La nouvelle Commission électorale indépendante a été reçue par le Président
de la République qui lui a assuré tout l’engagement du gouvernement à l’accompagner
et à rester à sa disponibilité pour garantir l’organisation d’élections libres
et transparentes. Cette CENI dont la composition n’a jamais été contestée
publiquement par les partis d’opposition dite «radicale», possède toute la
latitude pour réaliser un consensus politique avant d’aller vers les élections.
Ses premières décisions, notamment le choix de ses principaux
collaborateurs. On sait par exemple que la CENI avait fermement rejeté la
proposition de nommer Sidi Ould Bennahi au poste de secrétaire général. Pour lequel
elle avait choisi Ahmed Ould Lefqih, SG de la première CENI, qui a refusé l’offre.
La CENI a finalement choisi la personne de Abderrahmane Ould Hamza. C’est
toujours elle-même qui a recruté une partie de son personnel sans aucune
intervention des autorités.
Sur le plan politique, la CENI ne doit pas attendre sa mise en place
définitive pour engager un processus de convergence. Elle doit, dès à présent,
convoquer les partis pour voir avec eux comment peut s’organiser le processus
électoral de manière convergente.
Ouvrir le dialogue avec les partis, d’abord ceux qui sont représentés au
Parlement, ensuite les autres, ne laisser aucune formation sous quelque
prétexte que ce soit en marge de cela. Voir en quoi les conditions d’organisation
de ces élections peuvent être améliorées pour donner un mieux du point de vue
de la régularité, de la transparence et de la participation. Comme ça, la CENI
jouera la carte du large consensus.
Les partis qui auront accepté de répondre à son invitation, donneront leur
avis, élaboreront probablement des documents pour consigner les améliorations
attendues. Ceux qui déclineront seront responsables de leur mise à l’écart et
de leur refus de jouer le jeu démocratique.
Le jeu démocratique, c’est certainement la liberté d’expression, de
manifestation, d’association… Mais c’est aussi et surtout les élections. La possibilité
ouverte aux choix pluriels. La possibilité pour le citoyen de voter dans les
meilleures conditions. Pour lui de choisir librement.
Affiner les listes électorales, s’assurer de la neutralité des présidents
et membres des bureaux, de celle de l’administration, avoir des représentants
pour chaque parti, des copies de P-V pour chaque représentant dans les bureaux…
Accompagner la préparation et surveiller le déroulement. Tels doivent être les
préoccupations des partis. C’est dès à présent qu’il faut l’exprimer devant la
CENI.
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