restée théorique parce qu’elle n’a pas pris en compte les capacités de pêche de bateaux ayant le même GB mais dont les capacités passent du simple au double de l’un à l’autre. C’est désormais à la tonne pêchée que la redevance est versée.
Par ailleurs, l’accord est passé devant le Conseil des ministres qui a jusqu’à fin octobre pour l’entériner et l’envoyer devant le Parlement. L’activisme des Espagnols qui cherchent à avoir une minorité de blocage ne semble pas porter jusqu’à présent. L’Espagne mobilise le Portugal, l’Estonie, la Lituanie et la Pologne sur l’ensemble des 27 de l’Union Européenne. La Hollande s’est retirée du front anti-accord, laissant les cinq pays s’activer à eux seuls.
D’après les premières informations, l’Espagne chercherait plutôt à s’assurer des subventions de l’UE en compensations des efforts qu’elle devra consentir. Quelques semaines encore et nous saurons si l’Espagne aura gain de cause.

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